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Profil d'opérations 2015 - Afrique du Sud

| Aperçu |

Environnement opérationnel

  • La législation nationale de l'Afrique du Sud intègre les principes fondamentaux qui régissent la protection des réfugiés, notamment la liberté de circulation, le droit au travail et l'accès aux services sociaux essentiels. Cependant, certains établissements publics ne reconnaissent pas les permis délivrés aux réfugiés, ce qui les empêche de bénéficier pleinement de ces droits. Les relations entre les réfugiés, les demandeurs d'asile et les communautés qui les accueillent se sont tendues, en raison de l'environnement socio-économique actuel, caractérisé par un taux de chômage élevé, des services insuffisants et des inégalités économiques.

  • Il est toujours difficile d'entrer en contact avec les réfugiés, car la plupart d'entre eux résident dans des zones urbaines.

  • L'Afrique du Sud reste une destination de choix pour les demandeurs d'asile, les migrants et les autres personnes en quête de meilleurs moyens d'existence et de services sociaux plus efficaces. Des informations confirmées font état de trafic et de traite des personnes.

  • Le régime d'asile est débordé par le nombre des demandes qu'il reçoit. L'accumulation des dossiers en attente qui en résulte nuit à la qualité et à l'efficacité de la procédure de détermination du statut de réfugié.

En l'absence de régime global d'immigration, des travailleurs migrants et d'autres personnes tentent parfois d'utiliser le régime d'asile pour séjourner légalement dans le pays et accéder à ses services. Le Gouvernement met actuellement sur pied un organisme de gestion des frontières pour réguler l'immigration et en juillet 2014, une nouvelle réglementation est entrée en vigueur.

  • La détermination du statut de réfugié est assurée par l'administration sud-africaine. En 2015, le Gouvernement sud-africain continuera à soutenir les efforts déployés par la communauté internationale pour protéger et aider les réfugiés et les demandeurs d'asile, en accordant l'accès aux structures de santé, aux écoles et aux services sociaux.

Personnes relevant de la compétence du HCR

La majorité des réfugiés et des demandeurs d'asile pris en charge dans le cadre de l'opération en Afrique du Sud ont fui le conflit en République démocratique du Congo et l'insécurité qui sévit en Somalie, ou déclarent avoir été exposés à des persécutions au Burundi, en Ethiopie, au Rwanda et au Zimbabwe.

L'Afrique du Sud accueille environ 65 000 réfugiés reconnus comme tels. Bon nombre d'entre eux résident dans le pays depuis des années. En outre, selon les chiffres communiqués par le ministère de l'Intérieur, 230 000 demandeurs d'asile attendaient qu'une décision soit rendue sur leur statut à la fin de l'année 2013.

En janvier 2014, le Gouvernement d'Afrique du Sud a déclaré publiquement qu'il envisageait un visa pour les migrants économiques originaires de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC), ce qui pourrait réduire le nombre de nouvelles demandes d'asile.

Chiffres HCR prévisionnels pour l'Afrique du Sud
Type de population Origine Janvier 2015 Décembre 2015
Total dans le pays Nb personnes
assistées par
le HCR
Total dans le pays Nb personnes
assistées par
le HCR
Total 315 000 63 000 331 500 66 300
Réfugiés Rép. dém. du Congo 15 000 3 000 16 000 3 200
Ethiopie 9 600 1 920 11 600 2 320
Somalie 24 000 4 800 27 000 5 400
Pays divers 20 400 4 080 22 900 4 580
Demandeurs d'asile Rép. dém. du Congo 8 500 1 700 9 000 1 800
Ethiopie 4 600 920 4 400 880
Pays divers 189 900 37 980 194 600 38 920
Zimbabwe 43 000 8 600 46 000 9 200

| Réponse |

Besoins et stratégies

Les principaux besoins des réfugiés concernent toujours l'accès aux documents, à un régime d'asile juste et efficace, aux services sociaux essentiels, comme prévu par la législation et la politique nationale, et à des programmes destinés à encourager la cohésion sociale ; les plus vulnérables d'entre eux ont également besoin, à titre occasionnel, d'une aide d'urgence portant notamment sur l'hébergement et l'alimentation.

L'approche du HCR reste centrée sur l'amélioration des partenariats stratégiques et le renforcement de la coordination dans ses principaux domaines d'intervention. En 2015, l'Organisation appellera à préserver l'espace d'asile actuel, qui permet aux réfugiés et aux demandeurs d'asile de travailler, de faire des études et d'accéder aux services médicaux et sociaux. Elle continuera à offrir un appui et des conseils techniques au ministère de l'Intérieur, à promouvoir l'autosuffisance et à faciliter l'intégration sur place. Les réfugiés et demandeurs d'asile vulnérables qui ne peuvent accéder à d'autres formes d'assistance pour subvenir à leurs besoins essentiels, concernant par exemple le logement et l'alimentation, recevront une aide matérielle de courte durée jusqu'à ce qu'ils soient pris en charge par les services d'aide sociale de l'Etat ou des organisations caritatives locales.

Le HCR redoublera d'efforts pour assurer aux victimes de violences sexuelles et sexistes le soutien et l'assistance nécessaires. La réinstallation continuera d'être utilisée pour garantir la protection d'individus ayant des besoins importants. Des efforts particuliers seront déployés pour mener des actions de prévention et de communication, dont des campagnes de sensibilisation et des programmes de résolution des conflit ainsi que d'autres interventions ciblées sur les communautés, afin de promouvoir la cohésion sociale.

| Mise en œuvre |

Coordination

Le principal partenaire du HCR en Afrique du Sud restera le ministère de l'Intérieur. La coopération est instaurée par l'intermédiaire du département des Relations internationales et de la Coopération (DIRCO). Les acteurs du développement contribueront à la création de moyens de subsistance. En qualité de chef de file du groupe de travail sur la protection, le HCR assurera une direction et une orientation stratégiques sur les questions de protection internationale. Par ailleurs, il poursuivra son étroite collaboration avec les organismes gouvernementaux compétents, les institutions onusiennes, les acteurs de la société civile et divers intervenants. Le HCR participe, aux côtés d'autres institutions onusiennes et du Gouvernement, à l'élaboration et à la mise en œuvre du Cadre de coopération stratégique.

2015 Partenaires du HCR - Afrique du Sud
Partenaires d'exécution
ONG : Agency for Refugee Education, Skills Training and Advocacy, Centre d'accueil des réfugiés du Cap, Caritas Swaziland, Centre for the Study of Violence and Reconciliation, Displaced and Migrants Persons Support Programme, Future Families, Lawyers for Human Rights and Refugee Social Services, Service jésuite des réfugiés, Study Trust
Autres : Université du Cap - Refugee Rights Clinic, Université métropolitaine Nelson Mandela
Partenaires opérationnels
Organismes gouvernementaux : Agence sud-africaine de sécurité sociale, Centres de gestion des catastrophes à l'échelle nationale et régionale, Commission sud-africaine des droits de l'homme, Conseils municipaux du Cap, de Durban, de Johannesburg, de Polokwane et de Tshwane, Gouvernements provinciaux du Gauteng, du Cap-Oriental, du KwaZuluNatal, du Limpopo et du Cap-Occidental, Ministère du Développement social, Ministère de l'Education de base, Ministère de l'Intérieur, Ministère des Relations internationales et de la Coopération, Ministère de la Santé, Services de police sud-africains
ONG : Black Sash, Child Welfare Afrique du Sud, Childline Afrique du Sud, Consortium for Refugees and Migrants in South Africa, Lifeline, National Alliance for the Development of Community Advice Offices, RefugePoint, Sonke Gender Justice, Save the Children, Scalabrini
Autres : African Centre for Migration and Society (ACMS), BCAH, Centre d'information des Nations Unies, CICM, CICR, FNUAP, OIM, ONUSIDA, PNUD, UNICEF, Université d'Afrique du Sud (UNISA)

| Informations financières |

La baisse significative du nombre de nouveaux demandeurs d'asile a entraîné une diminution des besoins, qui sont passés de 37,6 millions de dollars E.-U. en 2013 à 26,4 millions en 2014.

En 2015, le budget fondé sur les besoins globaux a progressé de 3 pour cent pour atteindre 27,3 millions de dollars E.-U. Cette hausse s'explique par l'augmentation du coût de la vie et du prix des combustibles, ainsi que par l'intégration d'un budget pour la Namibie, pays dont le HCR devrait se désengager d'ici le milieu de l'année 2015.

Ce budget a été établi pour financer : des projets régionaux de réinstallation, le processus de détermination du statut de réfugié, l'enregistrement des personnes qui relèvent de la compétence du HCR, les activités d'information et les rapatriements librement consentis, la protection et l'assistance en faveur des réfugiés et des demandeurs d'asile qui vivent dans des zones urbaines d'Afrique du Sud et des programmes destinés à répondre aux problèmes d'apatridie dans la région.

Source: HCR Appel global 2015 (actualisation)

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Contributions des gouvernements au HCR
Ventilation des contributions pour 2012
Contributions totales (dollars E.-U.) : 227 005 [Rang 38]
Contributions totales en devises : 229 999 (CHF) ; 26 145 (dollars E.-U.)
Contributions non affectées (dollars E.-U.) : 190 186 [Rang 28]
Rang du donateur par PIB : 56
Rang du donateur par habitant: 61
Contributions depuis 2000
Annéedollars E.-U.
2014
More info 21 264
Au 15 janvier 2015
2013
More info 337 385
Au 31 décembre 2013
2012
More info 275 005
Contributions totales (dollars E.-U.) : 227 005 [Rang 38]
Contributions totales en devises : 229 999 (CHF) ; 26 145 (dollars E.-U.)
Contributions non affectées (dollars E.-U.) : 190 186 [Rang 28]
Rang du donateur par PIB : 56
Rang du donateur par habitant: 61
2011
More info 610 288
Contributions totales (dollars E.-U.) : 610 288 [rang 30]
Contributions totales en devises : 562 563 (CHF)
Rang du donateur par PIB : 35
Rang du donateur par habitant : 38
2010
More info 178 909
Contributions totales (dollars E.-U.) : 178 909 (rang : 36)
Contributions totales en devises : 184 449 CHF
Rang du donateur par PIB : 43
Rang du donateur par habitant : 47
2009 0
2008
More info 145 985
Contributions totales (dollars E.-U.) : 145 985 (rang : 37)
Contributions totales en devises : 1 000 000 (ZAR)
Contributions non affectées (dollars E.-U.) : -
Rang du donateur par PIB : 40
Rang du donateur par habitant : 41
2007
More info 268 033
Contributions totales (dollars E.-U.) : 268 033 (rang : 38)
Contributions totales en devises : 327 000 (CHF)
Contributions non affectées (dollars E.-U.) : -
Rang du donateur par PIB : 41
Rang du donateur par habitant : 42
2006
More info 462 506
Contributions totales (dollars E.-U.) : 462 506 (rang : 49)
Contributions totales en devises : 589 360 (CHF)
Contributions non affectées (dollars E.-U.) : -
Rang du donateur par PIB : 31
Rang du donateur par habitant : 34
2005
More info 382 413
382 413 dollars E.-U., dont 168 462 dollars E.-U. (44%) affectés au niveau sous-régional, 92 654 dollars E.-U. (24%) affectés au niveau national et 121 297 dollars E.-U. (32%) affectés au niveau sectoriel / thématique.
2004
More info 260 006
260 006 dollars E.-U., dont 146 719 dollars E.-U. (56%) affectés au niveau sous-régional et 113 287 dollars E.-U. (44%) affectés au niveau national.
2003
More info 157 861
157 861 dollars E.-U., dont 100% affectés au niveau sous-régional.
2002 63 472
2001
More info 400 186
400 186 dollars E.-U., dont 100% affectés.
2000
More info 502 873
502 873 dollars E.-U., dont 287 356 (57%) non affectés et 215 517 (43%) affectés.

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autres documents

Afrique du Sud: En marche vers la coexistence

L'Afrique du Sud est l'un des rares pays d'Afrique où les réfugiés et les demandeurs d'asile enregistrés bénéficient légalement d'une liberté de mouvement ainsi que de l'accès aux services sociaux et aux emplois au même titre que les citoyens.

Mais si ces droits sont garantis par la loi, ils sont parfois ignorés dans la pratique. Les réfugiés et les demandeurs d'asile se voient souvent rejetés par les employeurs ou mis en compétition avec les citoyens les plus pauvres pour obtenir les pires emplois - en particulier ces dernières années, quand des millions de personnes ont fui les difficultés politiques et économiques survenant dans des pays comme le Zimbabwe. La récession économique mondiale n'a pas aidé.

Durant cette dernière décennie, quand la situation est devenue plus difficile, les réfugiés des villes sont parfois devenus la cible de frustrations de la population locale. En mai 2008, des violences xénophobes ont éclaté à Johannesburg et se sont rapidement propagées à d'autres parties du pays, causant la mort de plus de 60 personnes et le déplacement d'environ 100 000 autres.

A Atteridgeville, une ville située en bordure de la capitale Pretoria - et théâtre de l'une des pires situations de violence - des commerçants sud-africains et somaliens, aidés par le HCR, ont négocié un accord détaillé pour régler le contentieux commercial initial ayant conduit à l'embrasement des magasins tenus par des Somaliens. L'agence des Nations Unies pour les réfugiés soutient également l'action de la Fondation Nelson Mandela visant à lutter contre la xénophobie.

Afrique du Sud: En marche vers la coexistence

Invisibles en Afrique du Sud

En mars 2011, le HCR a lancé un projet avec l'organisation non gouvernementale sud-africaine, Lawyers for Human Rights (LHR- Avocats pour les droits de l'homme), pour traiter de la question de l'apatridie. Les objectifs spécifiques du projet étaient de fournir directement des services juridiques aux apatrides et aux personnes risquant de le devenir, d'aborder avec le gouvernement la nécessité de réformer la loi pour prévenir et réduire les cas d'apatridie, de sensibiliser à la question des apatrides et de leurs droits et de plaider pour la ratification des conventions des Nations Unies de 1954 et de 1961 relatives à l'apatridie.

LHR avait conçu ce projet un an plus tôt après avoir observé qu'un grand nombre de demandeurs d'asile nés Zimbabwéens leur faisaient part de leurs difficultés pour trouver du travail, étudier ou créer une entreprise - activités autorisées selon le droit sud-africain. Ils expliquèrent à LHR que lorsqu'ils ont demandé un passeport zimbabwéen, nécessaire pour accéder à ces droits, les fonctionnaires du Consulat les ont informés qu'ils n'étaient plus reconnus comme citoyens zimbabwéens. Ceci en réalité les rendait apatrides.

Depuis le commencement du projet, LHR a rencontré plus de 2 000 personnes apatrides ou risquant de le devenir. Ces personnes sont originaires de plus de 20 pays différents. L'ONG a identifié plusieurs catégories de personnes rencontrant des difficultés en Afrique du Sud, que ce soit des migrants ou des personnes nées dans le pays.

La série de photos qui suit présente certaines des personnes qui ont été, ou sont, aidées par le projet. Les portraits ont été réalisés par le photographe Daniel Boshoff. Certaines personnes ont demandé que leur nom soit modifié.

Invisibles en Afrique du Sud