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Profil d'opérations 2015 - Liban

| Aperçu |

Environnement opérationnel

  • L'impact de la crise syrienne -- notamment en termes d'économie, de démographie, d'instabilité politique et de sécurité -- continue de s'accentuer dans l'ensemble du Liban. Avec plus de 1,3 million de réfugiés attendus d'ici debut 2015, l'hospitalité exceptionnelle du Liban sera mise à rude épreuve.

  • Le Gouvernement a mis en place une cellule de crise interministerielle, preuve de son engagement actif dans les questions de réfugiés. Bien que le pays ne soit pas partie à la Convention de 1951 sur les réfugiés, et malgré les restrictions imposées à la frontière, les Syriens ayant besoin d'une protection et d'une assistance immédiates devraient continuer de trouver un refuge sûr au Liban.

  • Les réfugiés ont accès à la plupart des services de base par l'intermédiaire des institutions publiques et les autorités continuent de jouer un rôle actif pour faciliter la coordination et la planification de la réponse.

  • Les réfugiés syriens, tout comme les Libanais des communautés locales les plus touchées par l'afflux, deviennent de plus en plus vulnérables en dépit de la réponse interinstitutions de grande ampleur mise en place jusqu'à présent. On n'enregistre aucune baisse des besoins humanitaires. Alors que le déplacement des réfugiés s'étend dans la durée et que leurs économies s'épuisent, leur vulnérabilité socio-économique augmente.

  • Une réelle manifestation de solidarité et de soutien international est cruciale pour le liban, qui accueille le nombre le plus élevé de réfugiés syriens dans le monde. sans cela, la capacité du pays de répondre et de résister à la crise syrienne sera sérieusement mise à l'épreuve.

Personnes relevant de la compétence du HCR

Les Syriens fuyant le conflit continuent de représenter la majorité des réfugiés au Liban. Selon les projections actuelles, il y aura plus de 1,3 million de réfugiés syriens enregistrés au Liban début 2015.

Les demandeurs d'asile originaires d'Iraq continuent de constituer la majorité des nouveaux enregistrements parmi les non-Syriens. L'évolution de la situation en Iraq a conduit à une augmentation importante des demandes d'enregistrement depuis juin 2014.

Selon les estimations, des dizaines de milliers d'apatrides vivent au Liban. Les réfugiés syriens nés au Liban sont particulièrement à risque. Une enquête de 2014 concernant 5 779 nouveau-nés syriens a montré que 72 pour cent d'entre eux ne possédaient pas de certificat de naissance officiel, ce qui soulève des préoccupations quant à la reconnaissance de leur nationalité par les autorités syriennes.

Chiffres HCR prévisionnels pour le Liban*
Type de population Origine Janvier 2015 Décembre 2015
Total dans le pays Nb personnes
assistées par
le HCR
Total dans le pays Nb personnes
assistées par
le HCR
Total 1 445 620 1 445 620 1 846 150 1 846 150
* Les chiffres prévisionnels concernant les personnes relevant de la compétence du HCR figurant dans le tableau ci-dessus se basent sur des tendances et des données d'enregistrement datant de début 2014. A la lumière de l'évolution de la situation en République arabe syrienne et en Iraq, des projections actualisées seront présentées dans les appels futurs pour des besoins supplémentaires en 2015 concernant les situations en Syrie et en Iraq y compris le plan régional de l'année 2015 pour les réfugiés et la résilience (3RP).
Réfugiés Iraq 6 100 6 100 6 100 6 100
Soudan 170 170 170 170
Rép. arabe syrienne 1 435 840 1 435 840 1 835 840 1 835 840
Pays divers 250 250 250 250
Demandeurs d'asile Iraq 2 500 2 500 3 000 3 000
Soudan 270 270 300 300
Pays divers 500 500 500 500

| Réponse |

Besoins et stratégies

La stratégie prioritaire du HCR au Liban demeure la protection, l'assistance et la recherche de solutions pour les réfugiés et les autres personnes relevant de sa compétence, à travers un partenariat étroit avec le Gouvernement, le pouvoir judiciaire, l'équipe des Nations unies dans le pays, les donateurs, les ONG, les partenaires locaux et les réfugiés eux-mêmes.

Le HCR concentrera ses activités sur la coordination globale de la crise de réfugiés syrienne, l'enregistrement, les activités de surveillance de la protection et, la réinstallation et les admissions humanitaires, la distribution d'aides en espèces, la fourniture d'abris et l'accès aux services de santé et d'éducation. En outre, le HCR fournira, avec ses partenaires, un appui aux communautés d'accueil et aux autorités afin de limiter l'impact de la présence des réfugiés et de garantir un environnement de protection plus favorable. Le HCR aidera le Gouvernement à renforcer les capacités des acteurs centraux et locaux en matière de fourniture de services de base aux réfugiés et de prévention de l'apatridie au Liban. La priorité demeurera la recherche de solutions en dehors du Liban pour les réfugiés les plus vulnérables.

| Mise en œuvre |

Coordination

Le Plan régional de l'année 2015 pour les réfugiés et la résilience (3RP) constituera le principal forum permettant aux partenaires de planifier et de coordonner la réponse concernant les réfugiés et d'en rendre compte. Le HCR et le PNUD soutiendront le Gouvernement en tant que chefs de file, respectivement, des éléments réfugiés et résilience.

Les relations avec tous les donateurs, notamment les donateurs non traditionnels et privés, continueront d'être privilégiées. Le HCR continuera d'étendre ses partenariats avec les partenaires locaux. Afin de prévenir l'apatridie, il collaborera étroitement avec le ministère de l'Intérieur.

2015 Partenaires du HCR - Liban
Partenaires d'exécution
Organismes gouvernementaux : Ministère des Affaires sociales
ONG : Action contre la Faim, Agence d'aide à la coopération technique et au développement, AJEM, Al Majmoua, Amel Association, Caritas Migrant Centre, Comitato Internazionale per lo Sviluppo dei Popoli, Comité international de secours, Concern, Conseil danois pour les réfugiés, Conseil norvégien pour les réfugiés, Cooperative Housing Foundation, Cooperazione Internazionale, Dar El Fatwa, Global Communities, International Alert, International Medical Corps, International Orthodox Christian Charities, International Relief and Development, Intersos, Makhzoumi Foundation, Medair, Mercy Corps, Oxfam, Polish Center for International Aid, Première Urgence - Aide Médicale Internationale, RESTART, Right to Play, Save the Children International, Search for Common Ground, Secours islamique, SHIELD, Solidar, Terre des Hommes, War Child Holland, World Vision International
Autres : OMS, ONU-HABITAT, PNUD, UNOPS Note: la sélection des partenaires d'exécution pour 2015 est toujours en cours de discussion
Partenaires opérationnels
Organismes gouvernementaux : Haut Commissariat de secours, Commission parlementaire des droits de l'homme, Ministère de l'Education et de l'Enseignement supérieur, Ministère de l'Intérieur et des Affaires municipales, Ministère de la Justice, Ministère de la Santé publique
ONG : ActionAid Denmark, ALPHA, Associazione Volontari per il Servizio Internazionale, Center for Victims of Torture, Croix-Rouge libanaise, Fundacíon Promocíon Social de la Cultura, GVC/Muslim Aid, Handicap International, Heartland Alliance International, Makassed, Médecins du Monde, Refugee Education Trust, Relief International, René Moawad Foundation, Safadi Foundation, Terre des Hommes - Lausanne, World Rehabilitation Fund, YMCA
Autres : BCAH, CICR, Croix-Rouge libanaise, FAO, FICR, FNUAP, HCDH, OIM, OIT, ONUDC, PAM, UNESCO, UNICEF, UNRWA, UNSCOL, ONU-Femmes

| Informations financières |

Passant de 13,7 millions de dollars E.-U. en 2011 à un budget révisé de 471,9 millions de dollars E.-U. en 2014, les besoins financiers pour l'opération du HCR au Liban continuent d'augmenter parallèlement aux tendances démographiques et aux vulnérabilités croissantes essentiellement liées à l'afflux de réfugiés syriens.

Pour 2015, le budget est fixé à 556,8 millions de dollars E.-U. essentiellement en réponse à la situation syrienne. A la lumière de l'évolution de la situation en République arabe syrienne et en Iraq, toute modification des besoins sera présentée dans le Plan régional de l'année 2015 pour les réfugiés et la résilience (3RP) concernant la situation en Syrie et dans un Appel supplémentaire concernant la situation en Iraq.

Source: HCR Appel global 2015 (actualisation)

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Contributions des gouvernements au HCR
Contributions depuis 2000
Annéedollars E.-U.
2014 0
2013 0
2012 0
2011 0
2010 0
2009 0
2008 0
2007 0
2006 73 000
2005 0
2004 0
2003 0
2002 0
2001 0
2000 0

Liban UNHCR Rapports sur la collecte de fonds Flux RSSRapports sur la collecte de fonds

autres documents

La Distinction Nansen pour les réfugiés 2008

La distinction Nansen pour les réfugiés 2008 est remise au Centre de coordination de l'action contre les mines des Nations Unies au Sud-Liban.

Le coordonnateur britannique d'un programme d'action contre les mines des Nations Unies au Sud-Liban, ainsi que son équipe composée de près de 1 000 démineurs civils - des Libanais pour la plupart - ont été nommés, par le HCR, lauréats de la distinction Nansen pour les réfugiés 2008.

Christopher Clark, un ancien officier de l'armée britannique, est devenu en 2003 responsable du Centre de coordination de l'action contre les mines des Nations Unies au Sud-Liban (UNMACC-SL). Ses équipes ont détecté et détruit des tonnes de munitions non explosées (UXO) et des dizaines de milliers de mines antipersonnel.

Ces chiffres incluent près de 145 000 sous-munitions, provenant de bombes à sous-munitions, trouvées au Sud-Liban après la guerre de cinq semaines ayant eu lieu mi-2006. Leur travail a permis à près d'un million de déplacés libanais par le conflit de rentrer chez eux en sécurité. Il a cependant eu un coût, 13 démineurs ont perdu la vie et 38 autres ont été blessés depuis 2006. Le Sud-Liban retrouve sa prospérité et la reconstruction se poursuit rapidement, en grande partie grâce au travail mené par les lauréats de la distinction Nansen 2008.

La Distinction Nansen pour les réfugiés 2008

Les Libanais de retour reçoivent de l'aide

Les équipes de l'UNHCR ont commencé dès la deuxième quinzaine d'août 2006 à distribuer de l'aide humanitaire dans les villages meurtris du sud du Liban. Des tentes, des bâches en plastique et des couvertures sont distribuées aux personnes les plus vulnérables. Le matériel de l'UNHCR provient des entrepôts de Beyrouth, Saïda et Tyr, et continue d'arriver au Liban par voie aérienne, maritime et par camion.

Bien que 90 pour cent des personnes déplacées soient rentrées chez elles dans les premiers jours qui ont suivi le cessez-le-feu du 14 août, de nombreux Libanais n'ont pas pu regagner leur foyer et sont hébergés chez des proches ou dans des abris publics, tandis que quelques milliers sont restés en Syrie.

Depuis le début de la crise à la mi-juillet, l'UNHCR a acheminé 1 553 tonnes de matériel de secours en Syrie et au Liban pour venir en aide aux victimes du conflit. Cela représente environ 15 000 tentes, 154 510 couvertures, 53 633 matelas et 13 474 kits de cuisine. L'agence pour les réfugiés a également importé 5 camions et 15 autres sont en route.

Les Libanais de retour reçoivent de l'aide

Les Libanais rentrent après le cessez-le-feu

Des dizaines de milliers de Libanais déplacés à l'intérieur du Liban et en Syrie ont pris le chemin du retour chez eux dès l'application du cessez-le-feu le lundi 14 août 2006. D'après les équipes mobiles de l'UNHCR surveillant les routes menant aux zones les plus durement affectées par les combats au Liban, le nombre de rapatriés devrait s'accroître dans les prochains jours.

Les équipes de l'UNHCR ont surveillé 24h sur 24 les quatre points de passage de la frontière avec la Syrie et distribué des kits de retour qui incluent de l'eau, des sels de réhydratation, des serviettes humides et des biscuits énergétiques. Ils s'occupent particulièrement des personnes vulnérables ayant besoin d'une aide spécifique. L'agence pour les réfugiés organise également une aide au transport pour les Libanais qui n'en ont pas les moyens.

Au Liban, les équipes de l'UNHCR ont mis en place sur les routes de retour, des points de distribution de matériel de secours incluant des bâches en plastique, des matelas, de l'eau et d'autres articles pour les rapatriés. Une mission approfondie sera nécessaire pour évaluer l'aide dont auront besoin ceux qui vont reconstruire leurs maisons dans les zones les plus affectées.

Les Libanais rentrent après le cessez-le-feu

Crise au Liban

L'agence des Nations Unies pour les réfugiés prépare une opération de plusieurs millions de dollars au Moyen Orient, afin d'aider des dizaines de milliers de personnes déplacées par la crise actuelle au Liban.

Les conditions de vie sont précaires pour les Libanais ayant trouvé refuge dans les zones montagneuses au nord de Beyrouth. Le nombre de déplacés ne cesse de croître ; ils ont besoin de recevoir d'urgence de l'aide. Plus de 80 000 personnes ont fui vers la vallée d'Alley au nord de Beyrouth, dont 38 000 sont hébergés dans des écoles.

En étroite collaboration avec les autorités locales, les équipes de l'UNHCR travaillent dans les régions montagneuses depuis le début de la semaine dernière, évaluant la situation et achetant des fournitures, en particulier des matelas, pour aider à alléger le fardeau qui pèse sur les personnes vivant dans des bâtiments publics.

Crise au Liban

Des secours pour les déplacés libanais en Syrie

Un convoi humanitaire, chargé d'articles de secours venant de l'entrepôt régional de l'UNHCR à Amman en Jordanie, est arrivé à Damas cette semaine. Une partie du chargement composée de matelas, couvertures, sets de cuisine, savon et de réchauds sera distribuée aux demandeurs d'asile et réfugiés libanais en Syrie. Le reste sera acheminé par camion vers le Liban pour aider quelque 100 000 déplacés internes accueillis dans des lieux d'hébergement publics ou dans des familles.

En Syrie, cette semaine, l'UNHCR a distribué 6 544 matelas, la majeure partie destinée à la ville d'Homs dans le nord, où nous estimons à 20 000 le nombre de Libanais hébergés. L'UNHCR en Syrie a commencé à distribuer aux familles d'accueil et aux Libanais dans le besoin des articles de secours achetés localement, dont 3 300 oreillers, des draps, quelque 67 000 sous-vêtements et 6 400 couches pour bébé.

Depuis le début du conflit il y a un mois, quelque 160 000 Libanais ont traversé la frontière avec la Syrie, 1 500 nouvelles personnes arrivant maintenant quotidiennement. La plupart des Libanais sont hébergés par des familles d'accueil syriennes ou dans des écoles, des camps de vacances, des centres communautaires, des mosquées et des hôtels. Bien que la générosité locale ait été débordante, elle risque d'atteindre ses limites.

Des secours pour les déplacés libanais en Syrie

Charbon de bois: le travail des enfants au Liban

Bebnine est l'une des nombreuses petites villes au nord du Liban qui a été le théâtre d'une arrivée massive de réfugiés syriens ces derniers mois. La plupart des nouveaux résidents sont des enfants dont l'éducation est interrompue. Beaucoup d'entre eux doivent travailler pour subvenir aux besoins de leur famille au lieu d'étudier pour un avenir plus prometteur. Cette série de photographies d'Andrew McConnell, suit un groupe de jeunes garçons qui risquent leur santé en travaillant comme vendeurs de charbon de bois à Bebnine. Agés de 11 à 15 ans, ils gagnent moins de 70 centimes l'heure. Leur travail consiste à remplir, peser et transporter des sacs de charbon de bois. C'est une tâche difficile et, après une journée de huit heures en moyenne, ils sont couverts de poussière de charbon de bois. A travers toute cette région, environ un enfant réfugié syrien sur dix travaille.

Charbon de bois: le travail des enfants au Liban

Réfugiés syriens au Liban

Alors que le monde s'émeut du sort de centaines de milliers de Syriens déplacés, y compris plus de 200 000 réfugiés, le personnel du HCR travaille sans relâche pour apporter une aide indispensable dans les pays voisins. Sur le plan politique, le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés António Guterres devait prendre la parole mardi (30 août) devant le Conseil de sécurité de l'ONU réuni à huis clos sur la Syrie.

Un grand nombre de personnes ont franchi la frontière libanaise pour fuir la violence en Syrie. À la fin du mois d'août, plus de 53 000 Syriens s'étaient enregistrés ou avaient obtenu un rendez-vous pour s'enregistrer partout au Liban. Les opérations du HCR pour les réfugiés syriens à Tripoli et dans la vallée de la Bekaa ont repris le 28 août après avoir été brièvement suspendues en raison de l'insécurité.

De nombreux réfugiés sont pris en charge par des familles d'accueil dans certaines des régions les plus pauvres du Liban, ou sont hébergés dans des établissements publics, notamment des écoles. Comme l'année scolaire commence bientôt, cela pose problème. Le HCR s'efforce de leur trouver rapidement un autre toit. La plupart des personnes venues chercher refuge au Liban sont de Homs, d'Alep et de Daraa; plus de la moitié ont moins de 18 ans. Tandis que le conflit en Syrie perdure, la situation des Syriens ayant rejoint le Liban demeure précaire.

Réfugiés syriens au Liban

Un visage parmi un million d'autres : les difficultés des réfugiés syriens au Liban

Ils sont partout au Liban - un million de réfugiés syriens, dans un pays de 4,8 millions d'habitants. Il n'y a pas de camps de réfugiés au Liban. La plupart des réfugiés louent des appartements, tandis que les autres vivent dans des abris de fortune, des garages, des usines et des prisons. Trois ans après le début de la crise en Syrie, le Liban est devenu le pays au monde hébergeant la plus forte densité de réfugiés par habitant. Le Liban tente de faire face. Le montant des loyers a grimpé en flèche, les logements se font rares ; le prix des denrées augmente. Pendant ce temps, une génération pourrait être sacrifiée. La moitié des réfugiés syriens sont des enfants ; la plupart ne vont pas à l'école. Beaucoup travaillent pour aider leurs familles à survivre. Certains se marient jeunes, d'autres mendient pour gagner un peu d'argent. Pourtant, ils ont tous les mêmes rêves d'éducation.

Dans la ville de Tripoli, au nord du Liban, beaucoup de Syriens vivent dans le district d'Al Tanak, surnommé « Tin City » (« ville de tôle »). Longtemps habité par les populations pauvres de la ville, ce quartier est désormais une banlieue surréaliste - des tas d'ordures d'un côté, une grande roue de l'autre. Les habitants cohabitent avec les rats. « Ils sont gros comme des chats », déclare l'un d'eux. « Ils n'ont pas peur de nous, c'est nous qui avons peur d'eux ».

La photo-journaliste plusieurs fois primée, Lynsey Addario, a visité la « ville de tôle » et d'autres régions du Liban avec le HCR pour montrer les visages et faire connaître les souffrances des Syriens dans le monde. A travers ses publications dans le New York Times et National Geographic, Lynsey Addario a mis en lumière les victimes des conflits et les violations des droits dans le monde, en particulier les femmes.

Un visage parmi un million d'autres : les difficultés des réfugiés syriens au Liban

Triste jalon au Liban

Le nombre des réfugiés ayant fui depuis la Syrie vers le Liban voisin a dépassé le cap du million aujourd'hui, un triste jalon exacerbé par l'épuisement des ressources et une communauté hôte mise à rude épreuve et approchant le point de rupture.

Triste jalon au Liban

Réfugiés syriens au Liban : Survivre à la tempête

Une violente tempête hivernale a balayé le Moyen-Orient cette semaine apportant des températures glaciales, des vents violents et d'abondantes chutes de neige. Dans la plaine de la Bekaa au Liban, plus de 400 000 réfugiés endurent de difficiles conditions hivernales. Le niveau des chutes de neige n'avait pas été observé depuis de nombreuses années.

Dans la plaine de la Bekaa, les réfugiés ont trouvé abri dans toutes sortes de refuges allant de bâtiments abandonnés à des garages, des hangars, des appartements et des installations informelles. Les conditions sont les plus difficiles dans les installations, car les toits des abris de fortune risquent de s'effondrer sous le poids de la neige.

Malgré les équipements contre les conditions hivernales qui ont été fournis, le HCR demeure préoccupé. Le HCR a fait son possible mais la situation au Liban demeure précaire pour les réfugiés, étant données les conditions extrêmement précaires dans lesquelles ils vivent et le fait que la population soit dispersée. Le défi est constant pour assurer que les réfugiés dans plus de 1700 localités demeurent en sécurité et au chaud pendant les mois d'hiver et qu'ils disposent de ressources suffisantes pour survivre aux tempêtes hivernales.

Le photojournaliste Andrew McConnell a passé deux jours dans la plaine de la Bekaa, et il fait le récit de la situation pour le HCR.

Réfugiés syriens au Liban : Survivre à la tempête

Apatrides à Beyrouth

Depuis la création du Liban en tant que nation dans les années 1920, il existe une population apatride de longue date dans ce pays.

Trois causes principales expliquent cette situation : l'exclusion de certaines personnes du dernier recensement national en 1932 ; des lacunes juridiques qui privent certains groupes de la nationalité et des obstacles administratifs qui empêchent certains parents de fournir la preuve du droit à la citoyenneté de leurs nouveau-nés.

En outre, une raison essentielle pour laquelle cette situation persiste tient au fait qu'en vertu du droit libanais, les femmes libanaises, contrairement aux hommes, ne peuvent pas transmettre leur nationalité à leurs enfants ; cela signifie qu'un enfant né d'un père apatride et d'une mère libanaise héritera de l'apatridie de son père.

Bien que leur nombre exact ne soit pas connu, il est généralement admis que plusieurs milliers de personnes n'ont pas de nationalité reconnue au Liban et le problème s'aggrave en raison du conflit en Syrie. Plus de 50 000 enfants syriens sont nés au Liban depuis le début du conflit et, avec plus d'un million de réfugiés syriens dans le pays, ce chiffre va augmenter.

Il est très compliqué d'enregistrer une naissance au Liban et cela peut nécessiter jusqu'à cinq étapes administratives différentes pour des parents syriens, y compris un contact direct avec le gouvernement syrien. Première étape pour établir une identité légale, le fait de ne pas enregistrer correctement la naissance d'un enfant lui fait courir un risque d'apatridie et pourrait l'empêcher de retourner en Syrie avec ses parents un jour.

Les conséquences de l'apatridie sont désastreuses. Les apatrides ne peuvent pas obtenir de documents d'identité officiels, les mariages ne sont pas enregistrés et leur apatridie peut se transmettre à leurs enfants. Les apatrides n'ont pas accès aux services de santé publique dans les mêmes conditions que les ressortissants libanais et ils ne peuvent pas posséder ni hériter de biens. Privés de documents, ils ne peuvent pas occuper un emploi légalement dans les administrations publiques ni bénéficier de la sécurité sociale.

Les enfants peuvent se voir refuser l'inscription dans les écoles publiques et sont exclus des examens étatiques. Même quand ils peuvent se payer un enseignement privé, ils sont souvent dans l'impossibilité d'obtenir un certificat officiel.

Les apatrides n'ont pas droit à un passeport et ne peuvent donc pas voyager à l'étranger. Même leur liberté de circulation à l'intérieur du Liban est restreinte car sans documents ils risquent d'être détenus pour séjour illégal dans le pays. Ils ne jouissent pas non plus des droits politiques de base comme le droit de voter ou de se présenter aux élections.

Voici l'histoire de Walid Sheikhmouss Hussein et de sa famille, originaires de Beyrouth.

Apatrides à Beyrouth

Liban: Afflux de réfugiés syriens à ArsalPlay video

Liban: Afflux de réfugiés syriens à Arsal

L'afflux est important pour Arsal, une ville libanaise qui tente de faire face. Des abris d'urgence ont été installés dans tous les espaces disponibles de la ville. Les autorités locales, le HCR et ses partenaires font leur possible pour gérer l'afflux des réfugiés.

Liban : Vivre sous terrePlay video

Liban : Vivre sous terre

Le Liban est un petit pays où ont afflué des centaines de milliers de réfugiés syriens. Il n'y a pas de camps de réfugiés, alors il est difficile de trouver un logement. Chaque espace libre est précieux? même les parkings souterrains.

Liban : Hébergement dans la plaine de la Bekaa Play video

Liban : Hébergement dans la plaine de la Bekaa

Des réfugiés syriens continuent de fuir vers les pays voisins pour échapper au violent conflit qui déchire leur pays.
Liban : Aide pour les réfugiésPlay video

Liban : Aide pour les réfugiés

Au Nord-Liban, des réfugiés syriens reçoivent une aide vitale de la part de HCR et des communautés locales.
Zeinab et Manal ShehayibPlay video

Zeinab et Manal Shehayib

Zeinab et Manal sont apatrides, elles vivent au Liban sans document d'identité.