Déclaration du chef du HCR au Conseil de sécurité de l'ONU sur la crise en Syrie

Articles d'actualité, 30 août 2012

© UN Photo/JC McIlwaine
Le Haut Commissaire, António Guterres (à droite), lors de la réunion du Conseil de sécurité sur la situation humanitaire en Syrie.

NEW YORK, Etats Unis, 30 août (HCR) Le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés António Guterres s'est exprimé jeudi devant le Conseil de sécurité des Nations Unies sur « la dramatique crise humanitaire qui s'aggrave jour après jour » en Syrie, en appelant à un soutien international accru pour assurer les efforts de secours aux populations.

En soulignant la longue et généreuse histoire de la Syrie dans l'accueil des personnes en quête d'un refuge, y compris les réfugiés palestiniens et iraquiens, il a déclaré qu'il était « désormais particulièrement bouleversant de voir tant de citoyens syriens perdre la vie, être déracinés de chez eux et pris au piège dans des zones de guerre. »

Le Haut Commissaire, notant que la capacité du « système international » à répondre à l'escalade de la violence en Syrie a été testée de multiples façons, a appelé toutes les parties au conflit « à accorder un corridor humanitaire à l'intérieur de la Syrie pour permettre aux organisations d'aide humanitaire de fournir protection et assistance. »

Il a également exhorté toutes les parties à continuer de respecter et protéger les dizaines de milliers d'Iraquiens, de Palestiniens et d'autres réfugiés à l'intérieur de la Syrie. « Nous connaissons tous la complexité du problème des réfugiés palestiniens et son impact sur les pays de la région. Une situation qui verrait un grand nombre de Palestiniens forcés à fuir doit être évitée à tout prix », a-t-il souligné.

António Guterres a également appelé au « renforcement de l'aide internationale envers toutes les victimes de ce conflit. J'exhorte tous les Etats à répondre positivement aux deux appels de fonds qui seront lancés prochainement par la communauté humanitaire pour des contributions supplémentaires dans les pays d'asile et à l'intérieur de la Syrie. » Toutefois, il a ajouté que l'appui de la communauté internationale doit également « se traduire en un réel partage de la charge et un soutien significatif envers les gouvernements et les communautés dans les pays accueillant des réfugiés. »

Le Haut Commissaire a également demandé aux Etats de la région et au-delà de « continuer à accorder la protection aux Syriens ayant fui leur pays et d'assurer que soit préservé le caractère civil et humanitaire de l'asile, conformément au droit international. »

Il a indiqué que l'engagement des pays voisins à protéger les réfugiés a « confirmé le principe universellement reconnu selon lequel tous les êtres humains ont le droit de chercher asile et d'en bénéficier dans un autre pays que le leur. »

« C'est un droit », a-t-il précisé, « qui ne doit pas être compromis, par exemple via l'établissement de prétendues 'zones tampons' ou d'autres arrangements similaires. De cuisantes expériences ont montré qu'il est rarement possible d'y assurer efficacement la protection et la sécurité. »

En conclusion, António Guterres a déclaré qu'il ne pourrait y avoir une solution humanitaire à la crise syrienne. « C'est seulement via une solution politique menant à la paix que l'urgence humanitaire pourra se régler », a-t-il souligné, en ajoutant : « Comme l'histoire l'a si bien démontré au Moyen-Orient et ailleurs, il n'est de l'intérêt de personne qu'un conflit politique et les souffrances des populations réfugiées qui en résultent soient laissés sans solution. »

Pour lire le texte du discours du Haut Commissaire (en anglais), cliquez ici.

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La rentrée scolaire des enfants iraquiens en Syrie

L'UNHCR a pour objectif d'aider 25 000 enfants réfugiés à retourner à l'école en Syrie, en soutenant financièrement leurs familles et en leur fournissant des uniformes et du matériel scolaire. Environ 1,4 million d'Iraquiens sont réfugiés en Syrie ; la plupart ont fui l'extrême violence sectaire déclenchée par le bombardement de la Mosquée d'Or de Samarra en 2006.

Pour de nombreux parents réfugiés iraquiens, l'éducation est une priorité d'une importance équivalente à celle de la sécurité. En Iraq, à cause de la violence et des déplacements forcés, les enfants iraquiens n'allaient pas régulièrement à l'école et nombre d'enfants réfugiés ont manqué une bonne partie de leur scolarité. Bien que l'éducation soit gratuite en Syrie, des frais pour l'achat de fournitures, d'uniformes et les frais de transport ne permettent pas d'accéder à l'éducation. Par ailleurs, de nombreux enfants réfugiés sont contraints de travailler plutôt que de fréquenter l'école, pour subvenir aux besoins de leur famille.

Afin d'encourager les familles iraquiennes défavorisées à inscrire leurs enfants à l'école, l'UNHCR prévoit d'aider financièrement au moins 25 000 enfants en âge d'être scolarisés et de fournir des uniformes, des livres et des fournitures scolaires aux réfugiés iraquiens enregistrés auprès de l'agence. L'UNHCR va également informer les réfugiés sur leur droit d'envoyer leurs enfants à l'école, et soutiendra les programmes d'ONG en faveur des enfants qui travaillent.

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Les Libanais de retour reçoivent de l'aide

Les équipes de l'UNHCR ont commencé dès la deuxième quinzaine d'août 2006 à distribuer de l'aide humanitaire dans les villages meurtris du sud du Liban. Des tentes, des bâches en plastique et des couvertures sont distribuées aux personnes les plus vulnérables. Le matériel de l'UNHCR provient des entrepôts de Beyrouth, Saïda et Tyr, et continue d'arriver au Liban par voie aérienne, maritime et par camion.

Bien que 90 pour cent des personnes déplacées soient rentrées chez elles dans les premiers jours qui ont suivi le cessez-le-feu du 14 août, de nombreux Libanais n'ont pas pu regagner leur foyer et sont hébergés chez des proches ou dans des abris publics, tandis que quelques milliers sont restés en Syrie.

Depuis le début de la crise à la mi-juillet, l'UNHCR a acheminé 1 553 tonnes de matériel de secours en Syrie et au Liban pour venir en aide aux victimes du conflit. Cela représente environ 15 000 tentes, 154 510 couvertures, 53 633 matelas et 13 474 kits de cuisine. L'agence pour les réfugiés a également importé 5 camions et 15 autres sont en route.

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Réfugiés iraquiens en Syrie

L'agence des Nations Unies pour les réfugiés est de plus en plus préoccupée par la violence en Iraq et par l'absence d'une réponse humanitaire internationale face au nombre très important de personnes déplacées. Suite à une mission d'évaluation effectuée en novembre 2006, des responsables de l'UNHCR ont signalé que l'agence faisait face à une crise humanitaire de plus grande ampleur que celle prévue pour 2002-2003. Cependant l'UNHCR et les autres organisations manquent cruellement de fonds pour venir en aide aux personnes déplacées en nombre croissant. Pour combler ce manque de financement, l'UNHCR a donc publié en janvier 2007 un appel de 60 millions de dollars pour financer ses programmes d'assistance aux réfugiés iraquiens en Syrie, en Jordanie, au Liban, en Egypte et en Turquie, ainsi qu'aux réfugiés non iraquiens et aux déplacés internes au sein de l'Iraq déchiré par la guerre.

Plus le conflit durera en Iraq, plus la situation deviendra difficile pour des centaines de milliers de déplacés ainsi que les communautés qui tentent de les aider - à l'intérieur et à l'extérieur de l'Iraq. Le fardeau pour les gouvernements et les communautés d'accueil de la région est important, il est donc essentiel que la communauté internationale soutienne les efforts humanitaires.

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L'afflux est important pour Arsal, une ville libanaise qui tente de faire face. Des abris d'urgence ont été installés dans tous les espaces disponibles de la ville. Les autorités locales, le HCR et ses partenaires font leur possible pour gérer l'afflux des réfugiés.
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L'année dernière, plus de 13 000 personnes sont arrivées à Lampedusa en Italie. Beaucoup d'autres sont mortes durant la tentative de traversée. De jeunes hommes originaires du continent africain aux familles syriennes…. Tous partagent le même rêve…. de sécurité et de stabilité en Europe.
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