Le programme élargi du HCR pour la réunion des familles bénéficie à davantage de Sahraouis

Agir pour faire la différence, 11 avril 2012

© HCR/S.Hopper
Le HCR organise des rotations aériennes pour la réunion des familles depuis des années. Ici, les membres d'une même famille se retrouvent après des années de séparation. Un avion de plus grande capacité permettra à davantage de personnes de bénéficier de ce programme.

GENÈVE, 11 avril (HCR) Le HCR a débuté mercredi les rotations aériennes avec un premier vol dans le cadre de son programme élargi pour les visites des familles sahraouies séparées de longue date dans les camps de Tindouf en Algérie et dans le Territoire du Sahara occidental.

Un Boeing 737 a transporté 150 personnes depuis le Territoire du Sahara occidental vers les camps en Algérie et il est revenu en transportant 137 réfugiés sahraouis depuis les camps de Tindouf pour qu'ils puissent retrouver leurs proches dans le Territoire du Sahara occidental.

Les visites durent cinq jours. Précédemment, un avion Antonov de 30 sièges était utilisé. Avec ce nouvel avion, jusqu'à 6000 personnes devraient bénéficier des visites cette année.

« Cet accroissement de la capacité est important, car il signifie que davantage de maris et de femmes, de parents et d'enfants qui ont été séparés durant des décennies pourront passer ensemble ces quelques jours précieux », a indiqué António Guterres, le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés. « Les visites contribuent significativement à alléger les souffrances dues à la séparation des familles sahraouies. »

Les visites familiales s'effectuent dans le cadre du programme de mesures de rétablissement de la confiance lancé en 2004 en coopération avec les Gouvernements du Maroc, de l'Algérie, de la Mauritanie ainsi qu'avec le Front Polisario et le HCR. Un accord entre les différentes parties pour accroître les visites familiales a été conclu lors d'une réunion à Genève en janvier cette année.

Un autre élément du programme de mesures de rétablissement de la confiance concerne les séminaires culturels. Le HCR rencontre régulièrement lors de réunions le Maroc, le Front Polisario, l'Algérie et la Mauritanie qui contribuent tous à ce programme humanitaire.

Plus de 12 800 personnes ont déjà rendu visite à des membres de leur famille dans les camps de Tindouf en Algérie et dans le Territoire du Sahara occidental. Par ailleurs, 42 000 Sahraouis sont inscrits sur des listes d'attente.

Les réfugiés sahraouis ont commencé à arriver en Algérie en 1976 après le retrait de l'Espagne du Sahara occidental et le déclenchement des affrontements liés à son contrôle. La plupart des réfugiés sahraouis vivent dans les régions désertiques de Tindouf depuis plus de 35 ans. Toutefois, de nombreux Sahraouis sont restés au Sahara occidental et, aujourd'hui, des familles sont toujours séparées.

Par Sybella Wilkes

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Repérés au large des îles Canaries

Malgré des dangers considérables, des migrants en quête d'un avenir meilleur, et des réfugiés fuyant la guerre et les persécutions, continuent à embarquer dans des bateaux de fortune pour des traversées en haute mer. L'un des principaux itinéraires vers l'Europe part de l'ouest de l'Afrique vers l'archipel des Canaries, un territoire espagnol.

Avant 2006, la plupart des migrants irréguliers, empruntant cet itinéraire sur l'océan Atlantique, embarquaient sur des pateras, des bateaux pouvant transporter jusqu'à 20 personnes. Les pateras partaient en majorité depuis le Maroc et le Territoire du Sahara occidental, pour une traversée d'une demi-journée. Les pateras ont été remplacés par des bateaux plus importants appelés des cayucos, qui peuvent transporter jusqu'à 150 personnes. Les cayucos partent depuis des ports situés dans des pays d'Afrique de l'Ouest comme la Gambie, le Ghana, la Guinée, le Sénégal ou la Sierra Leone. Ils prennent plus de trois semaines pour atteindre les Canaries.

Parmi les 32 000 personnes arrivées dans les îles Canaries, seule une petite proportion d'entre elles (359 personnes) ont demandé l'asile en 2006. En 2007, plus de 500 demandes d'asile ont été déposées aux îles Canaries. Ce chiffre est particulièrement significatif, étant donnée la diminution de 75 pour cent de nombre global des arrivées par la mer en 2007.

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