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Profil d'opérations 2015 - Egypte

| Aperçu |

Environnement opérationnel

  • L'Egypte est signataire de la Convention de 1951 sur les réfugiés et de son Protocole de 1967, ainsi que de la Convention de l'OUA de 1969. Cependant, comme le pays n'a pas encore mis en place de procédures et d'institutions nationales en matière d'asile, le HCR assume les responsabilités de tous les aspects relatifs à l'enregistrement, la délivrance de documents et la détermination du statut de réfugié conformément au Protocole d'accord signé en 1954 avec le Gouvernement égyptien.

  • L'instabilité qui perdure en Egypte, et qui règnera probablement encore en 2015, affecte l'environnement de protection pour les réfugiés et les demandeurs d'asile. Cela conduit à une implication plus importante du HCR dans les programmes d'aide et les interventions dans le domaine de la protection, notamment pour l'obtention de permis de séjour et la lutte contre les arrestations arbitraires, les expulsions et le harcèlement.

  • Bien que le Gouvernement accorde un certain accès aux systèmes publics de soins de santé primaire et d'éducation, les soins publics spécialisés pour les maladies chroniques et les interventions en matière de rééducation ne sont pas accessibles aux personnes relevant de la compétence du HCR, pas plus que les divers dispositifs nationaux d'assurance publique. La capacité d'absorption dans les écoles publiques demeure problématique en raison de la surpopulation et du manque d'enseignants.

  • Dans un environnement politique et socio-économique tendu où les réfugiés et les demandeurs d'asile ont du mal à joindre les deux bouts, l'Egypte va certainement connaitre un nombre croissant de personnes prêtes à prendre des risques pour rejoindre l'Europe par la mer, en recourant aux réseaux de passeurs et de trafiquants.

  • Un nombre croissant de demandeurs d'asile originaires du Soudan du Sud et du Soudan ont été enregistrés par le HCR en Egypte.

  • Le HCR a trouvé un accord avec les autorités égyptiennes concernant le transfert de plusieurs centaines de réfugiés et demandeurs d'asile du camp de Salloum (proche de la frontière entre l'Egypte et la Libye) vers le Caire, en attendant leur départ vers des pays de réinstallation ou d'autres solutions durables.

Personnes relevant de la compétence du HCR

En 2015, les principales personnes relevant de la compétence du HCR sont les réfugiés originaires de la République arabe syrienne (Syrie) et les autres réfugiés et demandeurs d'asile en zones urbaines, parmi lesquels : des Soudanais ayant fui la violence dans différentes régions du Soudan ; des Soudanais du Sud fuyant le récent conflit interne déclenché en décembre 2013, ainsi que ceux qui se trouvent en Egypte depuis plusieurs décennies ; des réfugiés somaliens ayant fui la situation sécuritaire dans leur pays ; des réfugiés érythréens ayant cherché asile en raison de violations des droits de l'homme ou de la conscription forcée ; des réfugiés éthiopiens ayant fui des persécutions politiques ; et des réfugiés iraquiens.

Chiffres HCR prévisionnels pour l'Egypte
Type de population Origine Janvier 2015 Décembre 2015
Total dans le pays Nb personnes
assistées par
le HCR
Total dans le pays Nb personnes
assistées par
le HCR
Total 267 820 197 820 250 600 179 600
Réfugiés Somalie 6 300 6 300 7 000 7 000
Soudan 15 000 15 000 19 000 19 000
Rép. arabe syrienne 140 000 140 000 120 000 120 000
Pays divers 79 600 9 600 82 200 11 200
Demandeurs d'asile Ethiopie 2 900 2 900 2 810 2 810
Somalie 1 800 1 800 1 400 1 400
Soudan 15 500 15 500 12 060 12 060
Pays divers 6 700 6 700 6 100 6 100
Apatrides Apatrides 20 20 20 20

| Réponse |

Besoins et stratégies

En 2015, le HCR se concentrera essentiellement sur la protection des réfugiés et des demandeurs d'asile qui vivent en Egypte en effectuant l'enregistrement individuel, conformément aux standards du HCR, la détermination du statut de réfugié et la recherche de solutions durables lorsque cela est faisable.

Un objectif prioritaire du HCR sera la protection des réfugiés contre la violence et l'exploitation, en renforçant en particulier les mesures de réponse contre la violence sexuelle et sexiste.

En outre, compte tenu de l'environnement de protection et opérationnel difficile, le HCR continuera de travailler étroitement avec ses partenaires juridiques en 2015 et mettra en particulier l'accent sur le plaidoyer et la communication afin de prévenir la détérioration continue de la manière dont les personnes relevant de sa compétence sont perçues.

Le HCR interviendra tout au long de l'année auprès du Gouvernement et des autorités concernées afin de prévenir le refoulement, de soulever les questions relatives à la détention arbitraire et d'assurer l'application de la loi aux réfugiés victimes de crimes conformément aux procédures prévues.

Avec ses partenaires, le HCR aidera financièrement les réfugiés les plus vulnérables et renforcera les activités de subsistance et les dispositifs de microfinance destinés en particulier à ce groupe.

Le HCR poursuivra également son programme de formation du Gouvernement, élargissant le public cible au ministère des Affaires étrangères et au ministère de la Solidarité sociale pour les inclure dans les discussions relatives aux politiques à mettre en œuvre.

| Mise en œuvre |

Coordination

Le HCR continuera de travailler en étroite collaboration avec le Service des réfugiés du ministère des Affaires étrangères et avec le ministère de l'Intérieur, ainsi qu'avec d'autres ministères.

Il poursuivra son partenariat étroit avec les ONG internationales et nationales, ainsi que ses efforts pour diversifier ses partenaires locaux. Il développera sa coopération avec les principales universités du Caire et continuera de coopérer étroitement avec d'autres agences des Nations Unies et la Ligue des Etats arabes.

2015 Partenaires du HCR - Egypte
Partenaires d'exécution
Organismes gouvernementaux : Ministère de l'Education
ONG : Arab Council Supporting Fair Trials and Human Rights, Arab Medical Union, Arab Organisation for Human Rights, Care International - USA, Caritas Egypte, Egyptian Foundation for Refugee Rights, Mahmoud Society, Refuge Egypt, Resala Charity Organisation, Save the Children, Services de secours catholiques, Terre des Hommes
Autres : British Council, FNUAP, Institut de formation et de services psycho-sociaux au Caire, PNUD, Souriyat Association, Tadamon, Université américaine du Caire, UN Habitat, UNICEF, UNOPS, Volontaires des Nations Unies
Partenaires opérationnels
Organismes gouvernementaux : Ministère des Affaires étrangères (Service des réfugiés), Ministère de l'Hébergement, Ministère de l'Intérieur, Ministère du Développement local, Ministère de la Solidarité sociale, Ministère de la Jeunesse et des Sports, Ministère de l'Education
ONG : AMERA Legal Aid
Autres : Baladilab Studio, Eglise du Sacré-Coeur, Fondation FARD, International Development Support and Consulting, Man Ahyaha, OCHA, Oecumene Studio, OIM, OMS, PAM, St.Andrew's Refugee Services, Takween Integrated Development

| Informations financières |

Au cours des deux dernières années, les besoins financiers pour l'opération du HCR en Egypte ont régulièrement augmenté suite à l'afflux des réfugiés syriens. Les besoins globaux pour 2015 sont estimés à 85,2 millions de dollars E.-U.

Les développements en cours en Iraq et en Syrie pourraient affecter ces besoins financiers durant l'année 2015 à la lumière des évaluations actuelles des besoins des personnes déplacées par les conflits dans ces pays. Les modifications seront présentées dans le Plan régional 2015 pour les réfugiés et la résilience (3RP) en ce qui concerne la situation en Syrie et dans un Appel supplémentaire en ce qui concerne la situation en Iraq.

Source: HCR Appel global 2015 (actualisation)

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Contributions des gouvernements au HCR
Contributions depuis 2000
Annéedollars E.-U.
2014 0
2013 0
2012 0
2011 25 000
2010 25 000
2009 0
2008 0
2007 0
2006 0
2005 0
2004 0
2003 0
2002 0
2001 0
2000 0

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autres documents

Attente à la frontière égyptienne

Trois semaines après l'éruption de violence en Libye qui a provoqué des déplacements de population, des milliers de personnes sont toujours bloquées à la frontière égyptienne dans l'attente du retour vers leur pays d'origine. Beaucoup sont arrivés épuisés après avoir voyagé pendant des jours sans nourriture ni eau en quantité suffisante. Certains ont livré des récits poignants d'hommes armés faisant du porte à porte de nuit, forçant des Africains sub-sahariens à partir après avoir détruit leurs papiers d'identité et pris leur argent.

Des vols long-courriers supplémentaires vers le Bangladesh et d'autres pays asiatiques sont nécessaires afin de décongestionner la frontière, bien que les ressortissants érythréens et somaliens ne puissent rentrer chez eux. De ce fait, un grand nombre de personnes sont bloquées à la frontière depuis des jours et elles sont obligées de dormir en plein air dans le froid. Le HCR a fourni des couvertures, des matelas en plastique, de la nourriture et de l'eau potable à ceux qui attendent le rapatriement.

Plus de 100 000 personnes sont arrivées au poste frontière de Sallum depuis le début de la crise en Libye. La plupart étaient des travailleurs migrants d'Egypte qui ont réussi à passer la frontière rapidement, mais bien d'autres nationalités attendent toujours du côté libyen.

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Crise en Libye

Le HCR travaille avec les autorités tunisiennes et égyptiennes et les organisations humanitaires pour faire face à l'afflux massif de dizaines de milliers de personnes qui fuient la Libye. Début mars, deux semaines après le déclenchement des violences en Libye, plus de 140 000 personnes avaient fui vers les pays voisins, alors que des milliers d'autres attendaient de traverser la frontière. Il s'agit pour la plupart de citoyens égyptiens et tunisiens, même si un petit nombre de Libyens et de ressortissants d'autres pays sont parvenus à s'échapper. Le HCR s'inquiète particulièrement du sort de milliers de réfugiés et d'autres étrangers pris au piège à l'intérieur de la Libye, en particulier des personnes originaires de l'Afrique sub-saharienne. Ce reportage photographique donne un aperçu de la situation aux frontières.

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À la frontière : bloqués à Saloum

Suite à l'éclatement de violence en Libye au mois de février 2011, des dizaines de milliers de personnes ont afflué en Égypte, au poste frontalier de Saloum. Si la plupart d'entre eux étaient égyptiens, près de 40 000 ressortissants de pays tiers se sont également présentés à la frontière où ils ont dû attendre leur rapatriement. Aujourd'hui, alors que cela fait déjà plusieurs mois que l'actualité sur cette région ne fait plus la une, plus de 2 000 personnes y vivent toujours. Composé principalement de jeunes Soudanais célibataires, ce groupe compte également des femmes, des enfants, des malades et des personnes âgées, qui attendent qu'une solution leur soit trouvée. Même si la vaste majorité d'entre eux seront sans doute réinstallés dans des pays tiers, cela ne sera ni le cas de ceux arrivés après octobre ni de ceux qui se sont vu refuser le statut de réfugié. Du côté égyptien de la frontière, les conditions de vie sont difficiles. Un terrain a été choisi pour accueillir un nouveau camp. Travaillant en étroite collaboration avec les autorités frontalières, le HCR joue un rôle vital en apportant protection et assistance aux réfugiés.

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Entre les avancées et les reculs du front dans l'est de la Libye, un flux régulier de personnes déracinées arrive en Egypte et dans d'autres pays voisins en quête d'un refuge. Témoignages