L’histoire de Baudouin Yengo, République Démocratique du Congo
Photo de S. Lubuku/2014.
Baudouin Yengo est un jeune congolais de 14 ans qui a été rapatrié à Libenge dans la Province de l’Equateur, au nord-ouest de la République Démocratique du Congo. Baudouin et sa famille ont passé 4 années au camp de réfugiés de Batalimo en République Centrafricaine. “Je sais que nous avions fui parce qu’il y avait quelque chose de pas bien chez nous,” dit Baudouin qui n’avait que 10 ans au moment de la fuite de sa famille. Un conflit inter-ethnique avait provoqué le déplacement de plusieurs dizaines de milliers de personnes. Plus de 120.000 personnes se sont réfugiées en République du Congo et 20.000 en République Centrafricaine.
Photo de S. Lubuku/2014.
Baudouin, comme plus de 6.200 autres réfugiés congolais de Batalimo, a été rapatrié par le HCR dans le cadre du rapatriement volontaire organisé entre le 10 avril et le 10 mai 2014. “Je suis arrivé à la Libenge le vendredi 25 avril 2014,” se souvient-il avec précision. Au lendemain de son arrivée, Baudouin s’est présenté à l’école primaire Wapaka pour poursuivre sa scolarité. “Je suis élève de la cinquième année primaire à l’école Wapaka.” Cette école qui compte un bâtiment principal de six classes a été construite par le HCR avec le financement du Japon. Dans la classe de Baudouin il y a 147 élèves dont 70 filles et 77 garçons. Cependant le taux d’absentéisme est très élevé. Il dépasse souvent les 35%.
Baudouin est un élève brillant. “J’aime l’arithmétique et tout ce qui est calcul.” A la fin de ses études, Baudouin veut travailler dans le domaine médical. “Je veux devenir infirmier. Je veux aider ceux qui souffrent.” Pour se rendre à l’école, comme pour retourner à la maison, Baudouin parcourt plusieurs kilomètres à pied. “Je vis chez ma grand-mère vers la rivière. C’est loin de l’école.” Après les cours quand il ne va pas au champ, il joue avec quelques amis au football au poste d’avant-centre. Pendant son temps libre, ce jeune garçon, qui aime manger le pondu et le poisson, pense à ses amis de Batalimo.
