Le HCR vient en aide aux victimes des inondations dans les Etats de Rakhine et de Kachin au Myanmar

Articles d'actualité, 4 août 2015

© HCR
Un employé du HCR avance au milieu d'une zone inondée du camp de déplacés internes de Nget Chaung, dans la municipalité de Pauktaw, dans l'Etat de Rakhine. Le HCR évalue les dommages causés par le cyclone Komen et identifie les besoins.

GENEVE, 4 août (HCR) Le cyclone Komen, qui a balayé l'ouest du Myanmar la semaine dernière, a provoqué d'énormes dégâts, notamment dans des régions où vivent des milliers de déplacés, a déclaré mardi l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés.

Des vents puissants, de fortes pluies et de graves inondations continuent d'entraver l'évaluation et les opérations de secours, mais des équipes composées de membres du HCR, d'autres organisations des Nations Unies et d'ONG sont jusqu'à présent parvenues à atteindre des camps de déplacés internes à Sittwe, la capitale de la province de Rakhine, ainsi que dans les communes voisines de Pauktaw et Myebon.

« Sur les 24 camps évalués à ce jour, un quart des abris temporaires sont endommagés, ce qui affecte plus de 21 000 déplacés internes. Construits il y a plusieurs années, un grand nombre de ces abris étaient devenus fragiles et incapables de résister à de rudes conditions météorologiques », a précisé Adrian Edwards, porte-parole du HCR, lors d'une conférence de presse à Genève.

Il a ajouté que le HCR et ses partenaires étaient encore en train d'évaluer l'impact sur les populations déplacées présentes dans les Etats de Rakhine et de Kachin afin d'identifier les besoins immédiats et les secours à distribuer.

L'Etat de Rakhine est l'une des quatre « zones de catastrophe naturelle » déclarées par le gouvernement du Myanmar, avec l'Etat de Chin et les régions de Sagaing et Magway.

Les équipes du HCR évaluent actuellement les besoins dans les camps de déplacés internes à Minbya, Mrauk-U et Kyauktaw.

« Ces zones ne sont accessibles que par bateau et nous avons été en mesure de nous y rendre hier (le 3 août) après avoir évacué les débris des eaux navigables. Une fois les évaluations terminées, le HCR distribuera une aide d'urgence », a ajouté Adrian Edwards.

Dans la commune de Maungdaw, plus de 2 000 foyers ont été touchés. Toutefois, au cours des derniers jours, le retrait des eaux de crue a permis à de nombreuses familles évacuées de rentrer chez elles.

Le HCR a distribué une aide d'urgence comprenant des bâches, des couvertures, des nattes et des seaux aux personnes hébergées dans des centres d'accueil officiels ainsi qu'à d'autres personnes touchées.

Certaines zones de la commune de Buthidaung restent sous l'eau. Les employés du HCR et des ONG ont jusqu'à présent atteint 68 villages et identifié plus de 18 000 personnes déplacées à cause des inondations.

« Alors que les évaluations se poursuivent, nous distribuons des bâches et des nattes aux personnes touchées », a précisé Adrian Edwards.

Dans l'Etat de Kachin, qui accueille plus de 100 000 personnes déplacées à cause du conflit, l'impact des pluies et des inondations récentes a été moins important. A la demande du gouvernement, le HCR et les organisations partenaires ont examiné la situation dans la commune de Mogaung. L'un des quatre camps de déplacés internes visités était inondé et neuf familles déplacées ont été transférées ailleurs.

L'aide fournie par le HCR aux personnes touchées par le cyclone et les inondations fait partie d'une réponse interorganisations plus large destinée à soutenir les opérations de secours organisées par le gouvernement du Myanmar. Le HCR poursuit sa collaboration avec les autorités afin de parvenir à des solutions à plus long terme face aux situations de déplacement interne.

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Les déplacés tentent de survivre dans l'Etat de Rakhine au Myanmar

Une crise humanitaire s'est développée dans l'Etat de Rakhine au Myanmar, où quelque 115 000 personnes ont désespérément besoin d'aide après avoir été déplacées au cours de deux vagues de violence intercommunautaire successives en juin et en octobre 2012. Les personnes déplacées, dont la plupart sont des Rohingyas, ont trouvé refuge dans des camps provisoires et d'autres restent dispersées à travers l'Etat, vivant étroitement surveillées dans leurs villages détruits. Les conditions sont difficiles : les camps sont surpeuplés et certains sont même dépourvus d'installations d'assainissement, alors que de nombreux villages sont totalement détruits et ne disposent que de faibles ressources en eau. Dans l'un des villages, plus de 32 familles vivaient ensemble sous seulement deux grandes tentes. Les enfants n'ont pas accès à l'éducation. Les nouveau-nés et les personnes âgées sont très vulnérables en raison d'une pénurie de centres de soins. Le HCR distribue des articles de secours et travaille avec les autorités ainsi que les partenaires pour améliorer les conditions de vie dans les camps. Mais une aide internationale est nécessaire.

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Rapatriés au Myanmar

Au début des années 90, plus de 250 000 Rohingyas musulmans traversèrent la frontière du Myanmar pour venir se réfugier au Bangladesh, mettant en cause des violations de droits humains perpétrés par le gouvernement militaire de leur pays. En exil, ils furent accueillis dans une vingtaine de camps situés dans la région de Cox's Bazaar au Bangladesh. Plus de 230 0000 de ces réfugiés sont rentrés chez eux depuis 1992, mais il en subsiste encore environ 22 000 dans les camps. L'UNHCR travaille en collaboration avec des ONG pour garantir la stabilité dans les communautés de rapatriés, en les aidant à se réintégrer au mieux dans leur pays. L'UNHCR fournit une présence itinérante sur le terrain, assure la protection et la sécurité des rapatriés et offre enfin des programmes d'éducation primaire et pour adultes, des projets générateurs de revenus et des formations professionnelles.

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Réfugiés du Myanmar

Au cours des derniers mois, plus de 2 000 réfugiés originaires du Myanmar sont arrivés dans le nord de la Thaïlande. Ils disent fuir la reprise du conflit et les violations des droits humains dans l'Etat de Kayin au Myanmar. Les réfugiés, qui appartiennent principalement à l'ethnie Karen, disent que leurs maisons et leurs villages ont été brûlés et que des civils ont été tués. Beaucoup sont en très mauvaise santé et souffrent de maladies telles que le paludisme après un voyage long et dangereux vers les camps à travers des zones extrêmement minées. Les réfugiés arrivent dans des camps gérés par le gouvernement, principalement dans la région de Mae Hong Son, au nord de la Thaïlande.

L'UNHCR travaille avec le gouvernement thaïlandais et les organisations non gouvernementales pour s'assurer que les nouveaux arrivants sont admis dans les camps et qu'ils reçoivent l'hébergement et la protection adéquats. L'hébergement est une préoccupation majeure car certains camps de réfugiés sont surchargés. Lors d'une réunion à la mi-mai, les autorités thaïlandaises ont donné leur accord pour la construction de maisons en matériaux plus résistants afin d'y installer les nouveaux arrivants.

Actuellement 140 000 réfugiés originaires du Myanmar vivent en Thaïlande dans neuf camps situés près de la frontière, beaucoup d'entre eux sont là depuis plus de 20 ans.

Septembre 2006

Réfugiés du Myanmar

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Ni Ang, âgée de 16 ans, parcourt le marché de nuit à Delhi pour trouver de la nourriture pour elle et ses trois frères et soeurs. Ces enfants non accompagnés luttent pour leur survie en Inde après avoir fui leur village au Myanmar.