Un réfugié syrien blessé, volontaire de proximité, donne l'exemple

Articles d'actualité, 3 décembre 2015

© UNHCR / A. McConnell
Ahmad et sa femme Nazmiya, quittent les bureaux du HCR à Tripoli au Liban après une réunion des volontaires du HCR.

TRIPOLI, Liban, le 3 décembre (HCR) Tous les matins, Ahmad prend sa mobylette et quitte son domicile situé près de Tripoli, ville du nord du Liban, pour se rendre à son travail. Il est volontaire de proximité du HCR auprès des réfugiés et apporte soutien et assistance aux réfugiés syriens vulnérables et aux résidents locaux libanais. Beaucoup d'entre eux sont handicapés.

Ahmad, 31 ans, connaît mieux que personne l'importance de son travail. Il y a deux ans, alors qu'il allait à pied voir ses parents dans sa ville natale de Zabadani, en Syrie, cet ancien ouvrier du bâtiment est touché par un tir de mortier. Il perd ses deux jambes. En sécurité au Liban où il s'est réfugié peu après, il aura aussi besoin de s'appuyer sur les uns et les autres pour traverser une période très difficile de sa vie.

Avec sa femme Nazmiya, volontaire également, Ahmad parcourt les rues de Tripoli sur sa mobylette, qu'il a lui-même modifiée pour pouvoir la conduire avec ses jambes artificielles. Il apporte aux personnes dans le besoin la même aide inestimable qu'il a reçue lorsqu'il est arrivé au Liban.

« Des personnes m'ont soutenu, de jeunes hommes syriens handicapés m'ont tenu la main lorsque j'ai perdu mes jambes, alors je veux faire la même chose, je veux donner en retour », confie Ahmad à des visiteurs du HCR.

Le conflit syrien a provoqué l'exil de plus de quatre millions de réfugiés. Les organisations humanitaires estiment qu'une personne sur cinq souffre d'une déficience physique, sensorielle ou intellectuelle. En situation de déplacement forcé, les personnes handicapées doivent surmonter de nombreux obstacles pour accéder aux services, et les occasions de jouer un rôle actif dans leur communauté sont rares.

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Ahmad installe sa prothèse de jambe.

Les volontaires comme Ahmad et Nazmiya jouent un rôle essentiel. En défenseurs des personnes handicapées, ils aident à identifier les plus à risque, les informent sur leurs possibilités et les aident à se sentir moins isolées.

« À l'occasion de la Journée internationale des personnes handicapées, le HCR est infiniment reconnaissant de la contribution précieuse d'Ahmad et de Nazmiya, ainsi que celle de beaucoup d'autres personnes comme eux », déclare Mireille Girard, représentante du HCR au Liban.

« Dans son travail auprès des populations déplacées, le HCR vise à garantir l'égalité des droits des personnes handicapées et à donner à ces personnes l'occasion de participer activement à la vie de leur famille et de leur milieu », ajoute-t-elle.

Nazmiya affirme que son travail avec Ahmad n'a pas seulement pour effet d'aider et d'inspirer les réfugiés et les personnes handicapées, mais qu'il les aide à s'adapter à leur propre situation.

« En tant que famille, nous étions isolés, nous avions un minimum de relation avec les gens. Grâce au programme de volontaires auprès des réfugiés, nous sommes tous les jours en relation avec des personnes. Cette expérience nous permet de grandir. Lorsque vous voyez d'autres personnes vulnérables, cela vous aide à affronter votre propre vulnérabilité », dit-elle.

Ahmad rencontre toujours beaucoup de difficultés dans sa vie de réfugié. Étant le principal soutien de la famille, il peine à gagner suffisamment pour loger et nourrir le couple et son fils, un bébé de 11 mois. Ses blessures le font beaucoup souffrir, malgré les médicaments prescrits.

Malgré toutes ces difficultés, Ahmad affirme que son travail de volontaire auprès des réfugiés a donné un nouveau sens à sa vie : « J'ai découvert mon potentiel après être devenu handicapé. Si je n'avais pas eu cet accident, je n'aurais jamais su ce dont j'étais capable. Maintenant, je défis mes propres limites. »

Par Carolina Mateos et Baraka Oweyna à Tripoli, au Liban

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La rentrée scolaire des enfants iraquiens en Syrie

L'UNHCR a pour objectif d'aider 25 000 enfants réfugiés à retourner à l'école en Syrie, en soutenant financièrement leurs familles et en leur fournissant des uniformes et du matériel scolaire. Environ 1,4 million d'Iraquiens sont réfugiés en Syrie ; la plupart ont fui l'extrême violence sectaire déclenchée par le bombardement de la Mosquée d'Or de Samarra en 2006.

Pour de nombreux parents réfugiés iraquiens, l'éducation est une priorité d'une importance équivalente à celle de la sécurité. En Iraq, à cause de la violence et des déplacements forcés, les enfants iraquiens n'allaient pas régulièrement à l'école et nombre d'enfants réfugiés ont manqué une bonne partie de leur scolarité. Bien que l'éducation soit gratuite en Syrie, des frais pour l'achat de fournitures, d'uniformes et les frais de transport ne permettent pas d'accéder à l'éducation. Par ailleurs, de nombreux enfants réfugiés sont contraints de travailler plutôt que de fréquenter l'école, pour subvenir aux besoins de leur famille.

Afin d'encourager les familles iraquiennes défavorisées à inscrire leurs enfants à l'école, l'UNHCR prévoit d'aider financièrement au moins 25 000 enfants en âge d'être scolarisés et de fournir des uniformes, des livres et des fournitures scolaires aux réfugiés iraquiens enregistrés auprès de l'agence. L'UNHCR va également informer les réfugiés sur leur droit d'envoyer leurs enfants à l'école, et soutiendra les programmes d'ONG en faveur des enfants qui travaillent.

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Les Libanais de retour reçoivent de l'aide

Les équipes de l'UNHCR ont commencé dès la deuxième quinzaine d'août 2006 à distribuer de l'aide humanitaire dans les villages meurtris du sud du Liban. Des tentes, des bâches en plastique et des couvertures sont distribuées aux personnes les plus vulnérables. Le matériel de l'UNHCR provient des entrepôts de Beyrouth, Saïda et Tyr, et continue d'arriver au Liban par voie aérienne, maritime et par camion.

Bien que 90 pour cent des personnes déplacées soient rentrées chez elles dans les premiers jours qui ont suivi le cessez-le-feu du 14 août, de nombreux Libanais n'ont pas pu regagner leur foyer et sont hébergés chez des proches ou dans des abris publics, tandis que quelques milliers sont restés en Syrie.

Depuis le début de la crise à la mi-juillet, l'UNHCR a acheminé 1 553 tonnes de matériel de secours en Syrie et au Liban pour venir en aide aux victimes du conflit. Cela représente environ 15 000 tentes, 154 510 couvertures, 53 633 matelas et 13 474 kits de cuisine. L'agence pour les réfugiés a également importé 5 camions et 15 autres sont en route.

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Réfugiés iraquiens en Syrie

L'agence des Nations Unies pour les réfugiés est de plus en plus préoccupée par la violence en Iraq et par l'absence d'une réponse humanitaire internationale face au nombre très important de personnes déplacées. Suite à une mission d'évaluation effectuée en novembre 2006, des responsables de l'UNHCR ont signalé que l'agence faisait face à une crise humanitaire de plus grande ampleur que celle prévue pour 2002-2003. Cependant l'UNHCR et les autres organisations manquent cruellement de fonds pour venir en aide aux personnes déplacées en nombre croissant. Pour combler ce manque de financement, l'UNHCR a donc publié en janvier 2007 un appel de 60 millions de dollars pour financer ses programmes d'assistance aux réfugiés iraquiens en Syrie, en Jordanie, au Liban, en Egypte et en Turquie, ainsi qu'aux réfugiés non iraquiens et aux déplacés internes au sein de l'Iraq déchiré par la guerre.

Plus le conflit durera en Iraq, plus la situation deviendra difficile pour des centaines de milliers de déplacés ainsi que les communautés qui tentent de les aider - à l'intérieur et à l'extérieur de l'Iraq. Le fardeau pour les gouvernements et les communautés d'accueil de la région est important, il est donc essentiel que la communauté internationale soutienne les efforts humanitaires.

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