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Profil d'opérations 2015 - Rwanda

| Aperçu |

Environnement opérationnel

  • La sous-région de l'Afrique centrale et des Grands Lacs est en proie à de multiples conflits et à l'instabilité politique. Outre la crise en République centrafricaine, qui a eu des répercussions sur bon nombre de pays de la sous-région, la situation sécuritaire précaire qui règne en République démocratique du Congo (RDC) a entraîné des exodes massifs de réfugiés au Rwanda et dans les autres pays limitrophes.

  • Le Rwanda accueille des réfugiés, originaires principalement de RDC mais venant aussi d'autres pays africains, depuis des décennies. La plupart des réfugiés sont hébergés dans cinq camps : Gihembe, Kigeme, Kiziba, Mugombwa et Nyabiheke. En 2015, le HCR continuera d'offrir protection et assistance aux réfugiés et aux demandeurs d'asile.

  • Ces dernières années, des milliers de réfugiés sont rentrés au Rwanda, et 10 000 autres réfugiés devraient en faire de même en 2015. Le HCR participe activement à un programme conjointement élaboré par les autorités et l'initiative Unité d'action des Nations Unies pour faciliter le rapatriement et la réintégration des anciens réfugiés rwandais ; ce programme fournit aux différents intervenants une plateforme pour coordonner leurs activités.

  • Avec une cible de 10 000 réfugiés réinstallés, le Rwanda participe à la stratégie régionale de recherche de solutions globales pour les Congolais réfugiés dans la région des Grands Lacs, mise au point par le HCR.

  • Le Gouvernement rwandais met à disposition des terrains pour les camps de réfugiés et facilite l'accès des réfugiés aux services publics, en particulier au système éducatif. Pour assurer la scolarisation des réfugiés dans l'enseignement secondaire supérieur, le HCR soutiendra la construction d'écoles supplémentaires pour quelque 4 800 élèves.

Personnes relevant de la compétence du HCR

En 2015, l'opération du HCR au Rwanda aidera : quelque 50 000 réfugiés ayant fui la RDC au milieu des années 1990 et plus de 30 000 nouveaux arrivants en provenance de RDC orientale, chassés depuis avril 2012 par les affrontements armés entre les forces gouvernementales et des groupes non étatiques, ainsi que les rapatriés, provenant en majorité de RDC, arrivés dans le pays à partir de 2002.

Chiffres HCR prévisionnels pour le Rwanda
Type de population Origine Janvier 2015 Décembre 2015
Total dans le pays Nb personnes
assistées par
le HCR
Total dans le pays Nb personnes
assistées par
le HCR
Total 97 340 97 340 105 340 105 340
Réfugiés Burundi 340 340 340 340
Tchad 10 10 10 10
Rép. dém. du Congo 84 640 84 640 94 640 94 640
Pays divers 20 20 20 20
Demandeurs d'asile Burundi 30 30 30 30
Rép. dém. du Congo 180 180 180 180
Réfugiés rapatriés durant l'année Rwanda 12 000 12 000 10 000 10 000
Autres personnes relevant de la compétence du HCR Burundi 10 10 10 10
Rép. dém. du Congo 90 90 90 90
Rwanda 30 30 30 30

| Réponse |

Besoins et stratégies

En 2015, la délivrance d'actes de naissance à tous les nouveau-nés restera une priorité, car il y a actuellement un arriéré de 18 000 actes. Les réfugiés âgés de plus de 16 ans auront également besoin de cartes d'identité. A partir de 2015, des titres de voyage lisibles à la machine seront également délivrés aux réfugiés en vertu de la Convention.

Au Rwanda, la scolarité est obligatoire et gratuite jusqu'à l'âge de 12 ans. Un accord conclu par le HCR avec le Gouvernement permet aux enfants réfugiés de s'inscrire dans les établissements de l'éducation nationale. En 2015, des salles de classe supplémentaires augmenteront la capacité d'absorption des écoles locales.

Par ailleurs, les problèmes causés par l'érosion des sols au camp de Gihembe demeurent très préoccupants, plusieurs accidents tragiques étant survenus. Dans tous les camps, l'érosion des sols et les glissements de terrain qui se produisent à la saison des pluies engendrent des défis majeurs. Il faut entreprendre de coûteuses modifications structurelles, telles que la construction de réseaux de drainage, l'aménagement des pentes en terrasses et la plantation d'arbres. Un montant d'environ 1,5 million de dollars E.-U. est nécessaire pour remédier à la situation.

S'agissant des structures d'adduction d'eau, d'assainissement et d'hygiène, les latrines à fosse doivent être remplacées par des latrines à vidange d'ici la fin de l'année 2015. Entre 2012 et 2014, 90 latrines ont été construites et il faudrait en construire 440 de plus.

Le HCR fera campagne pour que les réfugiés soient intégrés au système de santé publique du Rwanda. Il importe d'équiper les structures de santé locales pour leur permettre de faire face à cette demande supplémentaire.

Dans les camps, les réfugiés reçoivent en moyenne à peine 12 litres d'eau par jour : en effet, en raison de la topographie et des infrastructures des camps de Gihembe et de Mugombwa, il faut faire dévier l'eau de sources situées approximativement à 15 et 28 kilomètres de ces deux sites, respectivement.

| Mise en œuvre |

Coordination

En 2015, le HCR continuera de travailler en étroite collaboration avec le Gouvernement du Rwanda et des institutions onusiennes dans le cadre de l'initiative Unis dans l'action.

Le HCR contribuera également à l'Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la République démocratique du Congo et la région, moyennant un appui continu au Bureau de l'Envoyé spécial du Secrétaire général pour la région des Grands Lacs et aux autres institutions et organisations participantes.

Afin d'assurer la protection des personnes qui relèvent de sa compétence au Rwanda et la prestation de services adéquats, le HCR s'appuiera sur ses partenariats avec les institutions gouvernementales, en particulier le ministère de la Gestion des catastrophes et des Affaires de réfugiés (MIDIMAR) et les partenaires qui fournissent des services aux réfugiés.

2015 Partenaires du HCR - Rwanda
Partenaires d'exécution
Organismes gouvernementaux : Ministère de la Gestion des catastrophes et des Affaires de réfugiés
ONG : Agence adventiste de secours et de développement, Africa Humanitarian Action, American Refugee Committee, Parlement des Jeunes Rwandais, Plan International, Vision du monde
Partenaires opérationnels
Autres : CEA, CNUCED, FAO, FIDA, FNUAP, OIM, OIT, ONUDI, ONU-Habitat, ONUSIDA, OMS, PAM, PNUD, PNUE, UNESCO, VNU

| Informations financières |

En raison de l'afflux régulier de réfugiés en provenance de RDC, les besoins financiers de l'opération du HCR au Rwanda ont progressivement augmenté, passant de 22,6 millions de dollars E.-U. en 2010 à 52 millions en 2014. Ce montant tenait compte des coûts d'aménagement initiaux du nouveau camp de Mugombwa. Du fait de la diminution du nombre de nouveaux arrivants en 2014, le budget 2015 a été fixé à 43,2 millions de dollars E.-U.

Source: HCR Appel global 2015 (actualisation)

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Contributions des gouvernements au HCR
Contributions depuis 2000
Annéedollars E.-U.
2014 0
2013 0
2012 0
2011 0
2010 0
2009 0
2008 0
2007 0
2006 0
2005 0
2004 0
2003 0
2002 0
2001 0
2000 11 849

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autres documents

Exode de réfugiés congolais vers le Rwanda

Pendant la première décade de mai 2012, plus de 6500 réfugiés sont arrivés au Rwanda en provenance de la République démocratique du Congo (RDC), fuyant les combats entre l'armée congolaise et des troupes en rébellion. En coopération avec divers partenaires de Nations Unies et avec les autorités rwandaises, le HCR s'est employé à fournir à ces réfugiés une aide humanitaire dès le début de la crise, et aussi à trouver une solution au problème dans l'attente d'un retour sûr.

Certains des réfugiés ont marché des jours pour rejoindre Goma-Gisenyi, une ville à cheval sur la frontière et point de passage entre la RDC et le Rwanda, en emportant quelques maigres effets - matelas, vêtements et peut-être un ou deux jouets pour les enfants. Les photos présentées ici ont été prises à la frontière ainsi qu'au centre de transit de Nkamira, situé à 22 kilomètres de là en territoire rwandais. Les possibilités d'accueil de ce centre sont médiocres : 5400 personnes seulement peuvent y trouver place, de surcroît dans des abris de fortune. Cependant, la population y croît sans cesse à mesure que de nouveaux réfugiés franchissent chaque jour la frontière.

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La souffrance et la résilience des déracinées congolaises

Dans le cycle de violence sans fin à l'est de la République démocratique du Congo (RDC), ce sont les plus vulnérables qui souffrent le plus, en particulier les femmes et les enfants. Le problème des violences sexuelles largement répandues à l'encontre des femmes est une préoccupation très importante pour le HCR et qui ne disparait jamais. L'agence pour les réfugiés a reçu des douzaines de rapports faisant état de viols et d'agressions contre les femmes pendant la dernière vague de combats entre les troupes gouvernementales, les troupes rebelles et les milices au Nord- et au Sud-Kivu. C'est une région où le viol est utilisé comme arme de guerre.

La peur des agressions sexuelles et physiques contraint des milliers de femmes à prendre la fuite et à chercher refuge au-delà des frontières comme au Rwanda ou en Ouganda. Souvent leurs hommes restent derrière et les femmes se retrouvent chefs de foyer, seule pour protéger leurs jeunes enfants. Elles sont le fondement de la société mais aussi les premières à souffrir lorsque l'instabilité apparait dans leurs régions.

Les images suivantes ont été prises récemment en République démocratique du Congo, au Rwanda et en Ouganda par Frédéric Noy. Elles montrent des Congolaises qui ont fui leurs foyers, laissant tout derrière elles pour chercher refuge dans un endroit qu'elles espèrent meilleur que celui qu'elles ont quitté. Dans bien des cas, elles se sont endurcies dans les épreuves mais nombre d'entre elles continuent à garder espoir pour elles-mêmes et leurs enfants. Elles sont une source d'inspiration pour ceux qui les aident.

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Kigémé : Pour les réfugiés congolais, un lieu d'accueil façonné dans les collines

Au Rwanda, le camp de réfugiés de Kigémé, dans la Province du sud, a dû être rouvert en juin 2012. En effet, depuis la fin avril, des milliers de civils congolais ont franchi la frontière pour échapper aux affrontements armés opposant les forces gouvernementales de la République démocratique du Congo (RDC) aux rebelles du mouvement M23. Implanté le long d'une colline préalablement terrassée, le camp accueille actuellement une population de plus de 14 000 réfugiés. Il n'a pas subi de contrecoup notable après les récents combats dans l'est de la RDC, lors desquels le M23 s'est emparé de Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu, avant de s'en retirer. Tandis que la plupart des réfugiés adultes habitant le camp appellent de leurs voeux une paix durable dans leur région, les jeunes désirent quant à eux poursuivre leur scolarité. Par centaines, ils suivent donc des cours de rattrapage en vue d'intégrer le système rwandais d'instruction primaire et secondaire, ce qui exige d'apprendre des langues qu'ils ne parlent pas. Dans un camp où plus de 60% de la population est âgée de moins de 18 ans, cet enseignement aide des enfants traumatisés à aller de l'avant, à s'instruire et à nouer des amitiés.

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Trouver une occupation dans le camp de Kibiza au Rwanda

Le camp de Kibiza a été ouvert en décembre 1996, après le début de la guerre en République démocratique du Congo voisine. Cette installation avait alors été construite pour faire face à l'afflux de dizaine de milliers de réfugiés congolais. La plupart des réfugiés sont entre temps rentrés chez eux dans l'est de la RDC sauf environ 16 000 d'entre eux qui sont restés dans ce camp isolé, situé sur une colline à l'ouest du Rwanda. L'éruption de violence, l'année dernière dans la province du Nord-Kivu en RDC, n'a pas affecté ce camp car les nouveaux arrivants ont été installés au camp de Kigémé qui a été rouvert au sud du Rwanda. La plupart des réfugiés de Kiziba ont déclaré ne pas vouloir rentrer mais les perspectives d'intégration locale sont limitées en raison du manque de terrains et des possibilités limitées en matière d'emploi. Pendant ce temps, les résidents de ce camp font leur possible pour mener une vie normale, suivent des formations et tiennent de petits commerces afin de devenir autosuffisants. Pour les jeunes, pouvoir faire du sport et recevoir une éducation est très important pour assurer qu'ils ne soient pas attirés par des influences négatives ainsi que pour maintenir leur moral et leur confiance en l'avenir.

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