Quel avenir pour des milliers de réfugiés syriens au camp de Zaatari en Jordanie ?

Articles d'actualité, 28 juillet 2015

© HCR/C. Herwig
Un quartier du camp de réfugiés de Zaatari en Jordanie où sont hébergés 80 000 réfugiés syriens. 23 juin 2015.

GENÈVE, 28 juillet (HCR) Le camp de réfugiés de Zaatari en Jordanie le plus important camp de réfugiés au Moyen-Orient s'apprête à marquer son troisième anniversaire. Le HCR a révélé mardi (8 juillet) une augmentation du nombre de réfugiés en quête de refuge dans des camps à travers le reste du pays.

Selon le HCR, les conditions de vie de plus d'un demi-million de réfugiés vivant hors des camps à travers le pays étaient devenues de plus en plus difficile, ce qui fait augmenter la population dans les autres camps. D'après une toute dernière enquête, 86 pour cent des réfugiés en milieu urbain vivent en-dessous du seuil de pauvreté jordanien de 68 JOD (environ 95 dollars) par habitant et par mois.

« La camp de réfugiés de Zaatari a atteint sa pleine capacité. Le nombre de réfugiés en milieu urbain en quête d'un refuge dans le deuxième camp de la Jordanie, Azraq, a quadruplé au cours des six premiers mois 2015 », a déclaré la porte-parole du HCR Ariane Rummery, lors d'un point de presse à Genève.

Durant la première moitié de l'année 2015, 3658 personnes sont retournées à Azraq en provenance des villes, contre seulement 738 durant la seconde moitié de l'année 2014.

Cette tendance est due à la vulnérabilité croissante des réfugiés vivant en milieu urbain en Jordanie. Ils ont épuisé toutes leurs économies après des années d'exil et ils sont dans l'incapacité de trouver des moyens d'existence légaux. Les personnes qui vivent à Amman, en particulier, tentent de survivre dans l'une des villes les plus chères du Moyen-Orient.

La plupart ont déjà subi une réduction de la valeur de leurs coupons mensuels alimentaires du PAM ces derniers mois et ils sont désormais confrontés à la perspective de les perdre entièrement à partir du mois prochain.

Le camp de Zaatari est le camp de réfugiés le plus vaste au Moyen-Orient, avec près de 81 000 résidents syriens. Une installation provisoire avait été établie en date du 29 juillet 2012 dans un contexte d'afflux massifs de réfugiés en provenance de Syrie.

Le camp avait été installé en neuf jours. Depuis, il a été agrandi par étapes. Initialement, il y avait des problèmes de distribution d'électricité pour l'éclairage et pour que les réfugiés puissent recharger leurs téléphones mobiles les seuls moyens grâce auxquels ils pouvaient rester en contact avec leurs familles en Syrie et ailleurs.

Les tentes alignées par rangées qui abritaient les premiers réfugiés arrivés à Zaatari ont été remplacées par des abris préfabriqués. Plus de la moitié de la population est composée d'enfants, ce qui présente des défis non seulement pour assurer leur scolarisation stoppée par un départ en hâte depuis la Syrie, mais aussi pour investir dans leur avenir. Un enfant sur trois n'est pas scolarisé.

On compte également quelque 9500 jeunes dans le camp qui sont âgés entre 19 et 24 ans et qui ont besoin d'une formation professionnelle. Comme leurs homologues plus âgés, ils ont également besoin de moyens d'existence. Environ 5,2 pour cent d'entre eux étaient inscrits à l'université en Syrie, mais ils ont dû abandonner en raison du conflit. Seulement 1,6 pour cent d'entre eux ont obtenu leur diplôme.

« Davantage doit être fait pour cette génération, et les millions d'autres réfugiés dans la région qui se trouvent dans des situations également difficiles », a déclaré Ariane Rummery. « Ils sont l'avenir de la Syrie. »

En tout, plus de 4 015 000 réfugiés sont enregistrés dans des pays voisins de la Syrie, y compris environ 629 000 personnes en Jordanie.

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La rentrée scolaire des enfants iraquiens en Syrie

L'UNHCR a pour objectif d'aider 25 000 enfants réfugiés à retourner à l'école en Syrie, en soutenant financièrement leurs familles et en leur fournissant des uniformes et du matériel scolaire. Environ 1,4 million d'Iraquiens sont réfugiés en Syrie ; la plupart ont fui l'extrême violence sectaire déclenchée par le bombardement de la Mosquée d'Or de Samarra en 2006.

Pour de nombreux parents réfugiés iraquiens, l'éducation est une priorité d'une importance équivalente à celle de la sécurité. En Iraq, à cause de la violence et des déplacements forcés, les enfants iraquiens n'allaient pas régulièrement à l'école et nombre d'enfants réfugiés ont manqué une bonne partie de leur scolarité. Bien que l'éducation soit gratuite en Syrie, des frais pour l'achat de fournitures, d'uniformes et les frais de transport ne permettent pas d'accéder à l'éducation. Par ailleurs, de nombreux enfants réfugiés sont contraints de travailler plutôt que de fréquenter l'école, pour subvenir aux besoins de leur famille.

Afin d'encourager les familles iraquiennes défavorisées à inscrire leurs enfants à l'école, l'UNHCR prévoit d'aider financièrement au moins 25 000 enfants en âge d'être scolarisés et de fournir des uniformes, des livres et des fournitures scolaires aux réfugiés iraquiens enregistrés auprès de l'agence. L'UNHCR va également informer les réfugiés sur leur droit d'envoyer leurs enfants à l'école, et soutiendra les programmes d'ONG en faveur des enfants qui travaillent.

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Les Libanais de retour reçoivent de l'aide

Les équipes de l'UNHCR ont commencé dès la deuxième quinzaine d'août 2006 à distribuer de l'aide humanitaire dans les villages meurtris du sud du Liban. Des tentes, des bâches en plastique et des couvertures sont distribuées aux personnes les plus vulnérables. Le matériel de l'UNHCR provient des entrepôts de Beyrouth, Saïda et Tyr, et continue d'arriver au Liban par voie aérienne, maritime et par camion.

Bien que 90 pour cent des personnes déplacées soient rentrées chez elles dans les premiers jours qui ont suivi le cessez-le-feu du 14 août, de nombreux Libanais n'ont pas pu regagner leur foyer et sont hébergés chez des proches ou dans des abris publics, tandis que quelques milliers sont restés en Syrie.

Depuis le début de la crise à la mi-juillet, l'UNHCR a acheminé 1 553 tonnes de matériel de secours en Syrie et au Liban pour venir en aide aux victimes du conflit. Cela représente environ 15 000 tentes, 154 510 couvertures, 53 633 matelas et 13 474 kits de cuisine. L'agence pour les réfugiés a également importé 5 camions et 15 autres sont en route.

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Réfugiés non-iraquiens en Jordanie : La vie dans un camp isolé du désert, sans aucune solution en vue

Suite à la chute du régime de Saddam Hussein en 2003, des groupes de réfugiés vivant en Iraq depuis de nombreuses années ont tenté de fuir le désordre et l'anarchie. Des centaines de personnes ont fui vers la frontière jordanienne, des Palestiniens depuis Bagdad et des Kurdes iraniens depuis le camp d'Al Tash dans le centre de l'Iraq.

A l'exception de quelques Palestiniens ayant pu rejoindre des proches en Jordanie, les réfugiés se sont vus refuser l'entrée et la libre circulation dans ce pays. Des milliers d'entre eux se sont alors retrouvés bloqués dans le no man's land entre l'Iraq et la Jordanie, ou dans le camp de Ruweished, situé dans le désert à 60 kilomètres à l'intérieur du pays.

Depuis 2003, des Palestiniens, des Kurdes iraniens, des Iraniens, des Soudanais et des Somaliens vivent dans ce désert jordanien. Ils subissent des conditions climatiques extrêmes : la chaleur torride en été et le froid glacial en hiver. L'UNHCR et ses partenaires ont distribué des tentes et des biens de secours. L'agence pour les réfugiés a tenté de trouver des solutions - en participant à la réinstallation de plus de 1 000 personnes dans des pays tiers. Début 2007, 119 personnes - pour la plupart des Palestiniens - étaient encore présentes au camp de Ruweished, sans aucune solution immédiate en vue.

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L'afflux est important pour Arsal, une ville libanaise qui tente de faire face. Des abris d'urgence ont été installés dans tous les espaces disponibles de la ville. Les autorités locales, le HCR et ses partenaires font leur possible pour gérer l'afflux des réfugiés.
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L'année dernière, plus de 13 000 personnes sont arrivées à Lampedusa en Italie. Beaucoup d'autres sont mortes durant la tentative de traversée. De jeunes hommes originaires du continent africain aux familles syriennes…. Tous partagent le même rêve…. de sécurité et de stabilité en Europe.