Libéria 

Profil d'opérations 2015 - Libéria

| Aperçu |

Environnement opérationnel

• Le Libéria est signataire de la Convention de 1951 sur les réfugiés, de son Protocole de 1967, et de la Convention de l'OUA de 1969. Le pays est également signataire de la Convention de 1954 relative au statut des apatrides et de la Convention de 1961 sur la réduction des cas d'apatridie.

• L'opération du HCR au Libéria s'articule autour de deux grandes stratégies : l'octroi continu d'une protection et d'une assistance aux réfugiés, et la poursuite du rapatriement librement consenti, accompagnée d'un appui à cet effet. Comme les réfugiés ivoiriens désireux de regagner leur pays sont de plus en plus nombreux, le rapatriement librement consenti demeurera une priorité du HCR au Libéria.

• Si l'épidémie d'Ebola devait se poursuivre, le HCR continuerait à collaborer avec le ministère de la Santé et des Affaires sociales pour intégrer les réfugiés dans le plan national de lutte contre le virus Ebola et pour améliorer l'accès aux services du ministère.

• Le HCR prévoit deux défis principaux en 2015 : la propagation du virus Ebola et l'organisation d'élections en Côte d'Ivoire, qui pourrait se traduire par une insécurité dans les régions frontalières et par l'éventuelle arrivée de réfugiés au Libéria.

Personnes relevant de la compétence du HCR

Les principales populations relevant de la compétence du HCR au Libéria sont formées de réfugiés ivoiriens, qui ont essentiellement fui leur pays en raison de la crise post-électorale de 2010 ; de réfugiés urbains de diverses nationalités, dont des Sierra-Léonais, des Guinéens et des Soudanais ; et d'anciens réfugiés sierra-léonais ayant opté pour l'intégration sur place. Certains d'entre eux ont entamé une procédure de naturalisation, tandis que d'autres attendent de recevoir des permis de séjour.

| Réponse |

Besoins et stratégies

L'épidémie d'Ebola qui s'est déclenchée en 2014 a conduit le Gouvernement à déclarer l'état d'urgence, ce qui a notamment entraîné la fermeture des frontières avec la Côte d'Ivoire. Le HCR révise donc sa stratégie au Libéria, en particulier en ce qui concerne le rapatriement librement consenti. A la fin de l'année 2015, l'Organisation réorientera sa stratégie sur la recherche de solutions durables, en particulier le rapatriement librement consenti et la réinstallation, utilisée comme instrument de protection stratégique.

Le HCR et ses partenaires continueront d'assurer l'accès des réfugiés à la formation et à des moyens de subsistance, afin de lutter contre la tendance à la hausse de la prostitution de survie, des violences sexistes et des grossesses précoces, ainsi que des activités criminelles, au sein de la population adolescente.

Au premier semestre 2014, le HCR a facilité le rapatriement de 12 000 réfugiés, principalement originaires de Côte d'Ivoire, en dépit de la fermeture des frontières. Comme les réfugiés ivoiriens sont de plus en plus nombreux à vouloir rentrer, le HCR escompte que la population des camps diminuera en 2015, une fois l'opération de rapatriement relancée. Il prévoit une restructuration des camps : le camp de Little Wlebo, dans le comté du Maryland, sera fermé et le camp Bahn, situé dans le comté de Nimba, sera transformé en site d'installation sur place sous la supervision des autorités.

| Mise en œuvre |

Coordination

Le HCR collaborera avec l'organisme gouvernemental chargé des réfugiés, la Commission libérienne de rapatriement et de réinstallation des réfugiés, ainsi qu'avec des institutions onusiennes et des ONG, pour offrir protection et assistance aux réfugiés accueillis au Libéria. Des réunions de coordination bi-hebdomadaires seront organisées dans tous les camps, afin d'assurer une réponse harmonisée et d'éviter les lacunes.

En 2015, le HCR et ses partenaires s'attacheront tout particulièrement à assurer aux réfugiés vivant au Libéria l'accès aux moyens de subsistance et à la formation.

| Informations financières |

L'afflux de réfugiés ivoiriens observé en 2010 a entraîné une augmentation considérable du budget alloué à l'opération du HCR au Libéria. Depuis 2011, les besoins du programme pour les réfugiés ont régulièrement diminué. En 2015, 25,3 millions de dollars E.-U. seront nécessaires pour répondre aux besoins, principalement liés à la santé, à l'eau et à l'assainissement, à la violence sexiste, à l'éducation, aux moyens de subsistance et aux solutions durables. Un manque de financement aurait des effets dramatiques sur le programme de rapatriement, ainsi que sur l'assistance offerte aux réfugiés vivant au Libéria. Il convient de remarquer qu'en raison de l'épidémie d'Ebola, le HCR pourrait solliciter au premier semestre 2015 des ressources supplémentaires pour apporter une aide dans les secteurs des abris et des vivres, ainsi que pour renforcer les structures médicales, hydrauliques et d'assainissement des camps.

Source: HCR Appel global 2015 (actualisation)