Selon une étude du HCR, la plupart des Syriens arrivant en Europe viennent directement de Syrie

Points de presse, 8 décembre 2015

Ceci est un résumé des déclarations du porte-parole du HCR Melissa Fleming à qui toute citation peut être attribuée lors de la conférence de presse du 8 décembre 2015 au Palais des Nations à Genève.

Le HCR annonce aujourd'hui les résultats d'un questionnaire préliminaire auquel ont répondu plus de 1 200 réfugiés syriens arrivés en Grèce entre les mois d'avril et septembre. L'échantillon constitue le plus vaste ensemble de données recueillies à ce jour ; il nous aide à comprendre qui sont ces familles et pourquoi elles viennent en Europe.

Entre les mois d'avril et septembre 2015, des équipes du HCR déployées dans les zones frontalières ont interrogé 1 245 Syriens récemment arrivés en Grèce pour ce sondage. L'objectif était de dresser, à partir d'informations de base, un « profil » préliminaire des premiers groupes de réfugiés syriens arrivés en Grèce et d'aider les instances gouvernementales, le HCR et les autres partenaires à mieux répondre aux besoins en matière de protection et d'assistance.

Parmi les personnes interrogées, 86 % ont un niveau d'études élevé (secondaire ou universitaire). Près du quart recherchent toujours un membre de leur famille disparu en Syrie et une personne sur cinq a été séparée d'un ou de plusieurs membres de sa famille dans ce pays. La majorité (63 %) des personnes a fui la Syrie en 2015 et 85 % ont réussi à atteindre la Grèce dès leur première tentative.

Au moins 37 % des personnes interrogées ont passé moins d'un mois dans un pays de premier asile ou de transit. Quatre-vingt-onze pour cent des personnes qui ne sont pas arrivées directement en Europe ont résidé dans un logement privé, c'est-à-dire hors des camps de réfugiés.

Plus de 62 % des réfugiés sont originaires de Damas et d'Alep, les deux plus grandes villes de Syrie. Les groupes les plus importants sont composés d'étudiants et de professionnels, dont des enseignants, des avocats, des médecins, des boulangers, des designers, des coiffeurs et des informaticiens.

Comprendre la population de réfugiés est déterminant pour un meilleur partage des responsabilités entre les États membres de l'UE, et pour une approche plus globale au sein de l'Europe et dans les pays de premier asile. Le HCR a appelé les États européens à proposer des solutions parallèles légales et sans danger pour les réfugiés qui effectuent des traversées en bateau au péril de leur vie. Ces solutions comprennent les visas d'étudiant ou de travail, la réunification des familles, le parrainage privé, un plus grand nombre de places pour la réinstallation des réfugiés et les visas à titre humanitaire.

Les résultats de ces 1 245 entretiens de sondage ne sont que partiellement représentatifs puisque près de 263 000 réfugiés sont arrivés en Grèce pendant ces cinq mois, mais ils dressent un premier portrait des Syriens qui y arrivent. Des questionnaires ont été distribués dans un contexte d'urgence continue. Arrivées en Grèce, les personnes poursuivent sans tarder leur voyage, ce qui laisse un temps très court pour la collecte des informations. Cependant, les données initiales recueillies font très clairement apparaître qu'il est impératif de réaliser une évaluation et une analyse plus approfondies afin de planifier et coordonner des mesures d'urgence qui tiennent compte des intérêts et des préoccupations des réfugiés. Les résultats sont les premiers d'une série d'évaluations ; les deux autres évaluations prévues auront une portée plus globale, une méthodologie plus claire et l'échantillonnage sera plus aléatoire, donc davantage représentatif de réfugiés originaires non seulement de la Syrie, mais aussi de l'Afghanistan, de l'Iraq et d'autres pays.

Le HCR va lancer les deuxième et troisième enquêtes avant la fin du mois de décembre ; l'objectif est d'inclure d'autres populations de réfugiés et d'assurer une collecte de données plus globale et plus fiable, ce qui ne fera qu'accroître l'efficacité des mesures d'urgence en Europe et dans les pays de premier asile.

Vous trouverez le questionnaire ici.

Pour obtenir de plus amples renseignements à ce sujet, veuillez communiquer avec les personnes suivantes :

  • À Athènes, Aikaterini Kitidi au +30 693 711 5656 (portable)
  • À Athènes, Stella Nanou au +30 693 79 34 515 (portable)
  • À Genève, Ariane Rummery au +41 79 200 7617 (portable)
  • À Genève, Karin de Gruijl au +41 79 255 9213 (portable)
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La plupart des nouveaux arrivants sont des Syriens ayant fui les combats entre des forces militaires rivales dans et autour de la ville frontalière clé de Tel Abyad. Cette ville est située en face d'Akcakale du côté syrien de la frontière. Ces tout derniers arrivants ont rejoint les rangs d'environ 1,77 million de réfugiés syriens qui se trouvent déjà en Turquie.

L'afflux comprend également jusqu'à 2 183 Iraquiens originaires des villes de Mossoul, Ramadi et Faloujah.

Selon le personnel du HCR sur le terrain, la plupart des réfugiés sont épuisés et ils transportent avec eux quelques affaires. Certains ont marché durant des jours. Ces derniers jours, les personnes ont fui directement vers Akcakale pour échapper aux combats à Tel Abyad, une ville où le calme serait actuellement revenu.

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Malgré les équipements contre les conditions hivernales qui ont été fournis, le HCR demeure préoccupé. Le HCR a fait son possible mais la situation au Liban demeure précaire pour les réfugiés, étant données les conditions extrêmement précaires dans lesquelles ils vivent et le fait que la population soit dispersée. Le défi est constant pour assurer que les réfugiés dans plus de 1700 localités demeurent en sécurité et au chaud pendant les mois d'hiver et qu'ils disposent de ressources suffisantes pour survivre aux tempêtes hivernales.

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