Le HCR se félicite de la signature de l'accord de paix au Soudan du Sud

Articles d'actualité, 28 août 2015

© HCR
Asunta, 60 ans, est Sud-Soudanaise. Le personnel du HCR vérifie son identité avant de lui distribuer un kit d'articles non alimentaires au centre de distribution de Maridi dans l'Etat de l'Ouest-Equateur au Soudan du Sud.

GENÈVE, 28 aout (HCR) Le HCR s'est félicité de la signature, cette semaine, de l'accord de paix au Soudan du Sud où la population réfugiée et de déplacés internes dépasse désormais les 2,6 millions. Cette augmentation du nombre de personnes déracinées est significative, au moment du quatrième anniversaire de l'indépendance du pays.

Chaque jour, le nombre de personnes rejoignant l'Ethiopie demeure élevé, avec près de 200 nouveaux arrivants enregistrés par jour. Dans d'autres pays hôtes, notamment le Soudan, la saison des pluies a mené à une réduction du nombre de nouveaux arrivants en août par rapport aux mois de juin et juillet.

Cependant, le Soudan a connu la plus forte croissance des arrivées de réfugiés ce trimestre, avec une hausse de 47 pour cent.

« Quelque 4 000 Sud-Soudanais ont fui leurs maisons dans les localités de Nyongwa, Kerepi et Pageri dans l'Etat de l'Ouest-Equateur, à la suite de récents affrontements entre les forces gouvernementales et d'opposition à Pageri, le long de la route entre Juba et Nimule », a indiqué le HCR dans un communiqué de presse.

Le HCR a également déclaré que la grande majorité des refugiés ont cherché refuge dans la brousse tandis que d'autres auraient traversé la frontière vers l'Ouganda voisin. Au Kenya, des convois se poursuivent vers les zones frontalières pour des missions de surveillance aux frontières, mais le nombre des arrivées demeure faible avec seulement 71 personnes entre le 14 et le 21 août.

On peut aussi lire dans le communiqué de presse que, désormais, une population plus de 750 000 personnes a fui le Soudan du Sud vers les pays voisins. Quelque 620 762 réfugiés sud-soudanais ont rejoint l'Ethiopie, le Soudan, l'Ouganda et le Kenya depuis décembre 2013. Par ailleurs, une population de 133 762 réfugiés « pré-Décembre 2013 » est également hébergée dans ces quatre pays, soit un total de 754 544 réfugiés Sud-Soudanais dans la région. Environ 68 pour cent de ces nouveaux arrivants sont des enfants (de moins de 18 ans).

ETHIOPIE

L'Ethiopie accueille le plus grand nombre de réfugiés sud-soudanais. Au total, quelque 221 376 nouveaux arrivants ont été enregistrés depuis décembre 2013. Par ailleurs, avec une population supplémentaire de 63 543 personnes, le pays accueille au total quelque 284 919 réfugiés, principalement originaires de la région de Gambella. Cette semaine, le transfert de 17 000 réfugiés en provenance de points de passage frontière et de centres de transit a débuté vers un nouveau camp, Pugnido 2.

SOUDAN

Le Soudan accueille actuellement une population de 191 624 réfugiés Sud-Soudanais arrivés depuis décembre 2013, dépassant ainsi le chiffre de planification de 186 000.

OUGANDA

En Ouganda, un total de 161 196 réfugiés a été enregistré depuis décembre 2013 et, avec les quelque 25 000 réfugiés arrivés lors de précédentes vagues, le total s'élève à 186 196.

KENYA

Le Kenya accueille 91 805 réfugiés sud-soudanais, répartis presque également entre les nouveaux arrivants 46 566 et la population pré-décembre 2013 comptant 45 239 arrivants.

SOUDAN DU SUD

Au Soudan du Sud, on compte 1,6 million de personnes déplacées internes et 265 296 réfugiés soudanais.

Augmentation depuis le quatrième anniversaire de l'indépendance du Soudan du Sud

Le HCR a signalé il y a moins de deux mois (7 juillet), avant le quatrième anniversaire de l'indépendance du Soudan du Sud, que 2,25 millions de personnes sont déracinées, dont 730 000 réfugiés et 1,5 million de déplacés internes. Par ailleurs, on comptait déjà 250 000 réfugiés soudanais enregistrés auparavant.

FINANCEMENT

L'opération régionale du HCR d'aide aux populations sud-soudanaises déracinées demeure sous-financée à seulement 28 pour cent.

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Un camp de réfugiés rouvre au nord de l'Ouganda

Depuis décembre, les combats au Soudan du Sud entre les troupes gouvernementales et les forces rivales ont déplacé des dizaines de milliers de personnes, dont beaucoup ont trouvé refuge dans des centres de transit temporaire et d'autres centres d'accueil juste de l'autre côté de la frontière au nord de l'Ouganda. Depuis début janvier, le HCR a rouvert trois anciens camps de réfugiés et y a transféré environ 50 000 personnes. Ces sites sont localisés plus à l'intérieur de l'Ouganda. Il y est plus facile de leur assurer protection et assistance. Après avoir été transportés par camion vers l'un de ces sites, Nyumanzi I, situé à environ 30 kilomètres de la frontière, les nouveaux arrivants reçoivent des articles de secours, notamment des vivres, des couvertures, des nattes et des ustensiles de cuisine ainsi qu'un carré de terrain alloué par les autorités pour y construire un abri. Le site s'est rempli rapidement. Le HCR et ses partenaires ont travaillé sans relâche pour construire des routes, installer des réseaux de distribution d'eau et des dispensaires. Début février, des maisons et des petits commerces se construisent à travers le site. Les Sud-Soudanais ont repris le rythme de leur vie tout en surveillant de près la situation dans leur pays avec l'espoir d'y rentrer un jour.

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Déplacement au Soudan du Sud : Un camp au milieu d'un autre camp

Depuis trois semaines après l'éruption de violences au Soudan du Sud, environ 200 000 Sud-Soudanais sont désormais déplacés dans leur propre pays. Environ 57 000 d'entre eux ont trouvé abri dans des bases des troupes des Nations Unies pour le maintien de la paix, à travers tout le pays. Ces photos de Kitty McKinsey, chargée d'information régionale au HCR, donnent un aperçu de la vie quotidienne de 14 000 personnes déplacées ayant trouvé refuge à l'intérieur d'un complexe abritant des bureaux des Nations Unies connu localement sous le nom de Tong Ping, près de l'aéroport de Juba, la capitale du Soudan du Sud. Les agences humanitaires, y compris le HCR, se mobilisent pour apporter des abris, des couvertures et d'autres articles d'aide. Toutefois, les premiers jours, les personnes déplacées ont dû se débrouiller par elles-mêmes. Les complexes abritant des bureaux ont pris l'apparence de petites villes avec des marchés, des kiosques, la collecte des ordures et des toilettes publiques. Étonnamment, les enfants parviennent encore à sourire et à organiser leurs jeux avec du matériel de fortune.

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