Le HCR distribue de l'aide à des milliers de civils syriens dans une banlieue assiégée de Homs

Articles d'actualité, 28 mai 2013

© HCR/A.Solumsmoen
Distribution d'aide dans la région d'Azzas, au nord de la Syrie, il y a quelques mois. Il est difficile d'accéder aux personnes nécessitant de l'aide à l'intérieur de la Syrie.

HOMS, Syrie, 28 mai (HCR) Ces derniers jours, l'agence des Nations Unies pour les réfugiés a distribué de l'aide à des milliers de personnes dans une banlieue assiégée de Homs, la troisième plus grande ville de Syrie. L'opération s'est concentrée sur les personnes touchées par les récents combats dans la banlieue d'Al Wa'er.

Samedi, des couvertures, des matelas et des produits domestiques fournis par le HCR ont été distribués à 200 familles déplacées d'Al Wa'er vers Homs, qui se situe au centre-ouest de la Syrie, près de la frontière avec le Liban. Lundi, un camion du HCR transportant de l'aide humanitaire d'urgence pour 10 000 personnes est arrivé à Al Wa'er même.

Les livraisons contenaient 5 500 couches pour bébés et personnes âgées, 4 000 serviettes hygiéniques et 2 000 jerrycans. Deux autres camions, transportant 3 000 kits d'hygiène, ont dû faire demi-tour à cause de la situation sécuritaire.

Al Wa'er est peuplé d'environ 400 000 personnes, dont la moitié sont des déplacés en provenance d'autres zones du Gouvernorat de Homs principalement de Baba Amer et de la vieille ville de Homs.

De violents affrontements entre les forces du gouvernement et de l'opposition ont éclaté à Al Wa'er le 16 mai, avant de connaitre un arrêt de deux jours samedi. Le conflit a repris depuis. Au cours des récents combats, au moins cinq bâtiments hébergeant des centaines de déplacés internes ont été gravement endommagés. Dans l'un d'eux, la tour Alarabaeen, sept membres de la même famille ont été tués par des tirs de mortier. Au moins sept autres personnes ont péri dans d'autres incidents et, selon les informations du HCR, 32 personnes ont été blessées.

Les combats ont provoqué le déplacement d'environ 5 000 personnes, 250 familles ayant fui vers d'autres quartiers de la ville de Homs où elles sont hébergées par des proches. La plupart d'entre elles ont déjà connu plusieurs déplacements. D'autres personnes déplacées ont franchi la frontière avec le Liban la semaine dernière : 10 familles, soit 33 personnes, se sont enregistrées auprès du HCR au Liban.

Une équipe du HCR a effectué une visite dans l'un des abris pour déplacés internes à Al Wa'er ce week-end. Cet abri, situé à l'ouest d'Al Wa'er, accueille 2 100 personnes. Selon les informations transmises à l'équipe, cinq familles arrivent chaque jour dans cet abri depuis la récente escalade du conflit.

« Les personnes qui vivent ici bénéficient d'installations sanitaires minimales, de peu d'eau et n'ont pas l'électricité. Il y a peu de réserves de nourriture et de médicaments et un besoin urgent de matelas, de couvertures et de kits d'hygiène », a déclaré un porte-parole du HCR, citant les conclusions des membres de l'équipe.

Outre les efforts déployés pour fournir une aide humanitaire supplémentaire à la population touchée à Al Wa'er et dans ses environs, le HCR prépositionne également des produits de secours dans d'autres zones de la ville même de Homs pour parer aux imprévus.

« Une fois de plus, le HCR appelle toutes les parties à garantir la sécurité de la population civile touchée par le conflit. Nous réitérons également notre appel à toutes les parties au conflit pour que l'accès soit accordé sans entraves à tous les acteurs humanitaires, y compris le HCR », a affirmé le porte-parole.

Dans d'autres régions de Syrie, le HCR continue de s'inquiéter des obstacles qui seraient mis au travers du chemin des personnes tentant de franchir les frontières comme réfugiés. Andrew Harper, le Représentant des Nations Unies en Jordanie, a fait savoir mardi matin que quelque 230 réfugiés étaient arrivés au camp de Za'atari lundi, et un nombre similaire pendant le week-end.

Cependant, le nombre des traversées est encore largement inférieur au niveau d'il y a deux semaines. De récents problèmes de franchissement des frontières ont aussi été signalés le long de la frontière entre la Syrie et l'Iraq. Il demeure essentiel que les civils cherchant à fuir l'insécurité, qu'ils soient déplacés internes ou réfugiés, bénéficient d'un passage en toute sécurité vers des zones à l'abri du danger.

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La rentrée scolaire des enfants iraquiens en Syrie

L'UNHCR a pour objectif d'aider 25 000 enfants réfugiés à retourner à l'école en Syrie, en soutenant financièrement leurs familles et en leur fournissant des uniformes et du matériel scolaire. Environ 1,4 million d'Iraquiens sont réfugiés en Syrie ; la plupart ont fui l'extrême violence sectaire déclenchée par le bombardement de la Mosquée d'Or de Samarra en 2006.

Pour de nombreux parents réfugiés iraquiens, l'éducation est une priorité d'une importance équivalente à celle de la sécurité. En Iraq, à cause de la violence et des déplacements forcés, les enfants iraquiens n'allaient pas régulièrement à l'école et nombre d'enfants réfugiés ont manqué une bonne partie de leur scolarité. Bien que l'éducation soit gratuite en Syrie, des frais pour l'achat de fournitures, d'uniformes et les frais de transport ne permettent pas d'accéder à l'éducation. Par ailleurs, de nombreux enfants réfugiés sont contraints de travailler plutôt que de fréquenter l'école, pour subvenir aux besoins de leur famille.

Afin d'encourager les familles iraquiennes défavorisées à inscrire leurs enfants à l'école, l'UNHCR prévoit d'aider financièrement au moins 25 000 enfants en âge d'être scolarisés et de fournir des uniformes, des livres et des fournitures scolaires aux réfugiés iraquiens enregistrés auprès de l'agence. L'UNHCR va également informer les réfugiés sur leur droit d'envoyer leurs enfants à l'école, et soutiendra les programmes d'ONG en faveur des enfants qui travaillent.

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Les Libanais de retour reçoivent de l'aide

Les équipes de l'UNHCR ont commencé dès la deuxième quinzaine d'août 2006 à distribuer de l'aide humanitaire dans les villages meurtris du sud du Liban. Des tentes, des bâches en plastique et des couvertures sont distribuées aux personnes les plus vulnérables. Le matériel de l'UNHCR provient des entrepôts de Beyrouth, Saïda et Tyr, et continue d'arriver au Liban par voie aérienne, maritime et par camion.

Bien que 90 pour cent des personnes déplacées soient rentrées chez elles dans les premiers jours qui ont suivi le cessez-le-feu du 14 août, de nombreux Libanais n'ont pas pu regagner leur foyer et sont hébergés chez des proches ou dans des abris publics, tandis que quelques milliers sont restés en Syrie.

Depuis le début de la crise à la mi-juillet, l'UNHCR a acheminé 1 553 tonnes de matériel de secours en Syrie et au Liban pour venir en aide aux victimes du conflit. Cela représente environ 15 000 tentes, 154 510 couvertures, 53 633 matelas et 13 474 kits de cuisine. L'agence pour les réfugiés a également importé 5 camions et 15 autres sont en route.

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Réfugiés iraquiens en Syrie

L'agence des Nations Unies pour les réfugiés est de plus en plus préoccupée par la violence en Iraq et par l'absence d'une réponse humanitaire internationale face au nombre très important de personnes déplacées. Suite à une mission d'évaluation effectuée en novembre 2006, des responsables de l'UNHCR ont signalé que l'agence faisait face à une crise humanitaire de plus grande ampleur que celle prévue pour 2002-2003. Cependant l'UNHCR et les autres organisations manquent cruellement de fonds pour venir en aide aux personnes déplacées en nombre croissant. Pour combler ce manque de financement, l'UNHCR a donc publié en janvier 2007 un appel de 60 millions de dollars pour financer ses programmes d'assistance aux réfugiés iraquiens en Syrie, en Jordanie, au Liban, en Egypte et en Turquie, ainsi qu'aux réfugiés non iraquiens et aux déplacés internes au sein de l'Iraq déchiré par la guerre.

Plus le conflit durera en Iraq, plus la situation deviendra difficile pour des centaines de milliers de déplacés ainsi que les communautés qui tentent de les aider - à l'intérieur et à l'extérieur de l'Iraq. Le fardeau pour les gouvernements et les communautés d'accueil de la région est important, il est donc essentiel que la communauté internationale soutienne les efforts humanitaires.

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L'afflux est important pour Arsal, une ville libanaise qui tente de faire face. Des abris d'urgence ont été installés dans tous les espaces disponibles de la ville. Les autorités locales, le HCR et ses partenaires font leur possible pour gérer l'afflux des réfugiés.
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L'année dernière, plus de 13 000 personnes sont arrivées à Lampedusa en Italie. Beaucoup d'autres sont mortes durant la tentative de traversée. De jeunes hommes originaires du continent africain aux familles syriennes…. Tous partagent le même rêve…. de sécurité et de stabilité en Europe.
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Plus de 10 000 réfugiés syriens ont afflué vers la ville d'Akcakale au sud de la Turquie. Akcakale est une ville de 30 000 habitants, qui est désormais voisine d'un camp de plus de 30 000 réfugiés syriens qui sont arrivés en quête de sécurité.