Le HCR entre en contact avec les Kachin expulsés de Chine

Points de presse, 7 septembre 2012

Ceci est un résumé des déclarations du porte-parole du HCR Adrian Edwards à qui toute citation peut être attribuée lors de la conférence de presse du 7 septembre 2012 au Palais des Nations à Genève.

Le HCR est très inquiet suite aux informations faisant état de l'expulsion, par la Chine, de groupes de ressortissants du Myanmar vers des régions dangereuses de l'État du Kachin dans le nord du Myanmar. Nous estimons qu'environ 5 000 réfugiés d'ethnie kachin dont de nombreux enfants sont retournés dans leur pays depuis la mi-août et vivent dans des camps de fortune.

Ces personnes avaient fui vers la province de Yunnan en Chine en juin 2011, après l'éruption de combats opposant les troupes gouvernementales aux rebelles dans l'État du Kachin. En dépit des demandes répétées adressées aux autorités chinoises, le HCR n'a pas été en mesure de contacter ou d'aider ces groupes vivant du côté chinois de la frontière. À la mi-août de cette année, nous avons commencé à recevoir des informations sur l'expulsion de Kachin vers le Myanmar, nous n'avons toutefois pas pu confirmer cette information, car nous n'avons pas été en mesure d'accéder aux régions frontalières.

Du côté du Myanmar, une équipe du HCR s'est rendue à Lwe Je près de la frontière chinoise afin d'apporter de l'aide aux rapatriés et d'évaluer leurs besoins. Certains d'entre eux ont expliqué que les autorités locales en Chine avaient démonté leurs abris. D'autres ont déclaré que des policiers en civil les avaient fait monter dans un camion, avaient chargé leurs affaires personnelles sur un autre camion et les avaient ensuite amenés à un poste frontalier. Une ONG locale a vu ce qui se passait et s'est arrangée pour que les camions emmènent ces rapatriés vers les camps les plus proches au Myanmar.

Plus de 3 400 rapatriés séjournent à présent dans des camps pour personnes déplacées dans l'État du Kachin, car leurs maisons ont été détruites dans les combats et ils ont peur de retourner dans leur village. Ils ont désespérément besoin de nourriture, de médicaments, d'abris et d'autres articles de secours.

Jusqu'à présent, le HCR a distribué des articles de secours aux 1 200 rapatriés des quatre camps de personnes déplacées de Lwe Je. Les rapatriés ont notamment reçu une bâche, des couvertures, des moustiquaires, des ustensiles de cuisine et des kits d'hygiène. Hier (jeudi) notre équipe a effectué une seconde visite à Lwe Je pour apporter de l'aide aux rapatriés et évaluer leurs besoins de manière plus complète.

Des groupes et des partenaires locaux disent qu'ils s'attendent à une augmentation du nombre de personnes expulsées depuis la Chine. Le HCR exhorte le Gouvernement chinois à offrir une protection temporaire à ceux qui fuient les combats, à respecter leurs besoins humanitaires et à ne pas les expulser dans un environnement où leur sécurité et leurs moyens d'existence sont menacées. Nous sommes prêts à soutenir la Chine dans ses efforts pour aider ces personnes jusqu'à ce que la situation se stabilise dans leur région d'origine.

Les Nations Unies estiment que quelque 75 000 civils ont été déplacés dans les États du Kachin et du Shan du nord depuis le début des combats en juin 2011. D'autres personnes continuent de fuir les zones dangereuses chaque jour.

Pour en savoir plus sur le sujet, nous vous invitons à contacter :

  • À Bangkok : Vivian Tan, sur téléphone portable +66 818 270 280

  • À Genève : Andrej Mahecic sur téléphone portable +41 79 200 7617

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Les déplacés tentent de survivre dans l'Etat de Rakhine au Myanmar

Une crise humanitaire s'est développée dans l'Etat de Rakhine au Myanmar, où quelque 115 000 personnes ont désespérément besoin d'aide après avoir été déplacées au cours de deux vagues de violence intercommunautaire successives en juin et en octobre 2012. Les personnes déplacées, dont la plupart sont des Rohingyas, ont trouvé refuge dans des camps provisoires et d'autres restent dispersées à travers l'Etat, vivant étroitement surveillées dans leurs villages détruits. Les conditions sont difficiles : les camps sont surpeuplés et certains sont même dépourvus d'installations d'assainissement, alors que de nombreux villages sont totalement détruits et ne disposent que de faibles ressources en eau. Dans l'un des villages, plus de 32 familles vivaient ensemble sous seulement deux grandes tentes. Les enfants n'ont pas accès à l'éducation. Les nouveau-nés et les personnes âgées sont très vulnérables en raison d'une pénurie de centres de soins. Le HCR distribue des articles de secours et travaille avec les autorités ainsi que les partenaires pour améliorer les conditions de vie dans les camps. Mais une aide internationale est nécessaire.

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Rapatriés au Myanmar

Au début des années 90, plus de 250 000 Rohingyas musulmans traversèrent la frontière du Myanmar pour venir se réfugier au Bangladesh, mettant en cause des violations de droits humains perpétrés par le gouvernement militaire de leur pays. En exil, ils furent accueillis dans une vingtaine de camps situés dans la région de Cox's Bazaar au Bangladesh. Plus de 230 0000 de ces réfugiés sont rentrés chez eux depuis 1992, mais il en subsiste encore environ 22 000 dans les camps. L'UNHCR travaille en collaboration avec des ONG pour garantir la stabilité dans les communautés de rapatriés, en les aidant à se réintégrer au mieux dans leur pays. L'UNHCR fournit une présence itinérante sur le terrain, assure la protection et la sécurité des rapatriés et offre enfin des programmes d'éducation primaire et pour adultes, des projets générateurs de revenus et des formations professionnelles.

Rapatriés au Myanmar

Réfugiés du Myanmar

Au cours des derniers mois, plus de 2 000 réfugiés originaires du Myanmar sont arrivés dans le nord de la Thaïlande. Ils disent fuir la reprise du conflit et les violations des droits humains dans l'Etat de Kayin au Myanmar. Les réfugiés, qui appartiennent principalement à l'ethnie Karen, disent que leurs maisons et leurs villages ont été brûlés et que des civils ont été tués. Beaucoup sont en très mauvaise santé et souffrent de maladies telles que le paludisme après un voyage long et dangereux vers les camps à travers des zones extrêmement minées. Les réfugiés arrivent dans des camps gérés par le gouvernement, principalement dans la région de Mae Hong Son, au nord de la Thaïlande.

L'UNHCR travaille avec le gouvernement thaïlandais et les organisations non gouvernementales pour s'assurer que les nouveaux arrivants sont admis dans les camps et qu'ils reçoivent l'hébergement et la protection adéquats. L'hébergement est une préoccupation majeure car certains camps de réfugiés sont surchargés. Lors d'une réunion à la mi-mai, les autorités thaïlandaises ont donné leur accord pour la construction de maisons en matériaux plus résistants afin d'y installer les nouveaux arrivants.

Actuellement 140 000 réfugiés originaires du Myanmar vivent en Thaïlande dans neuf camps situés près de la frontière, beaucoup d'entre eux sont là depuis plus de 20 ans.

Septembre 2006

Réfugiés du Myanmar

Inde : Jeune et seulePlay video

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Ni Ang, âgée de 16 ans, parcourt le marché de nuit à Delhi pour trouver de la nourriture pour elle et ses trois frères et soeurs. Ces enfants non accompagnés luttent pour leur survie en Inde après avoir fui leur village au Myanmar.