Le HCR accélère l'enregistrement des réfugiés syriens au Liban

Articles d'actualité, 27 mai 2013

© HCR/G.Beals
Une fillette syrienne se fait vacciner contre la rougeole après l'enregistrement de sa famille dans le centre d'enregistrement de Zahlé.

ZAHLE, Liban, 27 mai (HCR) Il est 11 heures du matin au centre d'enregistrement du HCR de Zahlé et la salle est bondée. Dana, 30 ans, arrivée en janvier avec ses quatre enfants après avoir été en fuite pendant des mois en Syrie, est ici pour se faire enregistrer comme réfugiée. Cela leur permettra d'obtenir l'aide et la protection dont ils ont besoin.

La famille a quitté Alep, dans le nord de la Syrie, pour la campagne quand les bombardements ont commencé dans son quartier l'année dernière. Mais la nourriture est venue à manquer. En janvier de cette année, Dana a décidé d'opter pour une possibilité qu'elle n'avait jamais envisagée. Elle a traversé la frontière pour s'installer dans la Vallée de la Bekaa au Liban.

Pendant plusieurs mois, la famille a essayé de joindre les deux bouts, jusqu'à ce qu'ils apprennent qu'ils pouvaient bénéficier d'une aide et d'une protection du HCR. L'enregistrement de la famille est arrivé à temps. Ces 30 derniers jours, le seul revenu dont ils bénéficiaient provenait du fils de Dana, âgé de 11 ans, qui gagnait 28 dollars par semaine en travaillant comme ouvrier.

Ils vivent de pain et de quelques autres produits essentiels. « Je m'inquiète pour l'argent. Je m'inquiète pour la survie de mes enfants », déclare Dana, en attendant d'être enregistrée à Zahlé. « Je pense trouver un travail et je m'inquiète de ne pas en trouver. J'ai encore l'espoir que le HCR me donne une aide ».

La semaine dernière, plus de 980 familles sont arrivées au centre après avoir fui le conflit en Syrie pour trouver un abri dans la Vallée de la Bekaa. « Ici, à Zahlé, nous enregistrons entre 1 200 et 1 300 personnes par jour », affirme Phillip Kibui, officier associé chargé de l'enregistrement au HCR. « Nous devons réduire la période d'attente ».

Les chiffres montrent que cet objectif est atteint pour la première fois au Liban. En avril, alors que plus de 90 000 réfugiés étaient enregistrés, la période d'attente est passée de plus d'un mois à 28 jours en moyenne dans l'ensemble du pays.

Avec plus de 250 000 réfugiés fuyant actuellement la Syrie chaque mois, le HCR travaille avec acharnement pour aider à satisfaire les besoins de tous ceux qui ont franchi la frontière syrienne. Au Liban, quelque 4 200 réfugiés s'adressent quotidiennement au HCR pour être enregistrés.

L'enregistrement constitue la première étape, et la plus cruciale, pour assurer que les réfugiés bénéficient de droits dans les pays vers lesquels ils fuient. C'est aussi le moment à partir duquel les réfugiés peuvent commencer à bénéficier d'une assistance, notamment des matelas, des ustensiles de cuisine, des couvertures, des soins de santé, de la nourriture et l'accès à l'éducation.

Le HCR a fait d'énormes progrès pour réduire le temps d'attente pour l'enregistrement, malgré la hausse stupéfiante du nombre de Syriens franchissant la frontière vers le Liban. De ce fait, les réfugiés, en majorité des femmes et des enfants, ont maintenant moins de risques de devenir vulnérables.

Le succès de l'agence pour les réfugiés a reposé sur une double stratégie consistant à renforcer le nombre de collaborateurs chargés de l'enregistrement et à rationaliser le processus. Au cours des trois derniers mois, au bureau de Zahlé, le nombre d'assistants chargés de l'enregistrement au HCR est passé de 15 à 21.

Dans le même temps, l'agence a fait des efforts pour interroger les nouveaux arrivants afin de veiller à ce que les mères célibataires, les enfants non accompagnés, les personnes âgées, les victimes de torture et autres personnes vulnérables bénéficient d'une aide adaptée.

Certains Syriens ont peur de s'enregistrer. Les communautés minoritaires et d'autres personnes craignent que l'enregistrement attire le châtiment d'autres réfugiés ou de l'un des nombreux groupes ethniques et religieux au Liban. Le HCR coopère avec plusieurs communautés et organisations caritatives religieuses pour les encourager à se présenter.

Par Gregory Beals et Lisa Abou Khaled à Zahlé, Liban

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La Distinction Nansen pour les réfugiés 2008

La distinction Nansen pour les réfugiés 2008 est remise au Centre de coordination de l'action contre les mines des Nations Unies au Sud-Liban.

Le coordonnateur britannique d'un programme d'action contre les mines des Nations Unies au Sud-Liban, ainsi que son équipe composée de près de 1 000 démineurs civils - des Libanais pour la plupart - ont été nommés, par le HCR, lauréats de la distinction Nansen pour les réfugiés 2008.

Christopher Clark, un ancien officier de l'armée britannique, est devenu en 2003 responsable du Centre de coordination de l'action contre les mines des Nations Unies au Sud-Liban (UNMACC-SL). Ses équipes ont détecté et détruit des tonnes de munitions non explosées (UXO) et des dizaines de milliers de mines antipersonnel.

Ces chiffres incluent près de 145 000 sous-munitions, provenant de bombes à sous-munitions, trouvées au Sud-Liban après la guerre de cinq semaines ayant eu lieu mi-2006. Leur travail a permis à près d'un million de déplacés libanais par le conflit de rentrer chez eux en sécurité. Il a cependant eu un coût, 13 démineurs ont perdu la vie et 38 autres ont été blessés depuis 2006. Le Sud-Liban retrouve sa prospérité et la reconstruction se poursuit rapidement, en grande partie grâce au travail mené par les lauréats de la distinction Nansen 2008.

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La rentrée scolaire des enfants iraquiens en Syrie

L'UNHCR a pour objectif d'aider 25 000 enfants réfugiés à retourner à l'école en Syrie, en soutenant financièrement leurs familles et en leur fournissant des uniformes et du matériel scolaire. Environ 1,4 million d'Iraquiens sont réfugiés en Syrie ; la plupart ont fui l'extrême violence sectaire déclenchée par le bombardement de la Mosquée d'Or de Samarra en 2006.

Pour de nombreux parents réfugiés iraquiens, l'éducation est une priorité d'une importance équivalente à celle de la sécurité. En Iraq, à cause de la violence et des déplacements forcés, les enfants iraquiens n'allaient pas régulièrement à l'école et nombre d'enfants réfugiés ont manqué une bonne partie de leur scolarité. Bien que l'éducation soit gratuite en Syrie, des frais pour l'achat de fournitures, d'uniformes et les frais de transport ne permettent pas d'accéder à l'éducation. Par ailleurs, de nombreux enfants réfugiés sont contraints de travailler plutôt que de fréquenter l'école, pour subvenir aux besoins de leur famille.

Afin d'encourager les familles iraquiennes défavorisées à inscrire leurs enfants à l'école, l'UNHCR prévoit d'aider financièrement au moins 25 000 enfants en âge d'être scolarisés et de fournir des uniformes, des livres et des fournitures scolaires aux réfugiés iraquiens enregistrés auprès de l'agence. L'UNHCR va également informer les réfugiés sur leur droit d'envoyer leurs enfants à l'école, et soutiendra les programmes d'ONG en faveur des enfants qui travaillent.

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Les Libanais de retour reçoivent de l'aide

Les équipes de l'UNHCR ont commencé dès la deuxième quinzaine d'août 2006 à distribuer de l'aide humanitaire dans les villages meurtris du sud du Liban. Des tentes, des bâches en plastique et des couvertures sont distribuées aux personnes les plus vulnérables. Le matériel de l'UNHCR provient des entrepôts de Beyrouth, Saïda et Tyr, et continue d'arriver au Liban par voie aérienne, maritime et par camion.

Bien que 90 pour cent des personnes déplacées soient rentrées chez elles dans les premiers jours qui ont suivi le cessez-le-feu du 14 août, de nombreux Libanais n'ont pas pu regagner leur foyer et sont hébergés chez des proches ou dans des abris publics, tandis que quelques milliers sont restés en Syrie.

Depuis le début de la crise à la mi-juillet, l'UNHCR a acheminé 1 553 tonnes de matériel de secours en Syrie et au Liban pour venir en aide aux victimes du conflit. Cela représente environ 15 000 tentes, 154 510 couvertures, 53 633 matelas et 13 474 kits de cuisine. L'agence pour les réfugiés a également importé 5 camions et 15 autres sont en route.

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L'afflux est important pour Arsal, une ville libanaise qui tente de faire face. Des abris d'urgence ont été installés dans tous les espaces disponibles de la ville. Les autorités locales, le HCR et ses partenaires font leur possible pour gérer l'afflux des réfugiés.
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L'année dernière, plus de 13 000 personnes sont arrivées à Lampedusa en Italie. Beaucoup d'autres sont mortes durant la tentative de traversée. De jeunes hommes originaires du continent africain aux familles syriennes…. Tous partagent le même rêve…. de sécurité et de stabilité en Europe.
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Plus de 10 000 réfugiés syriens ont afflué vers la ville d'Akcakale au sud de la Turquie. Akcakale est une ville de 30 000 habitants, qui est désormais voisine d'un camp de plus de 30 000 réfugiés syriens qui sont arrivés en quête de sécurité.