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Le HCR fournit de l'aide à des milliers de personnes dans le sud de la Libye alors que les combats s'intensifient
Points de presse, 25 août 2015
Ceci est un résumé des déclarations du porte-parole du HCR Melissa Fleming – à qui toute citation peut être attribuée – lors de la conférence de presse du 25 août 2015 au Palais des Nations à Genève.
En Libye, le HCR a réussi à apporter de l'aide à des dizaines de milliers de personnes à Tripoli, dans les environs de celle-ci et dans la région du sud-ouest au cours du mois dernier. Ceci en dépit des combats des plus acharnés dans la partie sud du pays depuis la reprise de la guerre civile en mai 2014. Mais nous n'avons pas pu atteindre des milliers d'autres personnes dans le besoin et nous demandons instamment à toutes les parties concernées d'assurer un accès libre aux organismes humanitaires.
L'intensification des combats à Sabha et Awbari dans le sud-ouest et dans la région de Koufra – un important point de transit dans le sud-est pour les marchandises et les personnes passées en contrebande de l'Afrique subsaharienne – a déplacé des milliers d'autres personnes depuis la fin juillet. Un grand nombre d'entre elles vivent dans des conditions désespérées et ont un besoin urgent d'aide alimentaire et non alimentaire.
Les combats à Koufra, qui se sont intensifiés plus tôt ce mois-ci, mettent aux prises les tribus rivales des Toubous et des Touaregs. La région de Sabha, dans le sud-ouest de la Libye, est aussi en proie à la violence tribale, mais les combats se sont déplacés dans la ville et, le 8 août, la situation a empiré lorsque des affrontements se sont produits entre la milice islamiste Fajr Libya et des partisans du défunt Mouammar Kadhafi.
Les combats à Sabha ont tué un nombre inconnu de civils et ont déplacé plus de 7 500 personnes. La milice islamiste Fajr Libya a ordonné à un grand nombre d'entre elles d'évacuer un district dans le nord tandis que près de 5 000 personnes ont fui la région de Tayoree dans le sud de Sabha, pour s'en aller dans des parties plus sûres de la ville ou dans d'autres villes, y compris Wadi Chati, Djoufrah, Awabari et Tripoli.
Les déplacés internes ont un accès limité aux prestations et aux services parce que leurs déplacements sont extrêmement limités. Mais le HCR a pu, par l'intermédiaire d'organismes partenaires comme l'International Medical Corps, faire parvenir de l'aide non alimentaire comme des ustensiles de cuisine, des nattes de couchage, des couvertures et des tentes à 8 810 personnes à Sabha et Awbari et dans les environs. Nous aurions souhaité aider plus que 15 000 personnes, mais c'était impossible, à cause de l'insécurité.
Dans le cadre de cette importante distribution, le HCR a aussi aidé près de 25 000 personnes à Tripoli et dans d'autres zones côtières à l'ouest, ainsi que les villes de l'intérieur de Wadi Chata et de Djoufrah.
Les combats dans la région de Koufra ont aussi déplacé des personnes et les besoins sont énormes dans cette région où les services sont limités et les infrastructures démolies. Le HCR n'a pu parvenir jusqu'à Koufra, à cause de problèmes de sécurité.
Plus de 700 familles auraient fui depuis le 25 juillet pour échapper à de nouveaux affrontements à Koufra, qui auraient fait plus de 50 morts et de nombreux blessés. Elles se sont réfugiées dans les régions voisines. À peu près la moitié d'entre elles vivent dans des logements de fortune et le reste dans un projet d'habitation abandonné. Il y a un besoin urgent de produits alimentaires et non alimentaires et l'approvisionnement en eau est inadéquat.
En tout cette année, nous avons fourni de l'aide à environ 60 000 personnes déplacées. Il y a plus de 400 000 déplacés internes dans toute la Libye. Nous étudions actuellement les moyens d'aider des centaines de personnes déplacées par les combats dans la ville côtière de Syrte, la ville natale du défunt Mouammar Kadhafi.