Dernier rapatriement librement consenti de réfugiés de RDC vivant en République du Congo

Points de presse, 5 août 2014

Ceci est un résumé des déclarations du porte-parole du HCR Ariane Rummery à qui toute citation peut être attribuée lors de la conférence de presse du 5 août 2014 au Palais des Nations à Genève.

La semaine dernière, un convoi transportant 81 réfugiés de RDC vivant en République du Congo a franchi la frontière avec la RDC, marquant la fin de cinq années d'exil pour eux et le dernier rapatriement librement consenti de réfugiés congolais de la République du Congo.

Ce groupe comprend les derniers réfugiés de RDC parmi les 119 000 à avoir été rapatriés de la République du Congo avec l'aide du HCR depuis mai 2012. Ils faisaient partie des 160 000 personnes ayant fui vers les pays voisins 140 000 en République du Congo et 20 000 en République centrafricaine lorsque des affrontements ont éclaté entre les communautés Munzaya et Enyele à propos des droits traditionnels de pêche dans la province de l'Equateur en RDC en 2009. Depuis lors, les réfugiés vivaient dans des zones isolées le long d'un bras de 600 kilomètres de la rivière Oubangui, qui sépare la République du Congo de la RDC.

Les réfugiés rapatriés ont quitté Betou, en République du Congo, le 30 juillet et sont arrivés dans trois centres d'accueil gérés par le HCR à Siforco, Izato et Dongo, dans le nord-ouest de la RDC, où ils ont été accueillis par les autorités congolaises et les habitants ainsi que par le HCR et ses partenaires. Dès leur arrivée, le HCR et le gouvernement leur ont fourni des documents d'identité, des informations sur l'aide à la réintégration, une sensibilisation au VIH/SIDA et une aide médicale. Le HCR a également accordé une aide en espèces aux rapatriés pour leur voyage vers leur destination finale et pour les aider à s'installer.

Une fois rentrés chez eux, les rapatriés bénéficient de programmes de réintégration qui dispensent des soins de santé, une éducation, des activités génératrices de revenus, des kits pour abris et le forage de trous de sonde pour l'eau. Des campagnes de sensibilisation sont également organisées pour promouvoir la coexistence pacifique entre communautés, notamment une station de radio communautaire dans la ville de Dongo.

Mais ces modestes programmes ne suffiront peut-être pas à assurer la stabilité de cette région aujourd'hui paisible. Sans l'implication plus grande des autorités locales et nationales et l'engagement des acteurs de développement, le HCR craint que cette région isolée et sous-développée demeure sujette à d'autres conflits à propos des ressources limitées.

Entre le 5 mai 2012 et le 30 juillet 2014, le HCR a organisé 416 convois de rapatriement librement consenti entre la République du Congo et la province de l'Equateur en RDC. Si 119 000 réfugiés de RDC ont opté pour le rapatriement librement consenti, environ 23 000 ont choisi de rester en République du Congo. Le retour de 20 000 réfugiés de RDC vivant en République centrafricaine s'est terminé en mai dernier. En outre, 100 000 autres Congolais ont été déplacés à l'intérieur de la province de l'Equateur, mais la plupart sont rentrés chez eux quand la situation s'est améliorée en 2011.

Plus de 430 000 citoyens de RDC sont toujours réfugiés dans les pays voisins, principalement en Ouganda, au Rwanda, en Tanzanie et au Burundi.

La province de l'Equateur en RDC accueille également plus de 64 000 réfugiés originaires de la République centrafricaine. Les réfugiés de RCA arrivent en RDC depuis décembre 2012, de nouveaux arrivants étant enregistrés chaque semaine.

Pour plus d'informations sur ce sujet, veuillez contacter :

  • A Genève, Ariane Rummery, portable +41 79 200 7617
  • En RDC, Céline Schmitt, portable +243 81 700 94 84
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Un convoi de quatre camions, transportant 33 tonnes de divers biens de secours, notamment des bâches en plastique, des couvertures, des ustensiles de cuisine et des jerrycans, a voyagé mercredi depuis le Rwanda vers Goma, la capitale de la province affectée par le conflit et située à l'est de la République démocratique du Congo (RDC). L'aide, en provenance d'un entrepôt régional d'urgence situé en Tanzanie, devait être distribuée immédiatement. L'aide d'urgence est arrivée à Goma alors que le Programme alimentaire mondial (PAM) débutait, conjointement avec le HCR, une distribution de vivres pour quelque 135 000 déplacés internes hébergés dans les six camps situés aux alentours de Goma et gérés par le HCR.

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Lorsque la crise de déplacement a empiré dans le Nord-Kivu en 2007, l'agence pour les réfugiés a envoyé plusieurs équipes d'urgence sur place et a mis en oeuvre des opérations dans plusieurs camps accueillant des déplacés. Les efforts d'assistance comprennent aussi l'enregistrement de la population déplacée et la distribution d'articles non alimentaires. Le HCR mène également un contrôle dans le domaine de la protection pour identifier les abus des droits humains et d'autres problèmes, auxquels sont confrontés les déplacés dans le Nord et le Sud-Kivu.

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Le HCR coordonne la gestion de 31 camps de déplacés et fournit une assistance d'urgence. Ces camps sont localisés à travers tout le Nord-Kivu. Le HCR est confronté à des défis de taille en termes d'accès aux zones où les déplacés ont trouvé refuge et l'agence pour les réfugiés continue à réclamer l'accès humanitaire aux personnes dans le besoin afin de leur venir en aide.

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