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Profil d'opérations 2015 - Kenya

| Aperçu |

Environnement opérationnel

  • Les évolutions politiques et sécuritaires observées dans la région, le changement climatique, et leurs conséquences sur la vie des personnes et les possibilités de subsistance devraient affecter les programmes humanitaires et les opérations pour les réfugiés au Kenya.

  • Le camp de Kakuma, dans le comté de Turkana, a reçu un nombre record de réfugiés originaires du Soudan du Sud pour la troisième année consécutive. Le Gouvernement du Kenya a décidé, pour des raisons humanitaires, d'accorder d'emblée (prima facie) le statut de réfugié aux Sud-Soudanais fuyant la violence qui sévissait dans leur pays. Fin août 2014, il y avait plus de 42 000 nouveaux arrivants à Kakuma.

  • A défaut d'un cessez-le-feu durable et d'un processus de paix et de réconciliation au Soudan du Sud, des réfugiés devraient continuer d'affluer régulièrement au Kenya en 2015.

  • A la fin du mois d'août 2014, le camp de Kakuma ne pouvait plus recevoir de nouveaux arrivants ; le HCR cherche donc de nouveaux terrains pour ses opérations dans le comté de Turkana. Parallèlement, de nouvelles ressources et de nouveaux partenaires stratégiques sont nécessaires pour concevoir, mettre en œuvre et pérenniser des mesures de protection de qualité et des solutions humanitaires au bénéfice des populations relevant de sa compétence, qu'il s'agisse de réfugiés de longue date ou de nouveaux arrivants, en accordant une attention particulière aux nombreux mineurs non accompagnés ou enfants séparés de leur famille.

  • Un accord tripartite signé en novembre 2013 régit le rapatriement librement consenti des réfugiés somaliens accueillis à Dadaab (Kenya). Associé aux efforts entrepris pour renforcer la paix, la sécurité, la fourniture de services essentiels et stimuler les moyens de subsistance, cet accord devrait encourager les retours et la réintégration durables.

  • En 2015, le pays devrait rester fidèle à sa forte tradition humanitaire et offrir une généreuse hospitalité aux demandeurs d'asile et aux réfugiés. Le soutien du Gouvernement et des communautés d'accueil englobe : l'accès à l'asile et à la protection internationale, et leur préservation ; l'accès à des terres et à un espace d'asile urbain suffisants pour la population -- de plus en plus nombreuse -- qui relève de la compétence du HCR ; et l'accès à des services essentiels efficaces, concernant notamment les soins médicaux, une éducation de qualité, les marchés et les moyens de subsistance.

Personnes relevant de la compétence du HCR

Les deux tiers environ des réfugiés et demandeurs d'asile accueillis au Kenya ont fui l'insécurité régnant dans leurs pays respectifs depuis les années 1990. On estime que d'ici la fin de l'année 2015, les réfugiés et les demandeurs d'asile somaliens représenteront près de 70 pour cent des personnes relevant de la compétence du HCR au Kenya, suivis par les Sud-Soudanais (20 pour cent) et les Ethiopiens (4 pour cent).

Chiffres HCR prévisionnels pour le Kenya
Type de population Origine Janvier 2015 Décembre 2015
Total dans le pays Nb personnes
assistées par
le HCR
Total dans le pays Nb personnes
assistées par
le HCR
Total 650 610 630 610 662 850 642 850
Réfugiés Ethiopie 21 300 21 300 19 510 19 510
Somalie 462 970 462 970 444 330 444 330
Soudan du Sud 97 780 97 780 125 120 125 120
Pays divers 14 690 14 690 13 950 13 950
Demandeurs d'asile Rép. dém. du Congo 9 700 9 700 11 610 11 610
Ethiopie 8 840 8 840 8 400 8 400
Soudan du Sud 780 780 1 060 1 060
Pays divers 14 540 14 540 18 880 18 880
Apatrides Apatrides 20 000 - 20 000 -

| Réponse |

Besoins et stratégies

A l'aune de l'expérience et des événements de 2014, la plupart des besoins essentiels en 2015 devraient toujours concerner : l'aide essentielle et vitale, et la recherche de solutions viables et durables. Selon nos prévisions, les principales priorités du HCR seront les suivantes : préserver l'accès à l'asile et à la protection pour les demandeurs d'asile et les réfugiés ; assurer des services vitaux dans la sûreté et la sécurité ; fournir des abris, des soins de santé primaires, de l'eau potable, des services d'assainissement et d'hygiène ; permettre l'accès à l'éducation, à la formation professionnelle et à l'emploi ; et faciliter le rapatriement librement consenti, la réinstallation et les demandes d'autres statuts de résident.

Les stratégies mises en œuvre pour obtenir les résultats souhaités consisteront à apporter, en collaboration et en coordination avec les parties prenantes, un appui technique et matériel aux efforts gouvernementaux, non gouvernementaux et communautaires de sensibilisation et de renforcement des capacités, dans un cadre plus large et intégré de recherche de solutions pour les réfugiés et les communautés d'accueil. Des approches communautaires et respectueuses de la protection seront appliquées pour assurer le maintien de l'ordre ; parallèlement, des activités de protection de l'enfance et de lutte contre la violence sexuelle (prévention et réponse) seront mises en œuvre.

Les capacités gouvernementales d'accueil, d'enregistrement, de délivrance de documents, de détermination du statut de réfugié et de gestion des camps seront consolidées, et dans le même temps, le HCR aidera la communauté à mieux prendre en main la gestion de l'infrastructure de services.

La stratégie éducative globale commune au HCR, à l'UNICEF et au Gouvernement, adaptée au contexte local et contribuant à la protection de l'enfance ainsi qu'à la prévention et au traitement de la violence sexuelle et sexiste sera mise en œuvre, et les solutions durables seront améliorées, tout comme les moyens de subsistance. Le HCR poursuivra ses efforts coordonnés de plaidoyer et ses interventions stratégiques pour prévenir l'apatridie au sein des communautés à risque et des communautés d'accueil des réfugiés.

Afin d'atteindre ces objectifs, le HCR encouragera les partenariats stratégiques avec des institutions clés, des prestataires de services spécialisés et les communautés ciblées.

| Mise en œuvre |

Coordination

Le HCR poursuivra et encouragera des partenariats stratégiques pour que les demandeurs d'asile et les réfugiés au Kenya bénéficient d'une protection. Une action coordonnée visera à fournir des solutions efficaces et durables pour améliorer leur situation en collaboration avec les principales institutions nationales et locales au niveau exécutif, législatif et judiciaire, ainsi qu'avec le secteur privé et les communautés concernées.

Le ministère de l'Intérieur et de la Coordination de l'administration nationale et son Département chargé des affaires de réfugiés au sein du Cabinet présidentiel sont les principaux homologues gouvernementaux de l'Organisation pour la gestion de l'asile et des réfugiés.

Le HCR travaille également en partenariat avec l'Equipe des Nations Unies dans le pays, des ONG internationales et nationales et la Société de la Croix-Rouge kényane. Dans les camps, le PAM est le principal responsable de l'assistance alimentaire, tandis que l'UNICEF se charge de la protection de l'enfance, de la réponse à la violence sexuelle et sexiste, de l'eau et de l'assainissement, de la nutrition et de la santé, ainsi que de l'éducation.

2015 Partenaires du HCR - Kenya
Partenaires d'exécution
Organismes gouvernementaux : Département chargé des affaires de réfugiés, Ministère de l'Intérieur et de la coordination de l'administration nationale, Ministère de la Santé
ONG : CARE International, Comité international de secours, Commission nationale des droits de l'homme (Kenya), Conseil danois pour les réfugiés, Conseil norvégien pour les réfugiés, Don Bosco - Kenya, Fafi Integrated Development Association, Fédération luthérienne mondiale, FilmAid International, Hebrew Immigration Aid Society, Kenya Magistrates and Judges Association, Legal Advice Centre (Kituo Cha Sheria) - Kenya, National Council of Churches of Kenya, Peace Winds Japan, Refugee Consortium of Kenya, Relief Reconstruction and Development Organisation, Save the Children International, Secours islamique - Kenya, Service jésuite des réfugiés, Société de la Croix-Rouge kényane, Windle Trust UK in Kenya
Autres : VNU
Partenaires opérationnels
Organismes gouvernementaux : Ministère des Affaires étrangères et du commerce international, Ministère de l'Education, Ministère de l'Intérieur et de la Coordination de l'administration nationale, Ministère de la Santé,
ONG : Action contre la faim, Centre for Torture Victims - Kenya, Cooperazione e Sviluppo, GOAL, Handicap International, International Life Line Fund, International Service Volunteers Association, InterNews Star FM, Médecins sans Frontières - Suisse, Services de secours catholiques, Terre des Hommes, Vision du monde (International), Women and Health Alliance
Autres : BCAH, Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (Agence allemande de coopération internationale - GIZ), FNUAP, OIM, OMS, ONUSIDA, PAM, PNUD, UNICEF, UNDSS

| Informations financières |

Pour répondre avec efficacité aux besoins évalués au Kenya, les budgets du HCR ont augmenté ces dernières années, passant de 185,7 millions de dollars E.-U. en 2010 à plus de 256.9 millions au titre du budget 2014 révisé. Cette hausse est due principalement aux afflux massifs de réfugiés, les plus récents en provenance du Soudan du Sud.

A la suite d'un examen approfondi des besoins et des budgets globaux, et d'efforts visant à rationaliser la prestation de services, les besoins financiers du HCR au Kenya, actuellement chiffrés à 256,9 millions de dollars E.-U., devraient passer à 244,9 millions de dollars E.-U. en 2015, ce qui représente une baisse de 4,7 pour cent.

Source: HCR Appel global 2015 (actualisation)

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autres documents

Le rythme d'arrivée des réfugiés somaliens au Kenya est alarmant

Les trois camps de Dadaab, dont la capacité d'accueil était initialement prévue pour 90 000 personnes, comptent désormais une population d'environ 250 000 civils somaliens, ce qui fait de ce complexe accueillant des réfugiés l'un des plus grands et des plus surpeuplés au monde. Le HCR craint l'arrivée de dizaines de milliers d'autres réfugiés en 2009 dans cette région isolée située au nord-est du Kenya, alors que la situation continue à se détériorer dans leur pays en proie à des troubles.

Les ressources, comme l'eau et la nourriture, se réduisent dangereusement dans les camps surpeuplés, avec parfois 400 familles se partageant l'usage d'un robinet d'eau. Il n'y a plus de place pour monter de nouvelles tentes, et les nouveaux arrivants doivent partager des abris déjà surpeuplés avec d'autres réfugiés.

Début 2009, le Gouvernement kényan a donné son accord pour allouer des terres supplémentaires à Dadaab, ce qui permettra d'héberger quelque 50 000 réfugiés. Les photos ci-après montrent les conditions de vie dans le camp de Dadaab en décembre 2008.

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Kenya : largages aériens pour les camps de réfugiés affectés par les inondations

Ce week-end, l'UNHCR a commencé, avec l'aide de l'armée américaine, le largage aérien d'urgence d'environ 200 tonnes de biens de secours destinés aux milliers de réfugiés affectés par de graves inondations dans les camps de réfugiés de Dadaab au nord du Kenya.

Ces largages aériens offrent un spectacle impressionnant. Un avion cargo C-130 a largué, à chaque rotation, 16 tonnes de bâches en plastique, de moustiquaires, de tentes et de couvertures, au-dessus d'un site préalablement évacué de toute présence humaine et animale. Des réfugiés ont ensuite chargé le matériel dans des camions pour l'acheminer vers les camps.

Dadaab, un complexe de trois camps accueillant quelque 160 000 réfugiés, principalement originaires de Somalie, a été coupé du monde par un mois de fortes pluies qui ont emporté la seule route permettant de relier les camps isolés depuis la capitale kenyane, Nairobi. Le transport aérien s'est avéré la seule solution pour faire parvenir les secours vers les camps.

L'UNHCR a transféré 7 000 réfugiés parmi les plus touchés depuis Ifo vers le camp d'Hagadera, à quelque 20 kilomètres plus loin. 7 000 autres réfugiés ont été transférés vers un nouveau site, appelé Ifo 2, situé plus en altitude.

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Inondations dans les camps de réfugiés au Kenya

Des inondations dans le nord-est du Kenya à la mi-novembre ont causé des dégâts dans les trois camps de réfugiés du complexe de Dadaab. Plus de 100 000 réfugiés sur les 160 000 qui y sont accueillis ont été affectés par ces inondations, en particulier au camp d'Ifo. Les réfugiés ont perdu leurs abris et les latrines ont été inondées et détruites. La route d'accès principale reliant Dadaab au reste du Kenya a été coupée par les inondations dues aux fortes pluies, empêchant tout approvisionnement d'aide par voie terrestre.

L'UNHCR a commencé à transférer les réfugiés - souvent avec des charrettes, tirées par des ânes - vers un lieu plus en sécurité, le camp de Hagadera, situé à 20 kilomètres et à une altitude plus élevée. La mise en place d'un pont aérien a permis d'apporter du carburant pour les générateurs, des kits médicaux d'urgence, des bâches en plastique et des pelles pour remplir des sacs de sable afin de consolider les digues anti-inondations. Des biens de premier secours ainsi que de la nourriture ont été distribués aux réfugiés démunis.

L'ampleur de ces inondations rappelle celle des inondations massives ayant suivi les pluies record d'El Nino en 1997, qui avaient submergé toutes les basses terres de l'est du Kenya.

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