Le gouvernement du Niger à travers la Commission nationale d'éligibilité (CNE) et le HCR, ont procédé, hier matin au Palais du 29 Juillet de Niamey, au lancement officiel de l'enregistrement de niveau II des réfugiés maliens, arrivés au Niger depuis janvier dernier. C'était en présence du Secrétaire général adjoint du Ministère de l'Intérieur M. Ider Adamou, du Représentant de l'UNICEF au Niger, représentant le Coordinateur humanitaire des Nations Unies, M. Guido Cornale, et du Représentant adjoint de l'UNHCR au Niger, M. Koffi Dodzi Adossi.
Au cours de cette année 2012, le Niger a enregistré de nombreux réfugiés maliens fuyant le conflit dans le Nord de leur pays. Ils ont quitté leur territoire d'origine pour trouver un cadre de vie agréable ailleurs. Accueillis au Niger, ils ont déjà fait l'objet d'un 1er enregistrement dit de niveau I en janvier 2012, en partenariat avec l'UNHCR. Il s'agit maintenant de l'enregistrement du niveau II qui vient d'être lancé hier.
Il consiste à garantir une meilleure protection aux réfugiés maliens au Niger. Il vise à collecter des informations, vérifier et mettre à jour les données individuelles des réfugiés et des autres personnes relevant du mandat du HCR. Selon M. Abdouraouf Gnon-Kondé administrateur principal Régional chargé de l'enregistrement de l'UNHCR à Dakar, le but de cette opération est de mieux assurer la protection des réfugiés, leur délivrer des documents, d'identifier et de faciliter la mise en œuvre des solutions durables en leur faveur. Au sortir de l'enregistrement, chaque réfugié enregistré est muni d'une attestation du statut de réfugié.
L'attestation assure l'identification du réfugié en tant que personne protégée par le gouvernement et facilite ses déplacements à l'intérieur du pays. L'enregistrement permet aussi d'avoir accès à l'assistance et aux services sociaux de base fournis par l'UNHC et ses partenaires, d'aider à maintenir l'unité familiale et à faciliter la réunification familiale. Les organisateurs expliquent que pour être inscrit à cette 2ème phase d'enregistrement, il faut être impérativement inscrit au niveau I et présenter aussi les cartes de famille ou autres documents reconnus etc.
Hier après le lancement, la cérémonie s'est poursuivie avec la présentation des différentes étapes aux officiels venus pour la circonstance. Au niveau de chaque étape les responsables ont fourni d'amples explications concernant l'enregistrement. Les officiels se sont réjouis des dispositions mises en place pour que l'opération se déroule dans des conditions requises. Il a été aussi prévu qu'en cas de litige, que les concernés soient orientés vers le desk litige, où les administrateurs du gouvernement et du HCR qui, ensemble et de manière collégiale, statuent sur les cas.
Le Représentant régional a indiqué qu'un desk d'identification des personnes à besoins spécifiques tant au niveau des individus que des familles, a été conçu pour la circonstance. A titre indicatif, si une famille présente un problème de santé, elle est orientée vers la table de santé, afin de suivre une évaluation rapide et sommaire pour être mieux prise en charge ; ensuite on établit un référencement pour la prise en charge du dossier. M. Abdouraouf Gnon-Kondé précise que avant l'établissement des documents, les familles sont soumises au contrôle de qualité, pour qu'à la fin de l'enregistrement les organisateurs s'assurent de la qualité du résultat fourni.