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Qui est apatride et où ?
Le HCR estime qu'environ 12 millions de personnes sont apatrides dans des dizaines de pays développés et en voie de développement dans le monde, même si les chiffres exacts sont inconnus. Elles se trouvent en Afrique, dans les Amériques, en Asie et en Europe et constituent un groupe relevant de la compétence du HCR depuis sa création.
Des politiques d'exclusion sont à l'origine de nombreuses situations d'apatridie. Au Moyen-Orient et dans d'autres régions du monde, des législations ayant un caractère discriminatoire fondé sur le genre continuent de créer des risques d'apatridie. Dans de nombreux Etats du Golfe, les populations laissées à l'écart au moment de l'indépendance sont aujourd'hui appelées les « Bidouns », littéralement « sans » en arabe. Sous le régime de Saddam Hussein en Iraq, de nombreux Feili Kurdes ont été privés de leur nationalité, toutefois ce décret a été abrogé en 2006.
En Afrique, certains Nubiens ne jouissent pas des droits à la citoyenneté au Kenya. De plus, de l'autre côté du continent, le manque de clarté sur leur statut national affecte un grand nombre de personnes en Côte d'Ivoire. En Europe, l'effondrement de l'Union soviétique et de la Fédération yougoslave dans les années 90 a conduit à des cas d'apatridie dans les nouveaux pays qui ont émergé. Le problème de la succession d'Etats dans les deux cas a été aggravé par d'importants mouvements de populations et de réfugiés. Des efforts pour naturaliser ces personnes et délivrer des documents de nationalité sont en cours mais les situations ne sont pas encore totalement résolues.
L'apatridie est également un sujet de préoccupation pour le HCR dans les Caraïbes.
Il y a eu des réussites ces dernières années en Asie, où des millions de personnes ont obtenu une nationalité au Bangladesh et au Népal. Mais même si le Népal est parvenu en 2007 à la plus importante réduction de cas d'apatridie jamais connue dans le monde, la nation himalayenne continue d'héberger environ 80 000 personnes dont la nationalité n'est pas confirmée et qui ne peuvent pas avoir accès à d'importants services publics sans un certificat de citoyenneté.