16 journées d'action : Les Monténégrins encouragés à exercer la fonction paternelle

Articles d'actualité, 4 décembre 2008

Quelque 10 000 affiches présentant cette campagne ont été distribuées dans le pays.

PODGORICA, Monténégro, 4 décembre (UNHCR) Une coalition des parties intéressées au Monténégro participe à la campagne mondiale contre la violence sexuelle et sexiste en encourageant les pères et les référents paternels à montrer l'exemple pour les hommes jeunes.

L'initiative mise en place au Monténégro a été lancée par l'agence des Nations Unies pour les réfugiés et les partenaires durant la campagne annuelle des 16 journées d'action pour éliminer la violence contre les femmes, une campagne internationale développée par le premier Institute of Women's Global Leadership, en 1991. Ces 16 journées ont commencé le 25 novembre.

Le projet concernant les pères, du dessin sur toile fournie par le Family Violence Prevention Fund basé aux Etats-Unis, est développé et financé par le HCR, des agences sœurs, le Gouvernement monténégrin, l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), le Fund for an Open Society et des entraîneurs sportifs populaires, Petar Porobic and Igor Kolakovic.

Au Monténégro, dans cette société profondément patriarcale, la campagne appelle les pères et les référents paternels, y compris les enseignants, les mentors, les oncles, les frères aînés et les entraîneurs sportifs à montrer l'exemple et enseigne aux garçons que toutes les formes de violence à l'encontre des femmes sont mauvaises. Elle souligne l'importance du père en tant que modèle pour son fils.

Quelque 10 000 affiches de la campagne ont été distribuées dans les écoles, les centres de santé et les centres sociaux à travers le pays. Plusieurs associations sportives soutiennent la campagne, avec des joueurs portant le T-shirt de la campagne avant les matches. Des panneaux publicitaires véhiculent des messages de tolérance et de respect, alors des spots TV et radio sont diffusés gratuitement.

« Chaque être humain, quelque soit son genre, sa race ou sa religion, est égal sur cette planète et chacun d'entre eux mérite le respect », a dit Igor Kolakovic, l'un des célèbres entraîneurs de volley dans ce pays. « Le type de violence, qui mérite une condamnation particulière et qui devrait être combattue dans le cadre d'une action concertée, est la violence domestique contre les femmes et les enfants. »

Il a encouragé les hommes monténégrins « à enseigner à leurs fils qu'être un homme signifie de respecter et d'estimer les femmes, et qu'être fort ne veut pas dire être violent. Vous êtes leur modèle. Ils vous écouteront. Le pouvoir du changement est entre vos mains », a ajouté Igor Kolakovic, qui a deux fils.

« Jamais auparavant une campagne au Monténégro n'avait appelé de façon aussi directe les hommes à remettre en cause la croyance profondément ancrée selon laquelle ils sont supérieurs et ils ont le droit de contrôler la vie de leurs femmes », a dit Serge Ducasse, le délégué du HCR au Monténégro. « Les pères [et les référents paternels] doivent parler et enseigner à leurs fils que la violence n'est jamais l'expression de violence mais qu'elle est juste celle de la faiblesse. »

La violence contre les femmes est un problème sérieux au Monténégro. Un rapport récent de la Commission européenne a indiqué qu'une femme sur deux au Monténégro était victime d'abus verbaux, alors qu'une femme sur trois était victime d'abus physiques. Le nombre de cas déclarés de violence domestique contre les femmes a augmenté de 7,3 pour cent en 2008 par rapport à 2007, selon le rapport.

« Permettre aux pères commettant des abus ou pouvant potentiellement commettre des abus de comprendre le traumatisme que la violence domestique cause sur leurs enfants peut être un facteur important de motivation pour que certains changent leur comportement », a dit Sara Fewer, spécialiste de programme pour le Family Violence Prevention Fund.

De nombreux hommes peuvent développer une empathie envers leurs enfants plus facilement qu'envers leurs partenaires. Donner aux pères davantage d'opportunités de changer et de guérir est une composante essentielle pour mettre fin à la violence contre les femmes et les enfants. »

Par Gordana Popovic à Podgorica, Monténégro

• FAITES UN DON •

 

• COMMENT NOUS AIDER • • RESTEZ INFORMÉS •

Femmes

Les femmes et les jeunes filles sont tout spécialement vulnérables aux abus dans des situations de déplacement massif.

Manuel du HCR pour la protection des femmes et des filles

Ce guide décrit certains des défis en matière de protection auxquels sont confrontées les femmes et les filles relevant de la compétence du HCR et esquisse diverses stratégies devant être adoptées avec les partenaires pour relever ces défis. Première édition, publiée en janvier 2008.

Femmes déracinées

Chaque population de réfugiés compte approximativement 50 pour cent de femmes et de jeunes filles. Privées de la protection de leur maison, de leur gouvernement et souvent de leur structure familiale, les femmes sont particulièrement vulnérables. Elles sont confrontées à toutes sortes de difficultés lors du long voyage vers l'exil, au harcèlement ou à l'indifférence des personnels de l'administration ainsi qu'à des abus sexuels fréquents, même après avoir rejoint un lieu sûr en apparence. Les femmes doivent faire face à ces menaces tout en restant nourrices, enseignantes, soutiens et protecteurs physiques de leur famille. Ces dernières années, le HCR a développé une série de programmes spécifiques pour assurer l'accès équitable des femmes à la protection ainsi qu'aux biens et aux services élémentaires, alors qu'elles tentent de reconstruire leur vie.

A l'occasion de la Journée internationale de la femme, le HCR rend hommage aux femmes déplacées, à travers une série d'images illustrant les difficultés auxquelles elles sont confrontées, mais aussi leur force et leur capacité d'adaptation.

Femmes déracinées

Femmes réfugiées

Si les femmes et les jeunes filles représentent environ 50 pour cent de la population mondiale des réfugiés, elles sont en revanche les plus vulnérables. Ce sont elles qui s'acquittent aussi des tâches essentielles dans les camps de réfugiés: s'occuper des enfants, participer aux projets de développement et veiller à la cohésion familiale.

En leur honneur et pour mettre l'accent sur leur situation souvent difficile, le Haut Commissaire aux réfugiés avait dédié la Journée mondiale du réfugié 2002 aux femmes réfugiées.

Les photographies de cette série soulignent les multiples rôles joués par les femmes déracinées à travers le monde. Qu'il s'agisse de la détermination de ces mères macédoniennes ramenant leurs enfants du Kosovo, de l'espoir de jeunes Sierra-léonaises réfugiées en Guinée ou des larmes de bonheur de deux sœurs enfin réunifiées, ces photos, qui nous laissent pénétrer leur univers, révèlent des instants d'une grande dignité et de courage, même dans les circonstances les plus adverses.

Femmes réfugiées