L’histoire d’Awad, Jordanie

Photo de UNHCR/S. Rich/2013.

Photo de UNHCR/S. Rich/2013.

Awad a 78 ans. Il n’avait jamais envisagé de quitter son pays avant que la brutalité de la guerre civile n’atteigne sa ville natale d’Al Mazerab.

Awad est marié à deux femmes, il est père de cinq fils et de nombreuses filles. Il a des petits-enfants et des arrière-petits-enfants. C’est difficile de tous les compter. Il était un fermier prospère qui cultivait des pois, des tomates et des olives. Aujourd’hui, Awad vit dans une petite installation de fortune avec ses épouses Tirfeh et Rasmeyah, et sa famille élargie. Ils ont tous fui la Syrie en avril 2012 avec pour seules affaires les vêtements qu’ils portaient et un tapis de prière récupéré dans les décombres de leur maison. Les souvenirs de leur pays sont ternis par la peur, les terribles destructions et la mort d’un de leur fils. Awad et ses épouses sont en deuil pour une nation et un peuple perdus.

“Nous étions contraints de fuir, c’était une zone de guerre et ils tiraient sur tout le monde, pas seulement les soldats. Nous craignions pour nos vies et celles des enfants. À la fin il ne restait plus rien, plus de nourriture ou de boisson et toutes les maisons avaient été détruites. Et mon fils …. Cette tente n’est pas une maison. En Syrie notre maison était si belle, il y avait deux chambres, un beau jardin, mes oliviers. Nous étions si heureux. Maintenant, notre beau pays a radicalement changé et nous avons changé aussi. Je prie pour le retour de la paix afin que nous puissions rentrer chez nous.”


1 seule famille déchirée par la guerre, c'est déjà trop

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