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Profil d'opérations 2015 - Myanmar

| Aperçu |

Environnement opérationnel

  • De nouveaux déplacements ont été observés en 2014 avec la poursuite des affrontements entre l'armée nationale du Myanmar et des groupes non étatiques dans l'Etat de Kachin et au nord de l'Etat de Shan.

  • Le HCR fait partie de l'intervention interinstitutions face aux déplacements internes dans l'Etat de Kachin et dans le nord de l'Etat de Shan, ainsi que dans l'Etat de Rakhine, qui répond aux besoins de plus de 240 000 déplacés internes.

  • Dans l'Etat de Kachin, le Gouvernement limite l'accès des agences humanitaires aux sites des déplacés internes et les organisations d'aide doivent demander l'autorisation d'entrer dans les zones qui ne sont pas sous contrôle gouvernemental.

  • Dans l'Etat de Rakhine, la capacité des institutions humanitaires à prodiguer une assistance a été gravement restreinte par le contexte politique, alors que les conditions des déplacés internes se détériorent. Dans ce même Etat, plus de 800 000 personnes sont dépourvues de nationalité, en plus d'autres groupes potentiellement à risque dans d'autres régions du Myanmar.

  • Le HCR assiste 230 000 déplacés internes vivant dans des situations de déplacement prolongées dans des communautés choisies du sud-est du Myanmar.

  • Dans le sud-est du pays, le HCR suit également les retours de réfugiés à petite échelle depuis les camps temporaires installés le long de la frontière thaïlandaise, où près de 120 000 réfugiés originaires du Myanmar sont accueillis, et se prépare à des mouvements de rapatriement de plus grande envergure. Avec les négociations sur un cessez-le-feu engagées en 2014, les perspectives de retour pourraient s'accroître, même si les conditions d'un rapatriement demeurent périlleuses.

Personnes relevant de la compétence du HCR

Les principaux groupes de personnes relevant de la compétence du HCR au Myanmar en 2015 comprennent des personnes dépourvues de citoyenneté, des déplacés internes, des réfugiés, des rapatriés et des communautés hôtes.

En 2012, la violence dans l'Etat de Rakhine a forcé près de 140 000 personnes à abandonner leur foyer. La majorité vivent dans des camps de déplacés internes désignés par le Gouvernement près de la capitale de l'Etat, Sittwe, et dans des municipalités avoisinantes.

Plus de 100 000 déplacés internes se trouvant dans l'Etat de Kachin et au nord de l'Etat de Shan ont besoin d'une assistance humanitaire suivie. Ils vivent dans des camps dans les deux zones contrôlées par le Gouvernement et dans des zones sous le contrôle d'acteurs non étatiques.

Le HCR apporte également une aide aux plus de 810 000 personnes sans citoyenneté au Myanmar.

Dans le sud-est du Myanmar, le HCR épaule les communautés accueillant les quelque 230 000 déplacés internes vivant là où l'Organisation est opérationnelle.

Le Haut Commissariat se prépare aussi au retour potentiel de près de 120 000 réfugiés originaires du Myanmar qui vivent actuellement dans des camps temporaires en Thaïlande. Il prévoit d'en soutenir environ 20 000 en 2015, même si les conditions du retour ne sont pas encore suffisantes pour appuyer un rapatriement librement consenti organisé.

Chiffres HCR prévisionnels pour le Myanmar
Type de population Origine Janvier 2015 Décembre 2015
Total dans le pays Nb personnes
assistées par
le HCR
Total dans le pays Nb personnes
assistées par
le HCR
Total 1 497 050 442 000 1 477 500 412 000
Réfugiés rapatriés durant l'année Myanmar 10 050 5 000 40 500 20 000
Déplacés internes Myanmar 587 000 312 000 514 000 264 000
Personnes apparentées à des déplacés internes Myanmar 35 000 35 000 35 000 35 000
Déplacés internes rentrés durant l'année Myanmar 55 000 30 000 78 000 53 000
Apatrides Apatrides 810 000 60 000 810 000 40 000

| Réponse |

Besoins et stratégies

Des nombres importants de déplacés internes dans les Etats de Kachin et de Rakhine continuent de vivre dans des camps. Le HCR est le chef de file du secteur pour la protection. Dans le cadre de la réponse interinstitutions, il dirige également le module des abris, de la coordination des camps et de la gestion des camps, ainsi que celui des articles non alimentaires.

Dans l'Etat de Rakhine, l'espace humanitaire est sévèrement limité et les activités de secours essentiels se sont heurtées à de graves difficultés. La situation de la plupart des déplacés internes s'est détériorée en 2014, particulièrement la couverture sanitaire et les distributions d'articles non alimentaires. Au début de 2014, les locaux et entrepôts des Nations Unies et de la plupart des ONG internationales ont été attaqués et saccagés.

A plusieurs reprises, la réponse interinstitutions dans l'Etat de Rakhine a insisté sur la nécessité de solutions durables pour les déplacés internes. Actuellement, le Gouvernement continue d'appliquer une politique qui prévoit la séparation physique des communautés en conflit ce qui limite les efforts de réconciliation ou l'espace pour soutenir la coexistence.

Plus de 100 000 déplacés internes vivent dans l'Etat de Kachin et au nord de l'Etat de Shan. En 2014, la poursuite des affrontements entre l'armée nationale du Myanmar et les acteurs non étatiques dans l'Etat de Kachin et dans le nord de l'Etat de Shan a provoqué de nouveaux déplacements et rendu nécessaire une intervention d'urgence. La réponse interinstitutions dépend du Gouvernement du Myanmar qui doit autoriser les organismes à avoir accès aux déplacés internes dans les zones sous le contrôle de l'Organisation pour l'indépendance kachin (KIO). Par conséquent, seules des missions ponctuelles sont entreprises dans ces régions, ce qui limite les interventions.

En 2015, le HCR poursuivra ses activités de protection et apportera un soutien en matière d'abris, d'activités de coordination des camps et de gestion des camps, et de besoins en articles non alimentaires pour les Etats de Kachin et de Rakhine. L'ampleur du soutien offert dépendra de l'évolution de la situation dans les zones d'opération, particulièrement de l'accès aux populations.

Dans le sud-est du Myanmar, le HCR continue d'assurer le suivi des retours pour identifier la destination des réfugiés qui regagnent le Myanmar. Le but est de dessiner un profil des zones où les interventions pourront être planifiées si l'échelle des retours s'accroît, ce qui permettrait à l'Organisation de répondre une fois que les retours spontanés augmenteront. La planification des retours est en cours, avec notamment des consultations avec les réfugiés originaires du Myanmar sur la frontière thaïlandaise.

| Mise en œuvre |

Coordination

Si ses principaux partenaires au Myanmar demeureront le ministère de l'Immigration et de la population et le ministère du Progrès des zones frontalières, des ethnies nationales et des questions de développement, le HCR participe également activement à l'Equipe humanitaire dans le pays. Dans les Etats de Kachin et Rakhine, il continuera de diriger le secteur de la protection et sera le chef de file des modules des abris, des articles non alimentaires ainsi que de la coordination des camps et de la gestion des camps. Le HCR dirige également le secteur de la protection au niveau national, qui comprend des institutions des Nations Unies, des ONG internationales et plusieurs autres organismes, notamment des organisations nationales, et il s'emploie à faire connaître les problèmes relatifs à la protection, afin de permettre une réponse efficace.

2015 Partenaires du HCR - Myanmar
Partenaires d'exécution
ONG : Bridge Asia Japan, Community and Family Services International, Conseil danois pour les réfugiés, Fédération luthérienne mondiale, Kachin Baptist Convention, Karuna Myanmar Social Services - Bhamo, Karuna Myanmar Social Services - Myitkyina, Malteser Hilfsdienst - Allemagne, Marie Stopes International, Première Urgence - Aide Médicale Internationale, Shalom (Nyein) Foundation, Société de la Croix-Rouge du Myanmar
Partenaires opérationnels
Organismes gouvernementaux : Ministère de l'Immigration et de la population, Ministère de la Protection sociale, des secours et de la réinstallation, Ministère du Progrès des zones frontalières, des ethnies nationales et des questions de développement
ONG : Action contre la faim, Comité international de secours, Conseil norvégien pour les réfugiés, International Medical Corps, Médecins Sans Frontières - Pays-Bas et Suisse, Metta Development Foundation, Oxfam, Relief International, Solidarités Internationales, Trócaire, World Vision
Autres : BCAH, Cabinet d'avocats PEACE, CICR, FNUAP, Myanmar Relief Foundation, OIM, OMS, Organisation internationale de droit du développement, PAM, PNUD, UNICEF

| Informations financières |

Le budget de l'opération du HCR au Myanmar augmente depuis 2012, année au cours de laquelle le cessez-le-feu entre l'armée du Myanmar et la KIO a été violé.

L'intérêt accru que le retour suscite chez les réfugiés exige des estimations budgétaires qui couvrent les éventuelles activités, si les conditions étaient jugées propices. Un soutien financier substantiel pourrait être requis en 2015 pour prendre en charge la réparation et l'entretien des abris dans les Etats de Rakhine et Kachin. Compte tenu de ce qui précède, le budget 2015 pour le Myanmar est fixé à 67,8 millions de dollars E.-U.

Source: HCR Appel global 2015 (actualisation)

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Légendes.

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Cyclone dévastateur au Myanmar

Les 2 et 3 mai 2008, le cyclone Nargis a dévasté le Myanmar, causant la mort de milliers de personnes et en laissant plus d'un million d'autres sans abri. En réponse immédiate à la catastrophe, le bureau de l'UNHCR à Yangon a acheté et distribué l'équivalent de 50 000 dollars de bâche en plastique et de nourriture en conserve aux rescapés.

Depuis, avec un premier convoi d'aide humanitaire par camion, l'UNHCR a fait parvenir 22 tonnes de tentes et de bâche en plastique en provenance des stocks de l'agence dans le nord-ouest de la Thaïlande. Par ailleurs, plus de 100 tonnes de toile goudronnée, de couvertures, d'ustensiles de cuisine et de moustiquaires sont acheminées par avion depuis l'entrepôt régional de l'UNHCR à Dubaï.

L'UNHCR n'intervient pas habituellement en cas de catastrophe naturelle, mais l'agence a agi en raison de l'ampleur de la dévastation, du besoin urgent des victimes et de la proximité de ses entrepôts d'aide d'urgence, qui sont situés non loin du Myanmar.

Cyclone dévastateur au Myanmar

Les réfugiés rohingyas au Bangladesh

En 1991, quelque 250 000 réfugiés du nord de l'État de Rakhine au Myanmar ont fui leur pays en bateau ou à pied, pour rejoindre la région de Cox's Bazar au Bangladesh voisin, où ils ont été accueillis dans une vingtaine de camps. Alors que la majorité est depuis rentrée chez elle, environ 20 500 personnes - pour la plupart des Rohingyas, une minorité ethnique musulmane - se trouvent encore dans deux des camps d'origine.

Les conditions de vie dans ces camps sont en-dessous des standards, de nombreux réfugiés vivant dans des abris surpeuplés ayant besoin d'importantes réparations. De fréquentes pluies diluviennes inondent la zone, endommageant davantage l'hébergement et propageant des maladies. Le harcèlement et les discriminations aggravent encore le sort des réfugiés rohingyas, mais la majorité d'entre eux disent ne pas vouloir rentrer au Myanmar avant l'instauration de la paix et de la démocratie.

L'UNHCR a étendu ses activités de suivi de protection à Cox's Bazar pour répondre également aux problèmes de violences sexuelles et à l'encontre des femmes, ainsi qu'au trafic de femmes et d'enfants. En coordination étroite avec d'autres agences des Nations Unies, des organisations non gouvernementales et les gouvernements, l'agence des Nations Unies pour les réfugiés travaille pour trouver une solution durable pour les réfugiés rohingyas.

Les réfugiés rohingyas au Bangladesh

Réfugiés du Myanmar

Au cours des derniers mois, plus de 2 000 réfugiés originaires du Myanmar sont arrivés dans le nord de la Thaïlande. Ils disent fuir la reprise du conflit et les violations des droits humains dans l'Etat de Kayin au Myanmar. Les réfugiés, qui appartiennent principalement à l'ethnie Karen, disent que leurs maisons et leurs villages ont été brûlés et que des civils ont été tués. Beaucoup sont en très mauvaise santé et souffrent de maladies telles que le paludisme après un voyage long et dangereux vers les camps à travers des zones extrêmement minées. Les réfugiés arrivent dans des camps gérés par le gouvernement, principalement dans la région de Mae Hong Son, au nord de la Thaïlande.

L'UNHCR travaille avec le gouvernement thaïlandais et les organisations non gouvernementales pour s'assurer que les nouveaux arrivants sont admis dans les camps et qu'ils reçoivent l'hébergement et la protection adéquats. L'hébergement est une préoccupation majeure car certains camps de réfugiés sont surchargés. Lors d'une réunion à la mi-mai, les autorités thaïlandaises ont donné leur accord pour la construction de maisons en matériaux plus résistants afin d'y installer les nouveaux arrivants.

Actuellement 140 000 réfugiés originaires du Myanmar vivent en Thaïlande dans neuf camps situés près de la frontière, beaucoup d'entre eux sont là depuis plus de 20 ans.

Septembre 2006

Réfugiés du Myanmar

Rapatriés au Myanmar

Au début des années 90, plus de 250 000 Rohingyas musulmans traversèrent la frontière du Myanmar pour venir se réfugier au Bangladesh, mettant en cause des violations de droits humains perpétrés par le gouvernement militaire de leur pays. En exil, ils furent accueillis dans une vingtaine de camps situés dans la région de Cox's Bazaar au Bangladesh. Plus de 230 0000 de ces réfugiés sont rentrés chez eux depuis 1992, mais il en subsiste encore environ 22 000 dans les camps. L'UNHCR travaille en collaboration avec des ONG pour garantir la stabilité dans les communautés de rapatriés, en les aidant à se réintégrer au mieux dans leur pays. L'UNHCR fournit une présence itinérante sur le terrain, assure la protection et la sécurité des rapatriés et offre enfin des programmes d'éducation primaire et pour adultes, des projets générateurs de revenus et des formations professionnelles.

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Les déplacés tentent de survivre dans l'Etat de Rakhine au Myanmar

Une crise humanitaire s'est développée dans l'Etat de Rakhine au Myanmar, où quelque 115 000 personnes ont désespérément besoin d'aide après avoir été déplacées au cours de deux vagues de violence intercommunautaire successives en juin et en octobre 2012. Les personnes déplacées, dont la plupart sont des Rohingyas, ont trouvé refuge dans des camps provisoires et d'autres restent dispersées à travers l'Etat, vivant étroitement surveillées dans leurs villages détruits. Les conditions sont difficiles : les camps sont surpeuplés et certains sont même dépourvus d'installations d'assainissement, alors que de nombreux villages sont totalement détruits et ne disposent que de faibles ressources en eau. Dans l'un des villages, plus de 32 familles vivaient ensemble sous seulement deux grandes tentes. Les enfants n'ont pas accès à l'éducation. Les nouveau-nés et les personnes âgées sont très vulnérables en raison d'une pénurie de centres de soins. Le HCR distribue des articles de secours et travaille avec les autorités ainsi que les partenaires pour améliorer les conditions de vie dans les camps. Mais une aide internationale est nécessaire.

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Ni Ang, âgée de 16 ans, parcourt le marché de nuit à Delhi pour trouver de la nourriture pour elle et ses trois frères et soeurs. Ces enfants non accompagnés luttent pour leur survie en Inde après avoir fui leur village au Myanmar.