Ouganda : Le HCR fait son possible pour contenir une épidémie de rougeole parmi les réfugiés sud-soudanais

Points de presse, 24 janvier 2014

Ceci est un résumé des déclarations du porte-parole du HCR Adrian Edwards à qui toute citation peut être attribuée lors de la conférence de presse du 24 janvier 2014 au Palais des Nations à Genève.

Aujourd'hui, le HCR démarre une importante campagne de vaccination dans le nord de l'Ouganda pour contenir une épidémie de rougeole parmi les réfugiés sud-soudanais. Le Ministère ougandais de la Santé a confirmé l'apparition d'une épidémie parmi la population réfugiée sud-soudanaise comptant plus de 59 000 personnes et qui se trouve dans le pays depuis l'éruption des combats au Soudan du Sud à la mi-décembre.

Cinq cas ont déjà été enregistrés et trois cas présumés ont été signalés parmi les réfugiés dans la zone d'Arua. Des échantillons ont été prélevés et envoyés à l'Institut ougandais de recherche sur les virus.

La campagne de vaccination concernera tous les réfugiés ainsi que les enfants ougandais de moins de 15 ans dans les districts d'Arua et d'Adjumani. Nous travaillons avec l'UNICEF, le Ministère ougandais de la Santé, Médecins sans Frontières-France et Medical Teams International.

Après la campagne massive de vaccination, tous les enfants réfugiés arrivés dans les zones d'Adjumani, Arua et Kiryandongo passeront systématiquement une visite médicale de dépistage pour assurer qu'ils sont tous protégés.

Chaque jour 250 réfugiés arrivent au centre de réception d'Adjumani. Les récents arrivants sont visiblement affaiblis et ils arrivent avec beaucoup moins de bagages, ce qui signifie qu'ils ont voyagé sur une plus longue distance depuis des localités plus reculées au Soudan du Sud. Selon des informations persistantes depuis l'intérieur du Soudan du Sud, des personnes s'apprêtent à traverser la frontière vers l'Ouganda, en fonction de l'évolution de la situation.

Le HCR se félicite de la signature de l'accord de cessez-le-feu au Soudan du Sud et espère qu'il sera mis en œuvre rapidement pour éviter de nouveaux déplacements à l'intérieur et à l'extérieur du pays.

Parallèlement, nous continuons à fournir une aide aux Sud-Soudanais déjà en exil. En Ouganda, nous transférons des réfugiés depuis des centres de transit surpeuplés vers l'installation voisine de Nyumanzi. D'autres sites ont été identifiés dont une ancienne installation appelée Baratuku avec peu ou pas d'infrastructure en place. Nous procédons actuellement à l'installation d'équipements clés, y compris des points d'eau, des services de santé et des écoles.

En Ethiopie, jeudi, nous avons transféré un premier groupe de 500 réfugiés depuis la frontière vers le camp de Leitchor, qui vient d'être établi dans la région de Gambella, à l'ouest du pays. Les réfugiés sont hébergés dans des abris collectifs et reçoivent des repas chauds pour deux jours en attendant la mise en place d'hébergements pour les familles. Une fois installés dans leurs propres hébergements, ils recevront des rations alimentaires pour un mois et des ustensiles de cuisine, pour préparer leur propre nourriture.

Au Soudan, la population réfugiée estimée à 17 000 personnes est concentrée dans les régions de l'Ouest- et du Sud-Kordofan ainsi que dans la région du Nil Blanc. Cette région a vu une augmentation significative des nouveaux arrivants depuis le 16 janvier, suite à d'intenses combats dans et autour de Malakal, dans l'Etat du Haut Nil. Selon des informations non confirmées, quelque 1 200 personnes auraient également franchi la frontière vers la région du Nil Bleu, où nous avons un accès limité.

Les autorités de l'Etat du Nil Blanc ont identifié deux lieux Alagaya dans la localité d'El Jebelein et Kilo 10 dans la localité d'Al Salam pour la mise en place de camps. Le HCR et ses partenaires font leur possible pour établir d'urgence les infrastructures clés dans les deux sites, y compris des installations d'eau et d'assainissement ainsi que des dispensaires et des écoles.

Depuis la mi-décembre, plus de 100 000 Sud-Soudanais ont fui vers les pays voisins : l'Ouganda, l'Ethiopie, le Kenya et le Soudan.

A l'intérieur du Soudan du Sud, environ 490 000 personnes sont désormais déplacées internes. De plus, le Soudan du Sud accueille 230 000 réfugiés, dont la plupart sont originaires du Soudan.

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Les Soudanais rentrent dans le Sud pour le référendum

A la veille du référendum portant sur l'autodétermination du Sud-Soudan le 9 janvier 2011, des dizaines de milliers de personnes qui vivaient dans le nord du Soudan ont plié bagage pour rentrer dans leurs villages d'origine au sud du pays. Le HCR a établi des points d'escale le long des axes de retour vers le Sud-Soudan, afin de distribuer des vivres aux voyageurs et de leur fournir un lieu sûr pour qu'ils se reposent durant ce pénible voyage. Plusieurs cas d'attaques et de viols perpétrés contre des voyageurs ont justifié l'ouverture de ces centres où les femmes, les enfants et les personnes handicapées peuvent passer la nuit. Le HCR a mobilisé des ressources pour répondre aux besoins de 50 000 personnes, dans l'éventualité d'un déplacement massif suite aux résultats du vote.

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Crise sanitaire au Soudan du Sud

Quelque 105 000 réfugiés se sont regroupés dans le Comté de Maban, au Soudan du Sud. De graves risques pèsent sur la santé de nombre d'entre eux. Le HCR et ses partenaires travaillent d'arrache-pied pour prévenir et contenir l'épidémie de paludisme et plusieurs maladies hydriques.

La plupart des réfugiés, notamment les enfants et les personnes âgées, sont arrivés très affaiblis dans les camps. Or, les pluies incessantes ont tendance à exacerber la situation, les flaques d'eau se transformant vite en foyer d'incubation de moustiques porteurs du paludisme. Qui plus est, un simple rhume suffit pour que l'état de malnutrition modérée dont souffrent les enfants et personnes âgées se transforme en malnutrition sévère.

C'est dans le camp de Yusuf Batil, dans le Comté de Maban, que la situation se fait la plus critique puisque 15 % des enfants de moins de cinq ans y souffrent de malnutrition aiguë.

Le HCR et ses partenaires font tout leur possible pour prévenir et lutter contre la maladie. Dans le camp de Yusuf Batil, 200 professionnels de la santé des communautés vont de foyer en foyer afin d'enseigner aux réfugiés les règles d'hygiène de base, telles que la nécessité de se laver les mains ou encore comment reconnaître les signes de maladie. S'ils en ont besoin, les enfants reçoivent des aliments nutritifs tels que des Plumpy'nut. Un hôpital spécialisé dans le traitement de patients atteints du choléra a d'ailleurs ouvert ses portes. Parallèlement, des moustiquaires ont été distribuées dans tous les camps à des fins de prévention du paludisme.

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L'objet le plus important

Depuis novembre 2011, plus de 105 000 réfugiés ont traversé la frontière qui sépare l'État du Nil Bleu, au Soudan, de celui du Haut-Nil, au Soudan du Sud. Le voyage, généralement réalisé à pied, passe par de dangereuses zones de conflit et emprunte des routes secondaires que les fortes pluies ont rendues presque impraticables. Les réfugiés, pour la plupart, fuient précipitamment, n'emportant que ce qu'ils peuvent porter et parfois rien d'autre que les vêtements qu'ils ont sur le dos. Certains arrivent malades ou blessés, et beaucoup ont souffert de la faim au cours du trajet. Le photojournaliste Brian Sokol a demandé à plusieurs réfugiés au Soudan du Sud de lui montrer l'objet le plus important qu'ils avaient emporté avec eux. Nous vous invitons à lire son photoreportage pour découvrir les objets qu'ils ont choisis.

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Le Haut Commissaire du HCR se rend auprès des réfugiés dans l'installation de Yida, située non loin de la frontière avec le Soudan en proie à l'instabilité.
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