D’après le recensement partiel du gouvernement, il y a 114,048 personnes déplacées du Nigeria au Niger (12 mair 2016). Un total de 82,524 individus se déclare refugiés, c’est dire de nationalité Nigériane, et 31,524 personnes se réclament des citoyens du Niger. Cependant le manque de documents (acte de naissance, carte d’identité, etc.), pour les réfugiés comme pour les retournés, rend difficile la vérification des déclarations de nationalité. UNHCR manifeste sa préoccupation sur le manque de documents et l’incapacité pour ces populations victimes du déplacement forcé de prouver leur nationalité, car dans le long terme, cela pourra leur rendre apatrides. A présent le manque de documentation constitue un sérieux problème de protection vue la situation d’insécurité dans la région.

Au cours de l’année 2015, la région de Diffa (Sud-Est du Niger), abritant la population ayant subi le déplacement forcé venant du Nigeria, a subi des attaques des insurgés. L’insécurité dans la région a non seulement constitué un handicap à l’assistance et la protection de la part du gouvernement et des acteurs humanitaires, mais a aussi créé un déplacement interne très significatif dans la région de Diffa. A date du 12 mai 2016, d’après de sources gouvernementales, 127,208 citoyens Nigériens sont des déplacés internes dans la région de Diffa. Le déplacement secondaire et tertiaire a rendu difficile l’enregistrement et l’assistance. Un total de 132,195 individus s’est déplacé vers les villages le long de la route nationale RN1, sur un segment d’environ 200 km, créant ainsi par endroit de nouveaux sites. Les déplacés internes, tout comme les réfugiés et retournés ont choisi de s’installer le long de la RN1, non seulement pour des raisons de sécurité compromis le long de la frontière avec le Nigeria, mais aussi pour avoir accès à l’assistance qui transite par cette voie.