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Profil d'opérations 2015 - Somalie

| Aperçu |

Environnement opérationnel

  • Un accord tripartite, conclu par le Gouvernement du Kenya, le Gouvernement fédéral de Somalie et le HCR en novembre 2013, guide le dialogue sur le rapatriement librement consenti des réfugiés somaliens vivant au Kenya. Les deux Gouvernements ont participé à la réunion organisée en 2014 à Addis-Abeba, dans le cadre de l'Initiative mondiale du Haut Commissaire pour les réfugiés somaliens. A la suite de quoi, le Premier ministre somalien s'est rendu dans le camp de réfugiés de Dadaab (Kenya) en août. Le HCR facilite le dialogue en cours dans l'ensemble de la région.

  • Tandis que les autorités nationales élaborent un cadre juridique pour les réfugiés et les déplacés internes à l'échelle du pays, l'Organisation a conclu des accords de travail avec diverses administrations locales afin d'offrir protection et assistance aux personnes relevant de sa compétence. Le HCR aide le ministère de l'Intérieur et du Fédéralisme à rédiger une loi sur la nationalité depuis le milieu de l'année 2014.

  • La Mission de l'Union africaine en Somalie (AMISOM) et l'Armée nationale somalienne ont lancé deux offensives pour repousser les insurgés hors des principales villes du centre et du sud du pays en 2014. L'opération militaire en cours a entraîné une augmentation du nombre de nouveaux déplacés internes.

  • Du fait de la stabilisation espérée en Somalie, certains déplacés internes et certains Somaliens réfugiés dans des pays voisins retournent spontanément dans leur région d'origine. Le HCR a donc formé un Consortium pour les retours, composé d'institutions des Nations Unies et d'ONG internationales présentes en Somalie. Ce consortium encourage une stratégie harmonisée d'assistance aux populations de retour et cherche à susciter des synergies pour faciliter les retours volontaires, en vue d'assurer la réintégration sûre et durable des personnes de retour en Somalie.

Personnes relevant de la compétence du HCR

Selon les prévisions du HCR, les principales catégories de population relevant de sa compétence en 2015 seront : les réfugiés et demandeurs d'asile, originaires en majorité d'Ethiopie et résidant principalement au Somaliland et au Puntland qui ne peuvent pas encore envisager de rentrer en raison de l'insécurité qui règne dans leur pays d'origine et des persécutions auxquelles ils seraient exposés ; les Somaliens précédemment réfugiés au Kenya, qui devraient regagner les régions du centre-sud, tandis que les Somaliens précédemment réfugiés à Djibouti devraient rentrer au Somaliland ; les déplacés internes somaliens, qui vivent en majorité dans les régions du centre-sud.

Chiffres HCR prévisionnels pour la Somalie
Type de population Origine Janvier 2015 Décembre 2015
Total dans le pays Nb personnes
assistées par
le HCR
Total dans le pays Nb personnes
assistées par
le HCR
Total 1 192 060 559 100 1 023 770 430 810
Réfugiés Erythrée 60 60 60 60
Ethiopie 2 940 2 940 3 500 3 500
Rép.-Unie de Tanzanie 70 70 80 80
Pays divers 30 30 30 30
Demandeurs d'asile Erythrée 70 70 80 80
Ethiopie 15 880 15 880 7 000 7 000
Rép.-Unie de Tanzanie 10 10 10 10
Pays divers 40 40 40 40
Réfugiés rapatriés durant l'année Somalie 40 000 40 000 40 000 20 000
Déplacés internes Somalie 1 012 960 380 000 892 960 380 000
Déplacés internes rentrés durant l'année Somalie 120 000 120 000 80 000 20 000

| Réponse |

Besoins et stratégies

Le HCR-Somalie a entrepris de réorienter ses opérations, passant de l'assistance traditionnelle à la quête plus active de solutions, et poursuivra ses efforts de recherche de solutions globales tout au long de l'année 2015. L'Organisation exercera son mandat et mettra en œuvre sa stratégie d'aide au retour en coopération avec le Gouvernement et les membres du Consortium. Le HCR reconnaît qu'il faudra un certain temps pour que ce processus porte ses fruits, car la situation n'est pas encore propice à des solutions, mais entend néanmoins examiner avec attention toutes les possibilités, existantes ou naissantes.

Le HCR axera ses activités sur le retour des déplacés internes et des réfugiés dans leur région d'origine, tout en encourageant l'intégration sur place lorsque cette solution est envisageable. Il entreprendra des activités de réintégration par le biais de projets communautaires profitant à la fois aux anciens déplacés et aux communautés d'accueil, exécutés en coordination avec des acteurs du développement. Cette action coordonnée permettra d'assurer la viabilité des retours et d'atténuer les risques de déplacements secondaires.

Pour les réfugiés accueillis dans le pays, le HCR améliorera l'accès aux activités d'appui à l'autosuffisance et aux moyens de subsistance, afin de prévenir une trop grande dépendance à l'égard de l'assistance offerte par l'Organisation. Les services essentiels actuellement assurés par les institutions onusiennes ou les ONG seront progressivement intégrés aux structures nationales afin de pérenniser l'assistance et d'éviter de créer des disparités de traitement entre les réfugiés et les communautés qui les accueillent.

| Mise en œuvre |

Coordination

Le HCR travaillera en étroite coopération avec le Gouvernement en vue de consolider l'approche consacrée aux solutions durables dans le cadre de l'Initiative mondiale du Haut Commissaire pour les réfugiés somaliens et en conjonction avec le New Deal pour la Somalie, qui associe assistance humanitaire et aide au développement.

L'Organisation demeurera responsable de la coordination globale des modules de la protection et des abris. Elle continuera à dispenser un appui technique au Gouvernement pour l'élaboration d'un cadre politique national relatif aux personnes relevant de sa compétence, notamment en ce qui concerne la violence sexuelle et sexiste et la loi sur la nationalité, et plaidera pour un accès équitable à la justice.

2015 Partenaires du HCR - Somalie
Organismes gouvernementaux : Ministère du Gouvernement local et du Développement rural, Ministère de l'Intérieur et du Fédéralisme, Ministère de la Réinstallation et de la Réhabilitation
ONG : Action Africa Help International, Action in Semi-Arid Lands, Agency for Peace and Development, American Refugee Committee, Comprehensive Community-based Rehabilitation in Somaliland, Conseil danois pour les réfugiés, Conseil norvégien pour les réfugiés, Galkayo Education Center for Peace and Development, Galkayo Medical Foundation - Somalia, Gruppo per le Relazioni Transculturali, Horn Youth Development Association, Intersos - Italie, Kaalo Aid and Development, Mercy Corps, Relief International - Etats-Unis, Save Somali Women and Children
Autres : BCAH, CICR, FAO, FNUAP, OIM, OMS, ONU-Habitat, PAM, Permanence juridique, PNUD, UNICEF, Université d'Hargeisa, UNOPS, VNU

| Informations financières |

Les besoins financiers de l'opération du HCR en Somalie ont augmenté jusqu'en 2011, année durant laquelle l'Organisation a apporté une aide d'urgence à quelque 400 000 déplacés internes victimes de la famine. En 2012, le passage de l'aide d'urgence à des activités axées sur la protection et les services essentiels a entraîné une diminution du budget.

Depuis 2012, les besoins n'ont cessé de progresser du fait de l'augmentation du nombre des déplacés internes. En 2015, le budget de l'opération du HCR en Somalie s'élève à 79,3 millions de dollars E.-U., soit une hausse d'environ 10 millions par rapport au budget 2014. Cette augmentation reflète les besoins liés aux solutions durables pour les déplacés internes et les réfugiés, notamment le retour et l'intégration sur place.

Source: HCR Appel global 2015 (actualisation)

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autres documents

Le rythme d'arrivée des réfugiés somaliens au Kenya est alarmant

Les trois camps de Dadaab, dont la capacité d'accueil était initialement prévue pour 90 000 personnes, comptent désormais une population d'environ 250 000 civils somaliens, ce qui fait de ce complexe accueillant des réfugiés l'un des plus grands et des plus surpeuplés au monde. Le HCR craint l'arrivée de dizaines de milliers d'autres réfugiés en 2009 dans cette région isolée située au nord-est du Kenya, alors que la situation continue à se détériorer dans leur pays en proie à des troubles.

Les ressources, comme l'eau et la nourriture, se réduisent dangereusement dans les camps surpeuplés, avec parfois 400 familles se partageant l'usage d'un robinet d'eau. Il n'y a plus de place pour monter de nouvelles tentes, et les nouveaux arrivants doivent partager des abris déjà surpeuplés avec d'autres réfugiés.

Début 2009, le Gouvernement kényan a donné son accord pour allouer des terres supplémentaires à Dadaab, ce qui permettra d'héberger quelque 50 000 réfugiés. Les photos ci-après montrent les conditions de vie dans le camp de Dadaab en décembre 2008.

Le rythme d'arrivée des réfugiés somaliens au Kenya est alarmant

Kenya : largages aériens pour les camps de réfugiés affectés par les inondations

Ce week-end, l'UNHCR a commencé, avec l'aide de l'armée américaine, le largage aérien d'urgence d'environ 200 tonnes de biens de secours destinés aux milliers de réfugiés affectés par de graves inondations dans les camps de réfugiés de Dadaab au nord du Kenya.

Ces largages aériens offrent un spectacle impressionnant. Un avion cargo C-130 a largué, à chaque rotation, 16 tonnes de bâches en plastique, de moustiquaires, de tentes et de couvertures, au-dessus d'un site préalablement évacué de toute présence humaine et animale. Des réfugiés ont ensuite chargé le matériel dans des camions pour l'acheminer vers les camps.

Dadaab, un complexe de trois camps accueillant quelque 160 000 réfugiés, principalement originaires de Somalie, a été coupé du monde par un mois de fortes pluies qui ont emporté la seule route permettant de relier les camps isolés depuis la capitale kenyane, Nairobi. Le transport aérien s'est avéré la seule solution pour faire parvenir les secours vers les camps.

L'UNHCR a transféré 7 000 réfugiés parmi les plus touchés depuis Ifo vers le camp d'Hagadera, à quelque 20 kilomètres plus loin. 7 000 autres réfugiés ont été transférés vers un nouveau site, appelé Ifo 2, situé plus en altitude.

Kenya : largages aériens pour les camps de réfugiés affectés par les inondations

Inondations dans les camps de réfugiés au Kenya

Des inondations dans le nord-est du Kenya à la mi-novembre ont causé des dégâts dans les trois camps de réfugiés du complexe de Dadaab. Plus de 100 000 réfugiés sur les 160 000 qui y sont accueillis ont été affectés par ces inondations, en particulier au camp d'Ifo. Les réfugiés ont perdu leurs abris et les latrines ont été inondées et détruites. La route d'accès principale reliant Dadaab au reste du Kenya a été coupée par les inondations dues aux fortes pluies, empêchant tout approvisionnement d'aide par voie terrestre.

L'UNHCR a commencé à transférer les réfugiés - souvent avec des charrettes, tirées par des ânes - vers un lieu plus en sécurité, le camp de Hagadera, situé à 20 kilomètres et à une altitude plus élevée. La mise en place d'un pont aérien a permis d'apporter du carburant pour les générateurs, des kits médicaux d'urgence, des bâches en plastique et des pelles pour remplir des sacs de sable afin de consolider les digues anti-inondations. Des biens de premier secours ainsi que de la nourriture ont été distribués aux réfugiés démunis.

L'ampleur de ces inondations rappelle celle des inondations massives ayant suivi les pluies record d'El Nino en 1997, qui avaient submergé toutes les basses terres de l'est du Kenya.

Inondations dans les camps de réfugiés au Kenya

Galkayo : Vulnérables dans un pays en guerre

Galkayo, une ville du Puntland en Somalie, accueille plus de 60 000 personnes déplacées qui ont fui le conflit au sud-centre de la Somalie et la sécheresse dans de nombreuses régions du pays.

Les personnes déplacées sont dispersées dans 21 installations de fortune situées autour de Galkayo. Souvent plusieurs familles partagent de petits abris rudimentaires faits de cartons et de bâche en plastique. Malgré le surpeuplement et l'extrême pauvreté, il n'est pas rare que les familles accueillent des enfants abandonnés ou des personnes âgées qui se sont retrouvées seules.

A cause des conditions insalubres et d'un accès insuffisant aux soins de santé, de banales maladies peuvent souvent entraîner des complications. Il y a peu de perspectives d'emploi à Galkayo et la plupart des personnes déplacées trouvent du travail journalier, comme la collecte des ordures ou le nettoyage des vêtements pour le compte des membres de la communauté locale.

Le HCR vient en aide aux personnes déplacées à Galkayo via des formations professionnelles et des activités génératrices de revenus pour améliorer leurs moyens d'existence. L'agence pour les réfugiés fournit également des abris temporaires et des biens de secours aux familles vulnérables.

Galkayo : Vulnérables dans un pays en guerre

Bossasso : La vie en marge

Le port de Bossasso, situé dans la région du Puntland au nord de la Somalie, est le principal point de départ pour les dizaines de milliers de demandeurs d'asile et de migrants qui risquent leur vie en traversant le golfe d'Aden pour atteindre le Yémen.

Outre ceux pour qui ce port est un point de transit, quelque 50 000 Somaliens ont cherché refuge à Bossasso après avoir abandonné leur foyer pour échapper au conflit. La vie est difficile pour ces déplacés internes, qui vivent dans 26 sites d'installation principalement situés sur des terrains privés autour de la ville. Leurs abris de fortune sont faits de bouts de carton et de plastique. En raison de la surpopulation, qui s'ajoute à l'utilisation de matériaux de construction très inflammables, des incendies éclatent régulièrement dans les sites d'installation, blessant gravement les habitants et détruisant leurs abris et leurs affaires. Les familles déplacées risquent aussi souvent d'être expulsées par les propriétaires privés.

Le HCR et ses partenaires d'exécution tentent d'améliorer la vie de ces communautés par des projets à petite échelle, notamment des activités rémunératrices et des programmes de sensibilisation à certains problèmes comme la violence sexuelle et à l'encontre des femmes.

Bossasso : La vie en marge

Pont aérien du HCR vers la Somalie

Pour la première fois depuis cinq ans, le HCR a organisé un pont aérien pour acheminer une aide humanitaire vitale à Mogadiscio, la capitale somalienne ravagée par le conflit. Des dizaines de milliers de Somaliens, fuyant la sécheresse et la famine, ont afflué dans la ville ces dernières semaines en quête de nourriture, d'eau, de médicaments et d'autres formes d'assistance.

Trois avions-cargos affrétés par le HCR ont acheminé environ 100 tonnes d'aide vers Mogadiscio depuis le 8 août depuis l'entrepôt d'urgence de l'agence à Dubaï. La toute dernière cargaison incluait des biscuits énergétiques riches en protéines, des bâches en plastique pour les abris, des matelas, des couvertures, des jerrycans et des ustensiles de cuisine.

Le HCR envoit habituellement le matériel d'aide humanitaire à Mogadiscio par voies maritime et terrestre mais, en raison de la hausse sans précédent du nombre de civils déracinés à cause de la famine, l'agence a décidé de recourir au transport aérien, afin de gagner du temps. On compte environ un demi-million de déplacés à Mogadiscio.

Pont aérien du HCR vers la Somalie

Golfe d'Aden : Péril en mer

Chaque année, des milliers de personnes venues de toute la région de la Corne de l'Afrique - principalement des Somaliens et des Ethiopiens - quittent leurs maisons, poussées par la peur ou par pur désespoir, en quête de sécurité ou d'une vie meilleure. Ces populations empruntent des routes dangereuses en Somalie pour se rendre à Bossasso, une ville de la région semi-autonome du Puntland.

Dans cette zone de non-droit où des réseaux de passeurs règnent en maîtres, des civils innocents et désespérés payent jusqu'à 150 dollars pour effectuer la traversée périlleuse du golfe d'Aden.

Certains restent des semaines dans des maisons ou des abris temporaires à Bossasso avant de pouvoir partir, soudainement au milieu d'une nuit, entassés dans de petites embarcations de fortune. En mer, tout peut se passer, ils sont à la merci des passeurs. Certains sont battus, poignardés, tués ou jetés par-dessus bord. D'autres se noient avant d'arriver sur les plages du Yémen, qui sont devenues des cimetières de fortune pour certains de ceux qui sont morts en route.

Golfe d'Aden : Péril en mer

Golfe d'Aden : les traversées et les pertes en vie humaine augmentent

Le nombre d'arrivants sur la côte du Yémen a plus que doublé cette année. Ces personnes ont recours à des passeurs pour effectuer la périlleuse traversée du golfe d'Aden depuis la corne de l'Afrique. A ce jour, plus de 18 000 personnes sont arrivées au Yémen via le golfe d'Aden, et près de 400 autres ont péri en tentant le voyage.

Cette hausse du nombre d'arrivées est principalement liée au conflit prolongé en Somalie ainsi qu'aux nouveaux itinéraires empruntés par les passeurs depuis la Somalie vers le Yémen, et via la mer Rouge depuis Djibouti. Les nouveaux arrivants disent qu'ils ont dû partir de chez eux à cause de la perte de leurs récoltes, due à la sécheresse. Cette galerie de photos se concentre en particulier sur des personnes quittant Djibouti.

Le HCR appelle à une action renforcée afin d'épargner des vies dans le golfe d'Aden ou d'autres détroits. Nous avons intensifié notre travail au Yémen dans le cadre d'une opération d'un montant de 17 millions de dollars comprenant du personnel supplémentaire, un effort accru en terme d'assistance, d'abris et de protection pour les réfugiés et les personnes déplacées internes.

Golfe d'Aden : les traversées et les pertes en vie humaine augmentent

L'aide internationale est indispensable pour arrêter la traite d'êtres humains dans le Golfe d'Aden

Un nombre alarmant de personnes meurent en tentant de rejoindre le Yémen à bord d'embarcations de passeurs, dans le Golfe d'Aden, en partance de Somalie. En l'espace de trois semaines, fin 2005, au moins 150 personnes ont péri lors de ces traversées. Ces morts surviennent lors du chavirement des embarcations surchargées ou bien de leur dérive sans eau potable ni vivres. Ceux qui parviennent au terme de leur périple au Yémen racontent souvent que les voyageurs sont battus par les passeurs ou forcés à sauter par-dessus bord encore loin de la côte - parfois les mains et les pieds liés.

En réaction, l'UNHCR a appelé la communauté internationale à agir d'urgence pour endiguer le flux de réfugiés et d'immigrants éthiopiens et somaliens désespérés tombant aux mains de trafiquants sans scrupules dans l'espoir de rejoindre le Yémen puis d'autres pays. L'agence pour les réfugiés a également travaillé avec les autorités du Puntland, au nord-est de la Somalie, sur les moyens d'informer les gens sur le danger d'emprunter des bateaux de passeurs pour traverser le Golfe d'Aden. Ces moyens incluent la production de vidéos et de programmes radios, afin de sensibiliser les Somaliens et les Ethiopiens aux risques de ces traversées.

L'aide internationale est indispensable pour arrêter la traite d'êtres humains dans le Golfe d'Aden

Dollow : Aide en Somalie

Dollow est un village frontalier poussiéreux en Somalie, situé à trois kilomètres du camp de réfugiés de Dollo Ado de l'autre côté de la rivière marquant la frontière, en Ethiopie. Toutefois, beaucoup des habitants arrivés récemment à Dollow sont des déplacés internes, qui n'ont pas l'intention de passer la frontière via ce pont - construit avec l'aide du HCR il y a plus de 20 ans - en quête d'assistance humanitaire. Ces personnes sont déplacées par la sécheresse et la famine sévissant dans les régions somaliennes de Gedo, Bay et Bakool. Ces agriculteurs-éleveurs ont en majorité exprimé le souhait de rentrer chez eux à l'arrivée de la saison des pluies en octobre et si la situation sécuritaire le permet.

Le HCR et d'autres agences des Nations Unies fournissent de l'aide via plusieurs ONG locales. Des abris, des kits d'assistance d'urgence et des rations d'aliments lyophilisés sont remis aux déplacés. Un centre de distribution de repas chauds fournit à environ 2 000 déplacés à Dollow la nourriture dont ils ont tant besoin

Dollow : Aide en Somalie

La distinction Nansen pour les réfugiés a été attribuée à la Somalienne Hawa Aden Mohamed

La lauréate 2012 de la distinction Nansen pour les réfugiés est Mme Hawa Aden Mohamed, ex-réfugiée dont l'oeuvre visionnaire a changé la vie de Somaliennes de tout âge. Celle que beaucoup appellent « maman Hawa » a fondé et dirige un ambitieux programme d'éducation à Galkayo, en Somalie, dont l'objet est d'aider ces femmes à affirmer leurs droits, à acquérir d'indispensables compétences et à renforcer leur rôle social. Cette galerie de photos présente les activités de « maman Hawa » au Centre d'éducation de Galkayo pour la Paix et le développement, où des déplacées internes peuvent apprendre à lire, suivre une formation professionnelle et aussi recevoir une aide humanitaire, notamment sous forme de nourriture.

La distinction Nansen pour les réfugiés a été attribuée à la Somalienne Hawa Aden Mohamed

Cérémonie de remise de la distinction Nansen pour les réfugiés

Plus de 800 personnes ont participé à la cérémonie annuelle de remise de la distinction Nansen pour les réfugiés à Genève le 1er octobre 2012. La lauréate de cette année, Hawa Aden Mohamed, est somalienne. Elle n'a pas pu se joindre à la cérémonie pour des raisons de santé, mais elle avait enregistré un message vidéo. En l'absence de l'ex-réfugiée, le Haut Commissaire pour les réfugiés, Antonio Guterres, a remis la distinction à sa soeur, Shukri Aden Mohamed.

L'humanitaire de 63 ans, éducatrice et défenseur des droits de la femme, plus connue sous le nom de « Maman Hawa », a été honorée pour son dévouement inlassable - dans des conditions extrêmement difficiles - pour aider les réfugiés et les déplacés, principalement des femmes et des jeunes filles mais aussi de jeunes garçons.

Elle a surtout été reconnue - en tant que co-fondatrice du Centre d'éducation de Galkayo pour la paix et le développement en Somalie dans la région de Puntland - pour avoir aidé des milliers de femmes et de jeunes Somaliennes déplacées, beaucoup d'entre elles ayant été victimes de viol. Le centre assure l'enseignement secondaire ainsi que l'apprentissage de l'autonomie.

Durant la cérémonie de remise, les spectacteurs ont entendu une allocution de la militante pour la paix libérienne, Leymah Gbowee, co-lauréate du prix Nobel de la paix 2011. Une vidéo a été diffusée en l'honneur de Mama Hawa. La cantatrice soprano et Ambassadrice honoraire à vie auprès du HCR, Barbara Hendricks, et le musicien suisse, Bastian Baker ont interprêté des morceaux musicaux.

Cérémonie de remise de la distinction Nansen pour les réfugiés

Des réfugiés tanzaniens rentrent à Zanzibar

Le HCR a organisé le rapatriement volontaire de 38 réfugiés tanzaniens originaires de Zanzibar qui résidaient depuis plus de dix ans à Mogadiscio, la capitale de la Somalie. Le groupe, qui comprenait 12 familles, a été transporté à bord de deux vols spécialement affrétés par le HCR depuis Mogadiscio vers Zanzibar le 6 juillet 2012. De là, sept familles ont été raccompagnées jusqu'à leurs villages sur l'île de Pemba, tandis que cinq familles décidaient de rester et de reconstruire leur vie sur l'île principale de Zanzibar, Unguja. Les chefs de familles étaient de jeunes hommes quand ils avaient quitté Zanzibar en janvier 2001, après avoir fui les émeutes et la violence suite aux élections d'octobre 2000. Ils faisaient partie des 2 000 réfugiés qui ont fui l'île tanzanienne de Pemba. Le reste de la communauté de réfugiés tanzaniens à Mogadiscio, environ 70 personnes, décide d'attendre et de voir comment la situation se déroule pour les personnes de retour à Zanzibar, avant de prendre la décision de rentrer.

Des réfugiés tanzaniens rentrent à Zanzibar

Une famille d'artistes somaliens continue son travail de création en exil

Pendant deux décennies de conflit et de chaos en Somalie, Mohammed Ousman est resté à Mogadiscio où il enseignait l'art alors que d'autres fuyaient le pays. Mais la vie est devenue impossible pour continuer le travail de création artistique, après que des militants d'Al Shabaab aient tué son frère. Quatre de ses neuf enfants ont également été assassinés. Mohammed a fermé sa « Picasso Art school » et il a épousé la veuve de son frère, selon la coutume somalienne. Toutefois, sans emploi, cet homme de 57 ans luttait pour subvenir aux besoins de ses deux familles et, finalement, il lui en a coûté sa première famille. Mohammed a décidé de partir, il a pris l'avion vers Berbera au Somaliland à la fin 2011 puis il a traversé vers le camp de réfugiés d'Aw Barre en Ethiopie, où il a rejoint sa seconde épouse et ses cinq enfants. Le HCR a transféré Mohammed et sa famille à Addis-Abeba pour des raisons de protection, en pensant qu'il pourrait mieux y gagner sa vie en exerçant son art. Mais il découvre que la vente de peintures et de dessins peut être difficile. Il compte sur le soutien du HCR. Les images de l'artiste et sa famille ont été prises par Kisut Gebre Egziabher du HCR.

Une famille d'artistes somaliens continue son travail de création en exil

Somalie : La fuitePlay video

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Des milliers de personnes ont fui la ville portuaire de Kismayo en Somalie et, malgré le départ des militants, beaucoup ont choisi de ne pas rentrer.
Somalie : Les touk-touks de GalkayoPlay video

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Des touk-touks ont été offerts à un groupe de déplacés internes somaliens qui vivent dans la ville de Galkayo, ce qui leur facilite la vie.
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Un groupe de familles rentre à Zanzibar en Tanzanie après avoir vécu en exil pendant plus de 10 ans à Mogadiscio en Somalie.
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Une Somalienne lutte pour assurer une vie meilleure à ses filles.
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Lors d'une visite historique dans cette ville, le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés appelle la communauté internationale à accroître rapidement l'aide à la Somalie.
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Le premier pont aérien depuis cinq ans, organisé par le HCR pour acheminer de l'aide humanitaire en Somalie, a permis de livrer 31 tonnes de matériel d'abri et autres biens de secours pour les déplacés somaliens.
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Tukaay tente de survivre à la sécheresse et au conflit, parmi près de 1,5 million de déplacés internes somaliens.
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Cette région reculée et desséchée, au sud-est de l'Ethiopie, a reçu un afflux massif de réfugiés somaliens, dont beaucoup souffrent de malnutrition et font des récits tragiques.
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Le conflit et la sécheresse ont déjà forcé plus de 135 000 Somaliens à fuir leurs maisons cette année. Certains ont marché durant des semaines en quête d'une aide.
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