Xavi, star du football espagnol, aide les réfugiés en Afrique

Articles d'actualité, 11 février 2010

© HCR/C.Onetti
Le FC Barcelone et son milieu de terrain espagnol Xavi (à droite) remettent un ballon de football à Jordi Puig, de l'organisation Play4Africa.

BARCELONE, Espagne, 10 février (HCR) Le milieu de terrain et star du football espagnol Xavi Hernandez a suivi l'exemple de son club, le FC Barcelone. Il soutient une initiative visant à fournir des ballons et des chaussures de football ainsi qu'à apporter une aide humanitaire aux réfugiés en Afrique avant la Coupe du monde de football 2010.

Ce footballeur âgé de 30 ans, qui pourrait jouer un rôle essentiel pour son pays en Afrique du Sud, a promis son soutien à l'initiative Play4Africa (« Jouez pour l'Afrique ») durant un rassemblement de ses fans mercredi soir à Barcelone. « Je suis heureux de soutenir cette initiative et d'aider les réfugiés », a-t-il indiqué à la déléguée du HCR en Espagne Maricela Daniel, qui était présente lors de cet événement. Le HCR est également partenaire du projet.

Xavi a remis un ballon de football dédicacé à Jordi Puig, le directeur de Play4Africa. Cette organisation a été créée en Espagne à la fin 2009 pour faire connaître certains des problèmes cruciaux auxquels sont confrontés des millions de jeunes Africains, comme la pauvreté, la mortalité enfantile, l'impossibilité de pratiquer du sport, les maladies tout spécialement le VIH et le SIDA ainsi que la malaria et les maladies transmises par l'eau. Cette initiative vise également à renforcer leur « droit de jouer. »

Il est demandé aux fans de football, spécialement en Espagne, de contribuer financièrement ou de donner des ballons. Le FC Barcelone, via sa fondation, a déjà remis 200 ballons de football à cette œuvre de charité durant une cérémonie qui s'est déroulée samedi dernier. Ce célèbre club de football, actuellement champion d'Europe, travaille étroitement avec le HCR pour faire connaître les besoins des personnes déracinées et pour promouvoir l'éducation et le sport pour les réfugiés, particulièrement les enfants.

Play4Africa espère collecter des équipements de sport et 10 000 ballons de football de la part de clubs de football, d'entreprises et de particuliers. Un convoi Play4Africa quittera la ville portuaire espagnole d'Almeria le 6 mars et fera route via 14 pays africains vers Le Cap, où la France rencontrera l'Uruguay le 11 juin prochain, à l'ouverture de la compétition.

Durant ce voyage, des chaussures et de ballons de football ainsi que 11 000 moustiquaires seront distribués à des Africains nécessiteux, y compris des réfugiés dans des camps gérés par le HCR au Kenya, au Rwanda et au Soudan.

Le capitaine de l'équipe de Barcelone, Carles Puyol, a également apporté son soutien à la campagne. « Financez un ballon et aidez les réfugiés comme je l'ai déjà fait », a-t-il indiqué dans un message vidéo diffusé durant l'événement de mercredi. « Jouez pour l'Afrique », a-t-il ajouté.

Par Maria Jesus Vega à Barcelone, Espagne

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Repérés au large des îles Canaries

Malgré des dangers considérables, des migrants en quête d'un avenir meilleur, et des réfugiés fuyant la guerre et les persécutions, continuent à embarquer dans des bateaux de fortune pour des traversées en haute mer. L'un des principaux itinéraires vers l'Europe part de l'ouest de l'Afrique vers l'archipel des Canaries, un territoire espagnol.

Avant 2006, la plupart des migrants irréguliers, empruntant cet itinéraire sur l'océan Atlantique, embarquaient sur des pateras, des bateaux pouvant transporter jusqu'à 20 personnes. Les pateras partaient en majorité depuis le Maroc et le Territoire du Sahara occidental, pour une traversée d'une demi-journée. Les pateras ont été remplacés par des bateaux plus importants appelés des cayucos, qui peuvent transporter jusqu'à 150 personnes. Les cayucos partent depuis des ports situés dans des pays d'Afrique de l'Ouest comme la Gambie, le Ghana, la Guinée, le Sénégal ou la Sierra Leone. Ils prennent plus de trois semaines pour atteindre les Canaries.

Parmi les 32 000 personnes arrivées dans les îles Canaries, seule une petite proportion d'entre elles (359 personnes) ont demandé l'asile en 2006. En 2007, plus de 500 demandes d'asile ont été déposées aux îles Canaries. Ce chiffre est particulièrement significatif, étant donnée la diminution de 75 pour cent de nombre global des arrivées par la mer en 2007.

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Jeunes réfugiés

Ils ont connu des atrocités que nous ne pouvons imaginer, survécuà des traumatismes que la plupart des autres enfants n'auront jamais à connaître. Désorientés, déchirés entre leur fardeau d'adulte et leur innocence perdue, les jeunes réfugiés continuent partout dans le monde d'affronter l'avenir avec espoir et courage.

En 2003, l'UNHCR dédiait la Journée mondiale du réfugié aux jeunes réfugiés, pour attirer l'attention sur leur sort et rendre hommage à leur force et à leur potentiel, pour leur donner envie de s'aider et d'aider leurs communautés.

Dans cette série vous verrez des jeunes courageux, prêts à surmonter tous les revers. De la gaieté, de la tristesse, du sport, des projets et de l'amour et toujours une soif d'apprendre et une volonté farouche de s'en sortir, par l'éducation et la persévérance. En Bosnie comme en Érythrée, en Colombie comme à Kaboul, ces visages parfois désespérés, parfois pleins d'enthousiasme nous font vivre le quotidien des jeunes réfugiés à travers le monde.

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Trouver une occupation dans le camp de Kibiza au Rwanda

Le camp de Kibiza a été ouvert en décembre 1996, après le début de la guerre en République démocratique du Congo voisine. Cette installation avait alors été construite pour faire face à l'afflux de dizaine de milliers de réfugiés congolais. La plupart des réfugiés sont entre temps rentrés chez eux dans l'est de la RDC sauf environ 16 000 d'entre eux qui sont restés dans ce camp isolé, situé sur une colline à l'ouest du Rwanda. L'éruption de violence, l'année dernière dans la province du Nord-Kivu en RDC, n'a pas affecté ce camp car les nouveaux arrivants ont été installés au camp de Kigémé qui a été rouvert au sud du Rwanda. La plupart des réfugiés de Kiziba ont déclaré ne pas vouloir rentrer mais les perspectives d'intégration locale sont limitées en raison du manque de terrains et des possibilités limitées en matière d'emploi. Pendant ce temps, les résidents de ce camp font leur possible pour mener une vie normale, suivent des formations et tiennent de petits commerces afin de devenir autosuffisants. Pour les jeunes, pouvoir faire du sport et recevoir une éducation est très important pour assurer qu'ils ne soient pas attirés par des influences négatives ainsi que pour maintenir leur moral et leur confiance en l'avenir.

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