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Aperçu opérationnel sous-régional 2015 - Europe septentrionale, occidentale, centrale et méridionale

| Aperçu |

Le nombre de demandes d'asile reçues en 2014 dans les Etats de l'Union européenne a augmenté de 25 pour cent par rapport à la même période en 2013. Un quart des demandeurs sont d'origine afghane, érythréenne ou syrienne, et une proportion similaire d'entre eux sont âgés de moins de 18 ans. Les apatrides ont présenté également beaucoup plus de demandes d'asile, avec un total de personnes apatrides estimé à 436 000 à travers l'Union européenne. L'Allemagne demeure le pays recevant le plus de demandes d'asile, suivie de la France, la Suède, l'Italie et le Royaume-Uni.

Pendant les sept premiers mois de 2014, plus de 87 000 personnes sont arrivées en Italie par mer, essentiellement depuis l'Erythrée et la République arabe syrienne. Soucieux de réduire les risques liés à ces voyages, en octobre 2013, le Gouvernement italien a lancé l'opération Mare Nostrum, qui a sauvé plus de 100 000 personnes. L'Espagne et la Grèce ont aussi enregistré une hausse des arrivées.

La situation économique dans la région a eu un impact sur la capacité et la volonté de beaucoup de pays de renforcer leurs systèmes de protection. Les mesures d'austérité ont aussi frappé les organisations de la société civile qui assurent des services à l'intention des demandeurs d'asile et des réfugiés. La xénophobie et l'intolérance ont causé des incidents de discrimination et de violence. La réaction des Etats a été essentiellement de viser à faire baisser les mouvements irréguliers, notamment par des contrôles plus stricts aux frontières et la détention, ou la pénalisation de l'entrée illégale.

Le HCR se fondera sur les législations et les politiques régionales et internationales pour seconder les activités mises en œuvre par les Etats pour trouver des solutions durables aux enfants séparés ou non accompagnés qui arrivent en grand nombre dans la sous-région.

Le Haut Commissariat continue d'être particulièrement préoccupé par des informations selon lesquelles certains pays de l'Union européenne placent des obstacles à l'entrée des demandeurs d'asile et réfugiés ou les expulsent de force.

En avril 2014, l'Union européenne a créé le Fonds asile, migration et intégration (FAMI), qui représente un engagement de plus de 3 milliards d'euros pour les sept prochaines années (2014-2020). Une part majeure de ce fonds sera allouée aux programmes nationaux des Etats membres pour compléter leurs propres budgets nationaux, une mesure qui devrait contribuer à améliorer les régimes d'asile, les modalités d'accueil et les politiques d'intégration.

Dans ce contexte, le travail du HCR dans la sous-région aura également les finalités suivantes :

  • aider les gouvernements à mettre en place et maintenir des régimes d'asile et de protection justes et efficaces ;

  • veiller à ce que la gestion des frontières soit plus sensible aux principes de la protection. Le Haut Commissariat encouragera les solutions de remplacement à la détention. Il plaidera également pour des conditions d'accueil qui respectent les normes internationales minimales ;

  • promouvoir le partage des responsabilités entre les Etats membres de l'Union européenne, complétant ainsi les activités de la Commission européenne et du Bureau européen d'appui en matière d'asile (EASO) ;

  • encourager la participation communautaire tout en prévenant et traitant les incidents de violence sexuelle et sexiste ;

  • faire campagne pour davantage de places de réinstallation et relever la capacité d'intégration dans les pays de réinstallation ;

  • exhorter les Etats à adhérer aux Conventions de 1954 et 1961 sur l'apatridie, les inciter à améliorer les mécanismes d'identification et de protection des apatrides, prévenir et résoudre les situations d'apatridie ; et

  • étayer les processus de définition des politiques de l'Union européenne relatives aux personnes relevant de la compétence du Haut Commissariat et mobiliser un soutien politique et financier régional pour l'œuvre du HCR dans le monde.

| Réponse et mise en œuvre |

Asile et protection

En 2015, l'une des priorités du HCR sera de préserver l'espace d'asile. Afin de prévenir les décès en mer, l'Organisation collaborera avec les Etats européens pour progresser vers une action plus concertée. Ces activités seront guidées par son Initiative pour la Méditerranée centrale qui prévoit des mesures non seulement au sein de l'Union européenne, mais aussi dans les pays de transit ou de premier asile, et dans les pays d'origine. Cette Initiative a pour but de resserrer la coopération avec les acteurs concernés. Les pratiques d'admission seront surveillées et la capacité des fonctionnaires de l'immigration et des garde-côtes sera renforcée pour aider à prévenir le refoulement et veiller à ce que les personnes en quête de protection internationale puissent avoir accès au territoire.

Les bureaux du HCR en Bulgarie, en Hongrie, en Pologne, en Roumanie, en Slovaquie et au Royaume-Uni assureront le suivi des mesures à l'égard du projet de « Réponse à la vulnérabilité ». Des procédures opérationnelles types seront instituées dans les centres de réception pour répondre à la violence sexuelle et sexiste.

Le Haut Commissariat poursuivra ses efforts en vue d'instaurer et de maintenir un régime d'asile et de protection opérant. Depuis 2013, le HCR et le Gouvernement albanais ont collaboré étroitement pour garantir l'arrivée en toute sécurité de plus de 240 anciens résidents du site de transit temporaire de Hurriya (ex-Ashraf) en Iraq qui avaient besoin d'une protection internationale. Ils continueront à travailler sur les solutions durables pour ce groupe de réfugiés.

Le HCR s'emploiera également à garantir des conditions et procédures de réception qui répondent aux besoins spécifiques des demandeurs d'asile et protègent leur dignité. Avec l'UNICEF, il prépare des orientations sur la manière dont les Etats peuvent respecter l'intérêt supérieur des enfants non accompagnés en Europe.

Conformément à la stratégie globale de l'Organisation, Au-delà de la détention, appliquée en Hongrie, en Lituanie, à Malte et au Royaume-Uni, le Haut Commissariat encouragera les solutions de remplacement à la détention, ainsi que la libération des enfants détenus et les améliorations des conditions de détention.

Le suivi et l'information sur les pratiques nationales aideront à identifier les lacunes et les bonnes pratiques. L'étude complémentaire de Beyond Proof, qui évalue la crédibilité des demandes présentées par les enfants non accompagnés, sera achevée en 2014 et nécessitera une mise en œuvre en 2015.

Ayant analysé les raisons de leurs mouvements, le HCR a commencé à définir une stratégie de protection plus cohérente des Afghans.

Les commentaires sur la législation dans le contexte de la transposition de l'acquis en matière d'asile, des analyses comparées et ses activités judiciaires permettront au HCR de contribuer à la définition de normes juridiques nationales et régionales. Il appliquera des mécanismes d'audit de la qualité et participera à certaines procédures nationales d'asile, par exemple en Espagne, en France et en Italie.

Le HCR continuera de compléter les activités de l'EASO pour améliorer la coopération pratique entre les Etats membres de l'Union européenne dans le but d'instaurer des régimes d'asile et d'améliorer la qualité de l'information sur les pays d'origine.

L'Organisation reconduira son travail en vue d'identifier les affaires nécessitant de saisir les tribunaux nationaux et européens. Comme il le fait déjà, il soutiendra la conférence des juges en matière de droit des réfugiés en Allemagne. Ses activités judiciaires et ses interventions dans les tribunaux permettront au HCR de garantir une application correcte des lois pertinentes dans les affaires concernant des réfugiés.

Le HCR collaborera de près avec les organisations de la société civile et d'autres qui participent à la protection des réfugiés. Les approches novatrices incluent les campagnes à forte visibilité dans les espaces et les transports publics. En 2015, une attention particulière sera accordée à l'amélioration de la communication dans les médias sociaux.

Solutions durables

Bien que 22 des 36 pays contribuent à un titre ou un autre aux activités de réinstallation du HCR, le nombre de places de réinstallation demeure limité dans la région. La réinstallation et l'admission humanitaire des réfugiés syriens recevront une attention particulière, et le Haut Commissariat continuera à gérer les centres de transit d'urgence à Timisoara (Roumanie) et Humenné (Slovaquie).

Afin de relever les capacités d'accueil et d'intégration et d'améliorer les perspectives d'intégration locale des réfugiés, le Haut Commissariat s'emploiera à mieux faire connaître les obstacles à l'intégration auxquels se heurtent 1,6 million de réfugiés dans la région. Il encouragera aussi les bonnes pratiques dans l'intégration sur les marchés du travail, le logement et l'établissement de réseaux sociaux et professionnels.

Apatridie

Le HCR lancé une campagne décennale pour mettre fin à l'apatridie et fera pression pour que davantage d'Etats membres de l'Union européenne adhèrent aux Conventions de 1954 et 1961 sur l'apatridie. L'Organisation encouragera les Etats et leur prodiguera un soutien pour l'adoption de plans d'action nationaux dans le domaine de l'apatridie et la réalisation d'activités de sensibilisation de l'opinion. Elle exhortera les pays qui ne l'ont pas déjà fait de se doter d'un mécanisme formel d'identification et de protection des apatrides.

Le Haut Commissariat continuera de prôner une réforme de la législation pour prévenir l'apatridie à la naissance ou au cours de la vie et faciliter la naturalisation. La coopération avec le Réseau européen sur l'apatride se poursuivra.

| Informations financières |

Ces dernières années, le budget de la sous-région a enregistré une hausse substantielle, de 51,1 millions de dollars E.-U. en 2011 à 68,1 millions de dollars E.-U. en 2015. C'est principalement dû aux répercussions de la situation syrienne et aux arrivées de demandeurs d'asile par bateau sur les rivages de l'Europe méridionale. Le budget de la sous-région sera néanmoins réduit en 2015 car l'opération en Albanie passera en Europe du Sud-Est, dans le contexte du processus de régionalisation du HCR dans les Balkans occidentaux. Près de 94 pour cent du budget de 2015 est consacré aux programmes en faveur des réfugiés, le solde de 6 pour cent revenant aux activités en matière d'apatridie.

HCR budgets de 2015 pour l'Europe septentrionale, occidentale, centrale et méridionale (USD)
Opération 2014
Budget révisé
(30 juin 2014)
2015
Programme
pour les
réfugiés
PILIER 1
Programme
pour les
apatrides
PILIER 2
Projets
de
réintégration
PILIER 3
Total
Total 68 075 927 62 431 037 4 479 646 1 191 163 68 101 847
1. Inclut les activités en Autriche, France, Allemagne, Irlande, aux Pays-Bas, du Bureau de liaison en Suisse et au Royaume-Uni.
2. Inclut les activités en Bulgarie, République tchèque, Pologne, Roumanie, Slovaquie, Slovénie et à partir de 2015 également en Croatie.
3. Inclut les activités en Albanie, à Chypre, en Grèce, à Malte et en Espagne.
4. Inclut les activités au Danemark, en Estonie, Finlande, Islande, Lettonie, Lituanie et Norvège.
Belgique - Bureau régional[1] 14 521 916 14 603 538 1 431 980 0 16 035 518
Hongrie - Bureau régional[2] 17 069 083 11 993 641 1 702 007 1 191 163 14 886 811
Italie - Bureau régional[3] 24 976 188 22 677 175 223 092 0 22 900 267
Suède - Bureau régional[4] 5 538 754 4 518 289 965 440 0 5 483 728
Activités régionales 5 969 986 8 638 394 157 127 0 8 795 521

Source: HCR Appel global 2015 (actualisation)

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Contributions des gouvernements au HCR
Ventilation des contributions pour 2012
Contributions totales (dollars E.-U.) : 12 827 585 [Rang 18]
Contributions totales en devises : 9 379 824 (EUR) ; 691 678 (dollars E.-U.)
Rang du donateur par PIB : 33
Rang du donateur par habitant : 28
Contributions depuis 2000
Annéedollars E.-U.
2014
More info11 292 839
Au 15 janvier 2015
2013
More info10 531 936
Au 31 décembre 2013
2012
More info12 827 585
Contributions totales (dollars E.-U.) : 12 827 585 [Rang 18]
Contributions totales en devises : 9 379 824 (EUR) ; 691 678 (dollars E.-U.)
Rang du donateur par PIB : 33
Rang du donateur par habitant : 28
2011
More info 7 841 708
Contributions totales (dollars E.-U.) : 7 841 708 [rang 19]
Contributions totales en devises : 5 141 469 (EUR) ; 777 245 (dollars E.-U.)
Contributions non affectées (dollars E.-U.) : 408 719 [rang 22]
Rang du donateur par PIB : 30
Rang du donateur par habitant : 27
2010
More info11 477 673
Contributions totales (dollars E.-U.) : 11 477 673 (rang : 18)
Contributions totales en devises : 7 762 338 EUR ; 733 355 dollars E.-U.
Contributions non affectées (dollars E.-U.) : 2 164 502 (rang : 17)
Rang du donateur par PIB : 31
Rang du donateur par habitant : 27
2009
More info15 449 784
Contributions totales (dollars E.-U.) : 15 449 784 [1] (rang : 18)
Contributions totales en devises : 9 756 465 EUR ; 1 911 460 dollars E.-U.
Contributions non affectées (dollars E.-U.) : 1 646 904 (rang : 19)
Rang du donateur par PIB : 29
Rang du donateur par habitant : 26
[1] Inclut 150 602 dollars E.-U. de la Région de Veneto.
2008
More info44 117 001
Contributions totales (dollars E.-U.) : 44 117 001 [1] (rang : 10)
Contributions totales en devises : 30 238 213 (EUR)
Contributions non affectées (dollars E.-U.) : 10 204 082 (rang : 11)
Rang du donateur par PIB : 19
Rang du donateur par habitant : 19
[1] Inclut 129 534 dollars E.-U. de la Région de Veneto.
2007
More info19 074 876
Contributions totales (dollars E.-U.) : 19 074 876 [1] (rang : 16)
Contributions totales en devises : 13 907 485 (EUR)
Contributions non affectées (dollars E.-U.) : 2 735 978 (rang : 14)
Rang du donateur par PIB : 23
Rang du donateur par habitant : 23
[1] Inclut 186 966 dollars E.-U. de la Région de Veneto et 25 628 dollars E.-U. de la Municipalité de Rome.
2006
More info10 473 189
Contributions totales (dollars E.-U.) : 10 473 189 [1] (rang : 20)
Contributions totales en devises : 7 126 531 (EUR) ; 1 492 781 dollars E.-U.
Contributions non affectées (dollars E.-U.) : 5 102 041 (rang : 13)
Rang du donateur par PIB : 24
Rang du donateur par habitant : 22
[1] Dont un montant de 84 643 dollars E.-U. de la région Veneto. En outre, le montant de 12 844 dollars E.-U. vers par la région Emilia Romagna apparaît dans le profil des donateurs sous « Donateurs privés Italie ».
2005
More info15 863 839
15 863 839 dollars E.-U., dont 5 821 475 dollars E.-U. (37%) unrestricted ; 323 415 dollars E.-U. (2%) affectés au niveau sous-régional, 9 317 914 dollars E.-U. (59%) affectés au niveau national et 401 035 dollars E.-U. (2%) affectés au niveau sectoriel / thématique.
2004
More info12 175 249
12 175 249 [1] dollars E.-U., dont 5 514 706 (45%) dollars E.-U. non affectés, 6 295 127 dollars E.-U. (52%) affectés au niveau national, 365 415 dollars E.-U. (3%) affectés au niveau sectoriel / thématique et 261 438 dollars E.-U. non définis [2)
[1] Ce montant ne tient pas compte d'une contribution de 261 438 dollars E.-U. effectuée en 2004 et provenant du Fonds d'urgence bilatéral, qui a été allouée en 2005 au Budget-programme supplémentaire : Séisme / tsunami dans l'océan Indien.
[2) La contribution indéfinie de 261 438 dollars E.-U. effectuée en 2004 l'aide du Fonds d'urgence bilatéral a été allouée en 2005 au Budget-programme supplémentaire : Séisme / tsunami dans l'océan Indien.
2003
More info21 555 360
21 555 360 [1] dollars E.-U., dont 5 701 254 (27%) dollars E.-U. non affectés, 12 492 376 dollars E.-U. (58%) affectés au niveau national, 3 133 159 dollars E.-U. (15%) affectés au niveau sectoriel / thématique et 228 572 dollars E.-U. (1%) non définis [2)
[1] Ce montant ne tient pas compte d'une contribution de 173 872 dollars E.-U., provenant du Fonds bilatéral d'urgence, effectuée en 2002 et prsentée sous la rubrique « Non défini » dans le Rapport global 2002. La contribution a été allouée en 2003 l'Appel supplémentaire pour la Côte d'Ivoire, dans le contexte de la situation d'urgence au Libéria.
[2) La contribution non définie de 228 571 dollars E.-U. provenant du Fonds bilatéral d'urgence et effectuée en 2003 a été allouée à la situation d'urgence l'est du Tchad en fvrier 2004.
2002
More info13 809 819
13 809 819 dollars E.-U., dont 5 051 813 dollars E.-U. non affectés, (37), 198 556 dollars E.-U. affectés au niveau sous-régional, [1], 6 749 413 dollars E.-U. affectés au niveau national, (49), 1 636 165 dollars E.-U. affectés au niveau sectoriel (12%), 173 872 dollars E.-U. non définis (1%).
2001
More info24 731 596
24 731 596 dollars E.-U., dont 5 339 670 (22%) non affectés et 19 132 035 (78%) affectés.
2000
More info10 484 922
10 484 922 dollars E.-U., dont 1 116 809 (11%) non affectés et 9 368 113 (89%) affectés.

A la dérive vers l'Italie

Chaque année, la mer Méditerranée - une destination estivale parmi les plus prisées en Europe - se transforme en cimetière. Des centaines d'hommes, de femmes et d'enfants s'y noient, au cours de leur tentative désespérée pour atteindre des pays de l'Union européenne (UE).

La distance entre l'île italienne de Lampedusa et la côte libyenne est tout juste de 290 kilomètres. En 2006, quelque 18 000 personnes ont traversé ce bras de mer - la plupart dans des embarcations gonflables équipées de moteurs hors-bord. Certains cherchaient du travail, d'autres voulaient retrouver des membres de leur famille ou d'autres encore fuyaient la persécution, le conflit ou les violences. Ils n'avaient pas d'autre choix que celui de fuir, en quête de sécurité, via des itinéraires clandestins.

Parmi ceux qui ont réussi à atteindre Lampedusa, quelque 6 000 d'entre eux ont demandé l'asile. Et près de la moitié ont été reconnus comme réfugiés ou ont obtenu la protection des autorités italiennes.

En août 2007, les autorités à Lampedusa ont ouvert un nouveau centre de réception pour assurer que les personnes arrivant par bateau ou secourues en mer soient accueillies dans la dignité, et hébergées de façon appropriée, et qu'elles puissent recevoir des soins de santé.

A la dérive vers l'Italie

Fuir la Libye par la mer

Des milliers de personnes, principalement originaires de l'Afrique subsaharienne, s'entassent dans des embarcations de fortune impropres à la navigation pour fuir la guerre faisant rage en Libye, leur pays d'adoption. Leur destination de choix est l'île touristique de Lampedusa, située dans la mer Méditerranée à environ 600 kilomètres au nord de la Libye. Bon nombre de ces passagers arrivent traumatisés et épuisés par la traversée en haute mer. D'autres trouvent la mort durant ce voyage.

Un migrant ivoirien décrit ainsi la vie à Tripoli avant son départ : « Il n'y avait aucun lieu en paix. On entendait des tirs partout. Puis l'OTAN a débuté les bombardements. Nous n'avions rien à manger. Des Libyens ont commencé à attaquer les étrangers la nuit, pour voler leur argent, leur téléphone mobile, tout ce qu'ils avaient... Impossible de rester là-bas avec eux. Il valait mieux prendre la fuite. »

Le HCR estime qu'une personne sur dix meurt pendant le voyage en mer. Les corps rejetés par la mer sont inhumés au cimetière de Lampedusa.

Fuir la Libye par la mer

Angelina Jolie auprès des boat people à Malte et à Lampedusa

L'Ambassadrice de bonne volonté du HCR Angelina Jolie a rejoint le chef du HCR António Guterres sur l'île italienne de Lampedusa, pour y rencontrer des boat people ayant fui l'instabilité en Afrique du Nord.

Plus de 40 000 personnes, y compris des réfugiés et des demandeurs d'asile, ont traversé la mer Méditerranée à bord de bateaux bondés et ont débarqué sur la petite île de Lampedusa depuis le début de l'année.

L'Ambassadrice de bonne volonté du HCR se trouvait auparavant à Malte, où arrivent également des personnes ayant fui l'Afrique du Nord par la mer.

Angelina Jolie auprès des boat people à Malte et à Lampedusa

Italie : A. Jolie et A. Guterres se rendent à Lampedusa Play video

Italie : A. Jolie et A. Guterres se rendent à Lampedusa

L'Ambassadrice de bonne volonté du HCR Angelina Jolie et le chef du HCR António Guterres se sont rendus compte par eux-mêmes des conditions de promiscuité pour les migrants, y compris des réfugiés, à Lampedusa.
Italie : Sauvetage en merPlay video

Italie : Sauvetage en mer

Un navire italien de la police douanière et financière, opérant habituellement contre les trafiquants de drogue, arrive sur l'île de Lampedusa avec un groupe de personnes secourues en mer après avoir fui la Libye.
Italie : survivre en haute merPlay video

Italie : survivre en haute mer

Des milliers de personnes risquent leur vie en effectuant la traversée depuis l'ouest de la Libye vers la petite île de Lampedusa, en Italie. Certains échouent. Voici le témoignage de certains survivants.
Italie : Fuir la TunisiePlay video

Italie : Fuir la Tunisie

Des milliers de Tunisiens ont rejoint l'île italienne de Lampedusa, en quête d'une vie meilleure et ils veulent échapper à la violence dans leur pays.