Pour améliorer la mise en œuvre des accords de protection

Les débats clés, 19 mai 2010

© HCR/J.Redden
Le HCR aide à l'enregistrement de réfugiés afghans au Pakistan.

TORONTO, Canada, 19 mai (HCR) L'agence pour les réfugiés encourage un large débat sur la façon de renforcer son contrôle des normes de protection internationale.

« Pour renforcer la mise en œuvre du régime de protection internationale, et en particulier des instruments internationaux sous-jacents, le HCR se doit impérativement d'assumer des responsabilités de suivi et de supervision », a indiqué Volker Türk, directeur au HCR de la Division internationale de la protection internationale lors d'une grande conférence sur le déplacement forcé ayant eu lieu mardi au Canada. « Cette conférence offre une tribune de choix pour débattre de cette question. »

S'adressant à un auditoire composé de chercheurs et de praticiens du droit international à la York University à Toronto, Volker Türk a indiqué que le rôle du HCR en matière de contrôle des normes de protection internationale était l'un des fondements de la protection internationale des réfugiés. Et il a appelé à un débat sur la façon d'améliorer ce rôle.

Ce haut fonctionnaire du HCR était le conférencier d'honneur durant le premier jour de la « Conférence internationale York 2010 sur le déplacement forcé, les normes de protection, la supervision de l'application de la Convention de 1951 relative au statut des réfugiés et son Protocole de 1967 ainsi que d'autres instruments internationaux. »

Volker Türk a indiqué que le manque de règles précises sur la façon dont le HCR doit superviser les accords internationaux sur les questions de réfugiés, de demandeurs d'asile et d'apatrides ont prouvé un avantage, celui de permettre à l'organisation d'agir avec une flexibilité nécessaire pour développer de nouvelles méthodes au cours de ces dernières décennies.

« Le HCR n'est pas seulement un agence opérationnelle dans le domaine des droits humains pour des groupes distincts de personnes, mais aussi dans les faits un organe de contrôle sur l'application de traités en relation avec plusieurs instruments nationaux et internationaux, couvrant différents groupes d'intérêt », a-t-il dit. De ce fait, a ajouté Volker Türk, le HCR « est un acteur à part entière au niveau international. »

Volker Türk a reconnu que le HCR est souvent confronté à un acte d'équilibriste inconfortable, tiraillé entre la nécessité de travailler avec les gouvernements et le besoin de plaidoyer parfois publiquement pour honorer les accords internationaux. Il a déclaré qu'une approche de culpabilisation pour ceux qui ne respectent pas les obligations résultant d'un traité pourrait s'avérer contre-productive.

Volker Türk a appelé les participants à la conférence à discuter sur la façon de renforcer le rôle du HCR dans le contrôle de la protection internationale des personnes déracinées de force et des apatrides. Ceci, a-t-il dit, devrait s'appuyer sur l'expérience passée, comme la création d'organes consultatifs.

« Nous avons besoin de rester la voix de la raison, de travailler de manière constructive et coopérative ainsi que de nous laisser guider par l'efficacité, l'impact et les résultats, ainsi que par un engagement profond sur notre engagement à rendre des comptes aux populations relevant de notre compétence », a-t-il indiqué.

Pour lire la version complète du discours de Volker Türk (en anglais)

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Convention et Protocole relatifs au Statut des Réfugiés

Le texte intégral de la Convention, document clé de voûte de la protection des réfugiés, et du protocole, levant les restrictions temporelles et géographiques limitant à l'origine son application.

Le défi du déplacement forcé en Afrique

L'Afrique est le continent le plus touché par la tragédie du déplacement forcé. Alors que des millions de réfugiés ont pu rentrer en Angola, au Burundi, au Libéria, au Rwanda et au Sud-Soudan ces quinze dernières années, le nombre des personnes déplacées internes a néanmoins continué de croître. Début 2009, en plus de quelque 2,3 millions de réfugiés, quelque 11,6 millions de personnes étaient considérées comme des déplacés internes suite à des conflits survenant dans toute l'Afrique.

Pour répondre au déplacement forcé sur le continent africain, l'Union africaine organise un sommet spécial sur les réfugiés, les rapatriés et les personnes déplacées internes du 19 au 23 octobre à Kampala, la capitale ougandaise. Des chefs d'Etat et de gouvernement étudieront les défis et les moyens de trouver des solutions au déplacement forcé. Ils devraient également adopter une Convention pour la protection et l'assistance des personnes déplacées internes en Afrique, qui devrait être le premier instrument international juridique ayant force de loi en matière de déplacement interne et d'une portée continentale. Cette galerie de photos met en lumière la vie des déracinés de force vivant en Afrique, dont certains reçoivent une aide du HCR.

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