Luol Deng, la star britannique des Chicago Bulls, soutient une campagne en faveur des réfugiés

Articles d'actualité, 20 août 2007

© Getty Images
La star du basket Luol Deng donne des conseils à des jeunes de South Norwood, le quartier de Londres où cet ancien réfugié a grandi.

LONDRES, Royaume-Uni, 20 août (UNHCR) Luol Deng, la star des Chicago Bulls, est de retour en Grande-Bretagne pour essayer d'aider son pays d'adoption à obtenir une place aux Jeux olympiques de Londres de 2012. Mais ce prodige du basket, né au Soudan, a également pris le temps de soutenir une campagne de l'agence des Nations Unies pour les réfugiés, qui a pour objectif de favoriser les opportunités sportives et éducatives pour les jeunes réfugiés à travers le monde.

De retour chez lui, Luol Deng a joué, la semaine dernière, son premier match pour la Grande-Bretagne lors d'une rencontre amicale avec l'Irlande. Mardi, cet ancien réfugié au physique grand et mince aidera son pays à battre la Slovaquie à l'occasion des qualifications pour le Championnat européen. L'équipe doit absolument se classer aux premiers rangs de la ligue du championnat pour obtenir une place aux Jeux olympiques.

Bien que Luol Deng, 22 ans, ait vécu aux Etats-Unis pendant plusieurs années, il était manifestement heureux de revenir dans la capitale britannique. « Londres sera toujours chez moi. C'est la ville dans laquelle j'ai grandi et où vit ma famille aujourd'hui », a-t-il déclaré lors d'une visite à South Norwood, dans le district de Croydon à Londres, où s'est installée sa famille après avoir fui le Sud-Soudan.

A l'occasion d'un camp de basket pour la jeunesse locale se tenant au Northon Recreational Ground, Luol Deng a réaffirmé son soutien à ninemillion.org, une campagne en ligne organisée par l'UNHCR et ses entreprises partenaires, qui a pour but d'améliorer la vie des enfants dans les camps de réfugiés grâce à l'éducation et au sport.

Luol Deng, lui-même ancien réfugié et fan de sport, s'identifie aux enfants déracinés, loin de leur foyer, et aux objectifs de la campagne, qui aborde une nouvelle phase de collecte de fonds.

« L'agence des Nations Unies pour les réfugiés a identifié plus de neuf millions d'enfants déracinés comme figurant parmi les personnes les plus vulnérables de la terre. Forcés de fuir leurs maisons à cause de la guerre, de la haine ou de la persécution, ils sont dans une situation critique. J'ai été l'un d'entre eux, je sais ce que ça veut dire », a ajouté Luol Deng.

L'athlète va faire circuler ce message lors d'une importante réunion de la Clinton Global Initiative à New York, le mois prochain. Il participera au lancement par l'UNHCR de la prochaine étape de la campagne ninemillion.org, un appel de plus de 54 millions de dollars destiné à donner une éducation à chaque enfant réfugié d'ici 2011.

Aujourd'hui, il met sa célébrité au service des jeunes réfugiés afin qu'ils puissent bénéficier des mêmes opportunités que celles qui lui ont été offertes par le passé. Mais, Luol Deng, qui a reçu la citoyenneté britannique l'an passé, a révélé que le basketball n'était pas son premier amour, alors qu'il n'était encore qu'un jeune réfugié. « Pour moi, c'était le football avant tout. J'étais grand, mais je suppose que j'étais dans le déni, parce que je voulais tellement jouer au football », avait-il déclaré.

Luol Deng n'a développé une passion pour le basket qu'une fois arrivé à Londres, où il a commencé à jouer pour les Brixton Topcats. Il avait l'habitude de s'entraîner à marquer des paniers avant et après l'école et même de courir de Croydon jusqu'au terrain de Brixton en portant une veste lestée.

A l'âge de 14 ans, Luol Deng a traversé l'Atlantique pour rejoindre l'Académie Blair, dans le New Jersey, où ses aptitudes particulières pour le basketball ont commencé à faire parler de lui. Il est entré dans la National Basketball Association (NBA) en 2004 et a remporté, cette année, le prix du sportif de l'année de la NBA, attribué par ses pairs.

Evoquant la façon dont les difficultés rencontrées par sa famille au Soudan et leur séjour en Egypte l'ont aidé à réussir, Luol Deng a déclaré : « Avoir tant voyagé m'a rendu beaucoup plus mûr. Il fallait beaucoup s'adapter. Ce que notre famille a traversé nous a vraiment rapprochés », a-t-il expliqué à l'UNHCR.

Vêtu d'un T-shirt ninemillion.org, il s'adresse aux futures stars de South Norwood. Ses mots interpellent puissamment sa jeune audience, comme ils le font pour la jeunesse réfugiée du monde entier.

« Ma vie est vraiment incroyable. Je vis vraiment ce rêve, c'est comme si je le traversais. Il s'agit avant tout de croire en vous. C'est dur, mais vous devez croire en vous-même. »

Par Federica Cocco et Clare Graham à Londres, Royaume-Uni

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