Le HCR met fin à un programme de rapatriement pour les réfugiés angolais au Botswana

Agir pour faire la différence, 1 novembre 2013

© HCR/J.Abrigada
Des réfugiés angolais qui viennent d'être rapatriés à Katwitwi dans le sud de l'Angola, après le long voyage en convoi depuis le Botswana.

CAMP DE RÉFUGIÉS DE DUKWI, Botswana, 1er novembre (HCR) Le HCR a mis fin cette semaine à son programme de rapatriement volontaire pour les réfugiés angolais au Botswana, en organisant un tout dernier convoi de retour pour 194 personnes.

Les cars et les camions composant le convoi du HCR, et qui transportaient les réfugiés et leurs possessions, ont quitté le camp de réfugiés de Dukwi dans l'est du Botswana mercredi et ils sont arrivés dans le sud de l'Angola aujourd'hui.

Le HCR avait recommandé que les pays déclarent la fin de la situation de réfugiés angolais au 30 juin 2012 mais, dans le cas du Botswana, le statut de réfugié avait été cessé par le gouvernement seulement en août de cette année. Les anciens réfugiés angolais avaient jusqu'à fin octobre pour rentrer chez eux. Le convoi de cette semaine porte à 461 le nombre d'Angolais rapatriés depuis le Botswana depuis juin 2012.

La guerre d'indépendance entre l'Angola et le Portugal entre 1961 et 1975, puis la guerre civile acharnée qui a suivi jusqu'en 2002, a fait des milliers de morts et a généré environ quatre millions de personnes déracinées, y compris 550 000 d'entre elles qui sont devenus des réfugiés. La plupart ont fui vers des pays voisins.

Depuis Dukwi, le convoi a couvert une distance d'environ 1 300 kilomètres, se terminant dans la ville du sud de l'Angola à Katwitwi, où des installations temporaires pour le logement attendent les rapatriés. Avec l'aide du HCR et de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), le Gouvernement angolais fournira une aide aux rapatriés pour le voyage jusque vers leurs villages.

« Près de la moitié des rapatriés de cette semaine sont âgés de moins de 17 ans. Ils sont nés en exil ou alors ils ont vécu la plupart de leur vie hors de leur pays d'origine », a expliqué Kisut Gebre Egziabher, un porte-parole du HCR.

« Nous avons également fourni aux rapatriés des allocations d'aide financière en espèces d'un montant de 100 dollars par adulte et 50 dollars par enfant, pour les aider à la réinsertion. Avant le départ, le Consulat angolais au Botswana a délivré aux rapatriés des documents de voyage et des cartes d'identité », a-t-il ajouté.

La clause de cessation est définie par la Convention de 1951 relative au statut des réfugiés et elle peut être appliquée lorsque des changements fondamentaux et durables sont survenus dans le pays d'origine d'un réfugié, éliminant ainsi le besoin d'une protection internationale.

Maintenant que la cessation a pris effet, les Angolais ayant fui leur pays durant ces années d'instabilité et qui restent à l'étranger ne seront plus considérés comme des réfugiés par le HCR et les autorités des pays hôtes.

Bien que la plupart des réfugiés angolais dans la région soient rentrés dans leur pays depuis 2002, plus de 100 000 d'entre eux demeurent exilés, y compris en République démocratique du Congo (74 500), en Zambie (23 000), en Afrique du Sud (5 700) et en Namibie (1 700). Les gouvernements de ces pays ont offert des opportunités pour l'intégration locale des anciens réfugiés angolais qui ont des liens étroits avec les pays hôtes.

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