DAFI aide un agronome réfugié à contribuer au développement en Afghanistan

Articles d'actualité, 26 février 2010

© HCR
Asadullah (à droite) affiche une carte durant un atelier en Afghanistan.

ISLAMABAD, Pakistan, 26 février (HCR) Asadullah Salarzaï pensait qu'il n'aurait plus aucune chance de devenir un agronome qualifié lorsque son frère a été tué dans le sud de l'Afghanistan il y a cinq ans. Son frère, Hayatullah, était travailleur humanitaire et il subvenait aux besoins de la famille quand il a été tué par balles à Kandahar.

Asadullah et la plupart de sa famille vivaient alors dans le camp de réfugiés de Toor situé au nord du Pakistan. Ses parents avaient fui vers le Pakistan au début des années 80 durant l'occupation soviétique de l'Afghanistan et la guerre civile qui a suivi.

Cet homme de 24 ans est né dans le camp et il a étudié à l'école locale. A la fin de son adolescence, il savait qu'il voulait étudier l'agriculture à l'université pour rejoindre l'Afghanistan et aider à la reconstruction de ce pays ravagé par le conflit.

C'est alors que la famille a été frappée par la tragédie. Le frère envoyait régulièrement de l'argent à sa famille au Pakistan, et une partie servait à financer l'éducation d'Asadullah. « Mon rêve d'étudier l'agriculture s'est presque écroulé », s'est-il rappelé.

Il a alors pensé à l'initiative académique allemande pour les réfugiés Albert Einstein (DAFI), grâce à laquelle des milliers de réfugiés y compris son frère ayant été tué ont suivi des études supérieures. Financé par le Gouvernement allemand et géré par le HCR, le programme vise à promouvoir l'autosuffisance parmi les réfugiés et à accroître leurs chances de trouver une solution durable.

Asadullah a postulé en 2006 et il a obtenu une bourse pour une licence en entomologie agricole dans les universités de Faisalabad et Peshawar. Il a été diplômé trois ans après et il travaille désormais en Afghanistan en tant que chargé de gestion des ressources naturelles pour la FAO, l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture.

Il se rend dans des villages de cinq provinces du nord Kaboul, Kunduz, Badakhshan, Baghlan et Mazar-e-Sharif et il conseille des fermiers sur les meilleures techniques agricoles, en particulier le traitement antiparasitaire et la culture d'amandiers, de noisetiers et de pistachiers. « Je suis vraiment très heureux de travailler pour mes concitoyens, de partager mon expérience avec eux et de les conseiller pour une gestion optimale de leurs cultures », a indiqué Asadallah, qui s'est entretenu avec le HCR lors d'un récent voyage à Peshawar pour rendre visite à sa famille.

Asadullah compte parmi plus de 650 réfugiés afghans au Pakistan ayant bénéficié de l'initiative DAFI depuis le début de ce programme en 1992. Ils ont obtenu des bourses d'étude dans un large éventail de spécialités et pour une durée allant d'une à quatre années. Des réfugiés afghans en Iran ont également été lauréats de bourses DAFI.

Nazir Sahibzada, un assistant de programme pour le HCR à Peshawar, a relevé que « certains des étudiants ayant bénéficié d'une bourse DAFI servent désormais l'Afghanistan, et ce à des positions clés. » Il a noté que des étudiants DAFI ont eu des trajectoires modèles pour la communauté des réfugiés afghans. « DAFI est une fenêtre d'espoir et un outil pour le changement, la paix et la reconstruction », a indiqué Sahibzada.

Asadullah est reconnaissant d'avoir obtenu cette aide et il tente de donner en retour. Conscient de l'importance de la bourse DAFI l'ayant aidé à atteindre son objectif et à devenir un expert agricole, il prend actuellement en charge le financement de l'éducation de deux Afghans orphelins vivant dans le camp de Toor. L'un étudie l'économie à l'université de Peshawar et l'autre est scolarisé près du camp.

On compte plus de 1,7 million d'Afghans enregistrés vivant toujours au Pakistan. Quelque 3,5 millions sont rentrés dans leur pays avec l'aide du HCR depuis 2002. Asadullah espère qu'un jour, il pourra faire revenir sa famille dans leur village d'origine à Kunduz, mais le Pakistan le pays où il est né et où il a été élevé tiendra toujours une place de choix dans son cœur.

Par Rabia Ali à Peshawar, Pakistan

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Education

L'éducation joue un rôle fondamental pour aider les jeunes déracinés à retrouver l'espoir et la dignité.

Bourses DAFI

L'initiative académique allemande Albert Einstein pour les réfugiés, financée par l'Allemagne, fournit des bourses universitaires à des réfugiés pour qu'ils puissent poursuivre leurs études dans de nombreux pays.

L'envoyé de bonne volonté de l'UNHCR Khaled Hosseini en visite en Afghanistan

L'envoyé de bonne volonté de l'UNHCR Khaled Hosseini s'est rendu en Afghanistan début septembre, pour se rendre compte de l'envergure et de la complexité de l'une des plus grosses opérations de l'UNHCR. Pendant 10 jours, l'écrivain célèbre a passé en revue des projets de l'UNHCR et a rencontré des rapatriés dans les provinces du nord de Kunduz, Baghlan, Balkh, Parwan et Kaboul. Khaled Hosseini, lui-même ancien réfugié afghan, maintenant installé aux Etats-Unis, a noté qu'il faudrait encore du temps et du travail pour que l'Afghanistan puisse offrir aux rapatriés des infrastructures et des services adéquats. Il a exhorté la communauté internationale à poursuivre son engagement envers l'Afghanistan, en lui donnant le temps nécessaire pour la reconstruction.

Khaled Hosseini n'a pas pu se rendre dans le sud et dans certaines régions de l'est, où l'insécurité ralentit le travail de l'UNHCR pour évaluer les besoins et pour fournir une assistance à ceux qui en ont le plus besoin. Depuis 2003, l'UNHCR a aidé plus de quatre millions de réfugiés à rentrer chez eux en Afghanistan. Cette année, environ 300 000 réfugiés afghans sont rentrés du Pakistan. Plus de 900 000 réfugiés afghans se trouvent en Iran, et deux millions au Pakistan.

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Séisme au Pakistan : Mobilisation contre les grands froids

Bien que l'hiver dans le nord du Pakistan s'avère moins rude que prévu, les survivants du séisme doivent néanmoins faire face à de très basses températures, accompagnées de neige, de fortes pluies et de glissements de terrain.

Pour les aider, l'UNHCR a distribué des couvertures, des bâches en plastique, des tentes et des réchauds ainsi que des vêtements chauds pour les enfants dans le village de Danna, au nord de la ville de Muzaffarabad. Dans les camps de la Province frontière du Nord-Ouest (PFNO), des tentes communautaires chauffées ont été installées. Dans le Cachemire pakistanais, étant donné l'espace restreint dans les camps, des poêles individuels sont distribués aux familles. Les équipes de l'UNHCR enseignent l'utilisation sans danger de ces poêles, ainsi que la prévention des risques de feu. Enfin, les partenaires de l'UNHCR mènent le recensement des personnes déplacées par le séisme, pour fournir aux survivants l'aide dont ils ont besoin dès maintenant et pour le travail de reconstruction qui sera entrepris par la suite.

L'UNHCR fournit actuellement une assistance matérielle et technique aux autorités pakistanaises dans quelque 160 camps de secours accueillant près de 140 000 personnes affectées par le séisme du 8 octobre 2005.

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Afghanistan

Dans ce pays ravagé par vingt années de guerre, la vie reprend lentement ses droits. Car pour les réfugiés et les personnes déplacées qui sont rentrés chez eux, le retour n'est qu'un premier pas sur le long chemin de la reconstruction.

Le HCR fournit une assistance aux rapatriés sous forme de kits de première nécessité ainsi qu' une aide à la reconstruction d'abris, une sensibilisation aux dangers des mines anti-personnelles et des vaccins contre diverses maladies. Lentement mais sûrement, sur tout le territoire, les Afghans retrouvent leurs proches, reconstruisent leurs maisons, retournent à l'école et recommencent à travailler. Une nouvelle étape dans leurs vies vient de débuter.

Observez dans cette série le processus de retour, de réintégration, de réhabilitation et de reconstruction en Afghanistan.

Afghanistan

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Miriam a été réfugiée en Iran pendant six ans. Cette veuve et mère de famille est revenue dans son pays en 2002. Depuis, elle est une personne déplacée dans son propre pays. Sa situation est très précaire.
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L'Ambassadrice de bonne volonté du HCR Angelina Jolie se rend en Afghanistan et appelle à faire davantage pour la réintégration des anciens réfugiés.
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L'hiver approche dans le nord-ouest du Pakistan. Le HCR aide des milliers de sans-abri victimes des inondations à construire des logements.