Le HCR exhorte les pays à garder leurs frontières ouvertes pour les Syriens en transit

Articles d'actualité, 18 octobre 2013

© HCR/J.Tanner
Un jeune réfugié avec sa mère en France. De nombreux Syriens risquent leur vie pour accéder en Italie, avec le souhait de continuer leur voyage vers d'autres pays de l'Union européenne.

GENÈVE, 18 octobre (HCR) Avec un nombre croissant de Syriens cherchant la sécurité en Europe, le HCR a fait part vendredi de sa préoccupation sur les graves difficultés encourues par ces personnes déracinées durant leur voyage et leur passage aux frontières. Cela comprend le risque de noyade en mer et d'autres tragédies au cours desquelles des Syriens font face à de nombreuses barrières dans leurs déplacements.

La porte-parole du HCR en chef, Melissa Fleming, a cité le cas d'un bateau qui transportait entre 400 et 500 Syriens et Palestiniens et qui a coulé en Méditerranée vendredi dernier. Seules 200 personnes ont été secourues. « Notre inquiétude concerne la cause de la tragédie qui pourrait être attribuée à des coups de feu qui ont été tirés après que le bateau ait quitté la Libye, ce qui a blessé quatre personnes et endommagé la coque », a déclaré Melissa Fleming à Genève.

Le même jour, a-t-elle noté, un bateau a coulé au large d'Alexandrie en Egypte avec environ 112 passagers à son bord, dont 40 étaient des Syriens. Douze corps ont été retrouvés, y compris cinq enfants. Les survivants sont retenus dans des centres de détention, au sein de deux postes de police.

Ils faisaient partie d'un nombre croissant de Syriens qui tentent de traverser la Méditerranée depuis l'Egypte vers l'Italie en raison de leur inquiétude sur leur sécurité. Beaucoup mentionnent des agressions physiques, des menaces verbales, la détention et les expulsions. Selon les autorités égyptiennes, quelque 250 000 à 300 000 Syriens vivent actuellement en Egypte, dont plus de 122 000 sont enregistrés auprès du HCR.

Entre janvier et fin septembre, au moins 7 557 Syriens et Palestiniens sont arrivés sur les côtes de l'Italie, dont 6 233 depuis août à bord de 63 bateaux. A titre de comparaison, les chiffres pour 2012 étaient d'environ 350 Syriens. La plupart des réfugiés syriens qui arrivent en Italie continuent vers d'autres pays en Europe en quête d'asile.

Entre janvier et fin septembre, au moins 7 557 Syriens et Palestiniens sont arrivés sur les côtes de l'Italie, dont 6 233 depuis le mois d'août à bord de 63 bateaux. Les chiffres pour 2012 étaient d'environ 350 Syriens. La plupart des réfugiés syriens qui arrivent en Italie continuent vers d'autres pays d'Europe en quête d'asile.

Melissa Fleming a déclaré que le nombre croissant d'enfants non accompagnés qui effectuent le voyage est également un sujet de préoccupation majeure pour le HCR. Comme le coût du voyage peut varier de 2 000 et 5 000 dollars par personne, certaines familles choisissent d'envoyer leurs enfants seuls ou avec des parents ou des amis.

« Le HCR note avec inquiétude que plus de 800 Syriens ont été arrêtés en Egypte depuis août pour avoir tenté de quitter illégalement le pays. Quelque 144 d'entre eux, y compris 44 enfants, ont été expulsés vers des pays tiers », a déclaré Melissa Fleming aux journalistes. « Bien qu'aucune accusation n'ait été portée contre eux, environ 589 Syriens sont actuellement en détention administrative, y compris des femmes et 84 enfants. Le HCR cherche à accéder aux personnes détenues, afin de vérifier leur nombre, leurs conditions et leurs besoins ou de leur fournir une aide juridique », a-t-elle ajouté.

Le HCR reconnaît que nombre de pays d'Afrique du Nord sont de plus en plus affectés par le déplacement provoqué par la crise en Syrie, ce qui porte une pression supplémentaire sur leurs infrastructures et leurs ressources. Compte tenu des besoins considérables des réfugiés syriens, qui sont susceptibles de se poursuivre et de se développer dans un avenir immédiat, il devient urgent de renforcer la capacité pour les recevoir dans les pays d'Afrique du Nord.

Le HCR travaille avec les gouvernements, l'Union européenne et d'autres partenaires pour mettre en place une réponse globale visant à sauver la vie de réfugiés et de migrants en mer. Le HCR appelle à un certain nombre de mesures pour éviter d'autres tragédies et accroître le partage des responsabilités.

« Le HCR appelle les Etats au-delà de la région à proximité de la Syrie à explorer des moyens concrets et significatifs pour exprimer la solidarité, notamment en vue de partager l'immense charge et les responsabilités en matière de protection qui sont actuellement assumées par les pays voisins de la Syrie et ses environs, comme l'Egypte. Des signes d'alerte dans certains pays d'accueil témoignent de l'impact potentiellement déstabilisateur de l'afflux de réfugiés syriens qui aggrave les répercussions déjà sévères du conflit en Syrie en termes économiques, politiques et pour la sécurité », a déclaré Melissa Fleming.

En dehors d'une solidarité grandement nécessaire via des contributions financières et autres au profit des pays de la région qui sont touchés pour répondre aux besoins urgents en termes humanitaires et de développement, la solidarité pourrait prendre la forme de l'admission humanitaire, de la réinstallation, du regroupement familial simplifié et accéléré, de procédures de visa facilitées et d'extension de visas étudiants ou liées à l'emploi. Le HCR se félicite d'un certain nombre d'offres à cet égard, mais exhorte d'autres États à se joindre à cet effort.

Le HCR appelle en outre les pays au-delà de la région à assurer un traitement et une protection appropriés pour les Syriens en leur assurant l'accès au territoire et à des procédures d'asile rapides et équitables. De généreuses approches en matière de protection sont nécessaires, y compris la non-pénalisation des personnes qui arrivent sans documents d'identité (ou de toute autre manière irrégulière) et les taux de reconnaissance élevés de réfugiés couplés avec l'octroi de droits associés.

Les États pourraient également offrir une flexibilité dans l'application des critères et des procédures pour le regroupement familial, tout comme en matière de visas et de facilitation de l'entrée des Syriens pour travailler, étudier ou enfin pour des raisons familiales ou humanitaires, dans le cadre de programmes nationaux.

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La rentrée scolaire des enfants iraquiens en Syrie

L'UNHCR a pour objectif d'aider 25 000 enfants réfugiés à retourner à l'école en Syrie, en soutenant financièrement leurs familles et en leur fournissant des uniformes et du matériel scolaire. Environ 1,4 million d'Iraquiens sont réfugiés en Syrie ; la plupart ont fui l'extrême violence sectaire déclenchée par le bombardement de la Mosquée d'Or de Samarra en 2006.

Pour de nombreux parents réfugiés iraquiens, l'éducation est une priorité d'une importance équivalente à celle de la sécurité. En Iraq, à cause de la violence et des déplacements forcés, les enfants iraquiens n'allaient pas régulièrement à l'école et nombre d'enfants réfugiés ont manqué une bonne partie de leur scolarité. Bien que l'éducation soit gratuite en Syrie, des frais pour l'achat de fournitures, d'uniformes et les frais de transport ne permettent pas d'accéder à l'éducation. Par ailleurs, de nombreux enfants réfugiés sont contraints de travailler plutôt que de fréquenter l'école, pour subvenir aux besoins de leur famille.

Afin d'encourager les familles iraquiennes défavorisées à inscrire leurs enfants à l'école, l'UNHCR prévoit d'aider financièrement au moins 25 000 enfants en âge d'être scolarisés et de fournir des uniformes, des livres et des fournitures scolaires aux réfugiés iraquiens enregistrés auprès de l'agence. L'UNHCR va également informer les réfugiés sur leur droit d'envoyer leurs enfants à l'école, et soutiendra les programmes d'ONG en faveur des enfants qui travaillent.

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Les Libanais de retour reçoivent de l'aide

Les équipes de l'UNHCR ont commencé dès la deuxième quinzaine d'août 2006 à distribuer de l'aide humanitaire dans les villages meurtris du sud du Liban. Des tentes, des bâches en plastique et des couvertures sont distribuées aux personnes les plus vulnérables. Le matériel de l'UNHCR provient des entrepôts de Beyrouth, Saïda et Tyr, et continue d'arriver au Liban par voie aérienne, maritime et par camion.

Bien que 90 pour cent des personnes déplacées soient rentrées chez elles dans les premiers jours qui ont suivi le cessez-le-feu du 14 août, de nombreux Libanais n'ont pas pu regagner leur foyer et sont hébergés chez des proches ou dans des abris publics, tandis que quelques milliers sont restés en Syrie.

Depuis le début de la crise à la mi-juillet, l'UNHCR a acheminé 1 553 tonnes de matériel de secours en Syrie et au Liban pour venir en aide aux victimes du conflit. Cela représente environ 15 000 tentes, 154 510 couvertures, 53 633 matelas et 13 474 kits de cuisine. L'agence pour les réfugiés a également importé 5 camions et 15 autres sont en route.

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Réfugiés iraquiens en Syrie

L'agence des Nations Unies pour les réfugiés est de plus en plus préoccupée par la violence en Iraq et par l'absence d'une réponse humanitaire internationale face au nombre très important de personnes déplacées. Suite à une mission d'évaluation effectuée en novembre 2006, des responsables de l'UNHCR ont signalé que l'agence faisait face à une crise humanitaire de plus grande ampleur que celle prévue pour 2002-2003. Cependant l'UNHCR et les autres organisations manquent cruellement de fonds pour venir en aide aux personnes déplacées en nombre croissant. Pour combler ce manque de financement, l'UNHCR a donc publié en janvier 2007 un appel de 60 millions de dollars pour financer ses programmes d'assistance aux réfugiés iraquiens en Syrie, en Jordanie, au Liban, en Egypte et en Turquie, ainsi qu'aux réfugiés non iraquiens et aux déplacés internes au sein de l'Iraq déchiré par la guerre.

Plus le conflit durera en Iraq, plus la situation deviendra difficile pour des centaines de milliers de déplacés ainsi que les communautés qui tentent de les aider - à l'intérieur et à l'extérieur de l'Iraq. Le fardeau pour les gouvernements et les communautés d'accueil de la région est important, il est donc essentiel que la communauté internationale soutienne les efforts humanitaires.

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L'afflux est important pour Arsal, une ville libanaise qui tente de faire face. Des abris d'urgence ont été installés dans tous les espaces disponibles de la ville. Les autorités locales, le HCR et ses partenaires font leur possible pour gérer l'afflux des réfugiés.
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L'année dernière, plus de 13 000 personnes sont arrivées à Lampedusa en Italie. Beaucoup d'autres sont mortes durant la tentative de traversée. De jeunes hommes originaires du continent africain aux familles syriennes…. Tous partagent le même rêve…. de sécurité et de stabilité en Europe.
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Plus de 10 000 réfugiés syriens ont afflué vers la ville d'Akcakale au sud de la Turquie. Akcakale est une ville de 30 000 habitants, qui est désormais voisine d'un camp de plus de 30 000 réfugiés syriens qui sont arrivés en quête de sécurité.