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Le HCR se félicite d'une nouvelle loi sur la protection adoptée au Mexique
Articles d'actualité, 10 décembre 2010
GENÈVE, 10 décembre (HCR) – Le chef du HCR s'est félicité vendredi d'une décision du Sénat mexicain d'approuver une nouvelle loi pour les réfugiés et la protection subsidiaire, et il a indiqué qu'elle aurait un impact significatif sur la vie des réfugiés et d'autres personnes dans le besoin.
« C'est une loi pionnière qui fait avancer significativement les pratiques en matière de protection internationale au Mexique, et pour l'Amérique latine dans son ensemble », a indiqué le Haut Commissaire pour les réfugiés António Guterres au sujet de cette loi adoptée jeudi, soit moins d'une semaine avant le 60e anniversaire du HCR.
« Son impact sur les personnes ayant un besoin en matière de protection sera significatif car la protection des réfugiés y est traitée dans sa globalité depuis la réception des réfugiés jusqu'aux solutions durables. Elle établit les procédures sur l'octroi du statut de réfugié, avec y compris la définition de ce qu'est un réfugié dans la Convention de 1951 relative au statut des réfugiés, ainsi que celle de la Déclaration de Cartagène élargie [établie en 1984], et elle favorise l'intégration locale pour les réfugiés. De plus, selon une tendance positive observée en Amérique latine, la loi considère la problématique sexospécifique comme motif de persécution », a-t-il ajouté au sujet de cette loi, dont le projet a été préparé avec l'appui du HCR.
« Auparavant, le Mexique n'avait aucun cadre juridique en matière de protection des demandeurs d'asile et des réfugiés – bien que ce pays ait adhéré à la Convention de 1951 relative au statut des réfugiés il y a dix ans et malgré sa longue histoire en matière de protection des réfugiés et des demandeurs d'asile originaires d'autres pays de la région. »
Le Mexique héberge des réfugiés originaires de pays d'Amérique latine, y compris la Colombie, Haïti, El Salvador, le Honduras et le Guatemala. Sa population réfugiée est estimée à plus de 1 400 personnes, dont la plupart vivent en milieu urbain.
En adoptant cette nouvelle loi, le Mexique est également devenu le premier pays de la région à accorder « une protection subsidiaire » pour les personnes qui ne sont pas considérées comme des réfugiés mais dont la vie est menacée ou qui pourraient risquer la torture, les mauvais traitements et d'autres formes de traitements cruels, inhumains ou dégradants.
Le HCR est présent à Mexico ainsi que dans la ville frontalière de Tapachula, au sud du pays, où l'agence appuie les efforts du gouvernement pour identifier les demandeurs d'asile et les réfugiés parmi les arrivées massives de migrants, pour protéger et répondre aux besoins spécifiques des groupes vulnérables, comme les enfants non accompagnés ou les femmes victimes de la traite d'êtres humains.